Bonjour-bonjour
Depuis hier la lutte contre la canicule s’impose avec un sujet principal : la défense « passive » contre la chaleur. Pointée comme insuffisant, l’équipement en volets extérieurs est souvent mis en cause à Paris.
Selon l’Agence parisienne du climat, « Une baie vitrée de 2 mètres carrés exposée au soleil direct produira environ autant de chaleur qu’un radiateur allumé. Il convient donc de bloquer le rayonnement solaire avant que celui-ci ne pénètre dans le bâtiment. » (lu ici)
Voilà : qu’on n’ait pas encore découvert cette lacune surprend. C’est que nous sommes coutumiers du fait, et cela depuis la construction du château de Versailles.
Celui-ci en effet ne possède pas de contrevents (nom donné autrefois aux volets extérieurs doublant les volets intérieurs dont le château est largement équipé).
Le rôle climatique de ces volets n’était pourtant pas ignoré : on dit que madame de Maintenon en avait pourtant réclamé pour se protéger du froid qui à Versailles pénétrait par les fenêtres mal jointes et non protégées par des volets extérieurs.
Malgré cela, Louis XIV refuse à sa maîtresse la pose de volets aux fenêtres de son appartement : ceux-ci auraient brisé l'harmonie de la façade ordonnancée par Le Vau puis Hardouin-Mansart... C’est alors que la maitresse du roi s’exclama : « Il faut périr en symétrie »
Hé bien nous sommes comme le Maitre de Versailles, soumis à des règles architecturales (doublées il est vrai d’une signification esthétique – voir ici). En réalité nous n’avons pas perdu l’esprit des années 70 où les constructions ne tenaient pas comptes du bilan thermiques ; il est vrai qu’on cherchait à consommer le plus d’électricité possible pour justifier l’énorme parc nucléaire par les consommations pour le chauffage.
On dira : « les années 70 sont bien oubliées. Nous vivons à l’époque des économies d’énergies »
Croyez-vous ? Pas plus tard qu’hier, Jean-Marc Jancovici déclarait « La climatisation ce n’est pas l’horreur. Nous avons une surproduction d’électricité solaire à midi alors que la consommation est trop basse pour l’absorber. La clim à cette heure-là serait possible » (vu ici)
Hé-hé… On dirait que la société de consommation n’est pas tout à fait morte…