vendredi 5 avril 2019

ACCUSÉ D'ÊTRE TROP TACTILE AVEC LES FEMMES, JOE BIDEN S’EXPLIQUE

Tout est parti d’une tribune signée vendredi dernier par Lucy Flores, une ancienne élue démocrate du Nevada, titrée : « Un baiser inconfortable a changé la manière dont je voyais Joe Biden. » Elle raconte comment le vice-président est venu la soutenir lors d’un meeting politique en 2014 : « Alors que je m’apprêtais à faire mon discours, j’ai senti deux mains sur mes épaules. Il s’est penché et m’a senti les cheveux. J’étais mortifiée. Il m’a claqué une grosse bise sur l’arrière du crâne. J’étais pétrifiée. » (Lu ici)



(A noter que cette photo montrant une attitude de Joe Biden correspondant assez bien à ce qui est décrit par madame Flores concerne ici la femme du secrétaire à la Défense Ashton Carter, en 2015. Pour autant qu’on sache, cette dame n’a pas crié au viol.)

Joe Biden a assuré qu’il allait faire « davantage attention et respecter l’espace vital » de chacun. Accusé d’être trop tactile avec les femmes, l’ancien vice-président cherche ici à désamorcer la polémique relancée par le témoignage d’une ex-élue démocrate l’accusant d’un baiser déplacé.
Il y a deux lectures possibles de cette information :
            - L’une qui consiste à dire « Voilà bien ces américaines, des « cul-serrés » qui crient au viol dès qu’un homme s’approche de (trop) près. Joe Biden a bien fait de remettre les choses à leur vraie place : il s’agit simplement d’un espace vital un peu envahi. Chacun de nous dispose autour de lui d’un espace d’environ 1 mètre dans le quel on ne pénètre qu’à condition d’y être attendu ; dans le métro ou dans un ascenseur, là où les gens sont par force serrés les uns contre les autres, ça ne pose pas de problème, mais quand on n’est pas dans une telle circonstance, alors, certain.e.s se sentent un peu gêné. Y avait-il matière à polémique ? On en doute
            - Mais on peut aussi se dire qu’il est important de prendre au sérieux la déclaration de Lucy Flores, de comprendre que Joe Biden a peut-être pris – sans même s’en rendre compte – son plaisir en tripotant cette femme : c’est qu’il est simplement trop tactile avec elles (appréciez l’adjectif !) ; il est aussi trop olfactif puisqu’il lui a flairé les cheveux : d’ici que ce soit un pervers qui renifle les petites culottes, il y a quand même un pas ; et puis il en a profité pour lui « claquer une grosse bise à l’arrière du crâne ». Voyez la précision : Lucy Flores aurait pu ne même pas y faire attention, un peu comme si Joe était arrivé derrière elle et lui avait mis la main sur les yeux en disant : « devine qui est là ! »


Dans ces affaires de harcèlement sexuel, il faut comprendre que les faits sont indissociables de la manière dont ils sont voulus, ou supposés tels. Et on peut même admettre que ça aille très loin, comme ce jeune homme qui va raconter une scène un peu agitée de la veille au soir à une conseillère en lui disant : « Dites-moi si j’ai violé ma petite amie hier soir ? »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire