jeudi 2 mars 2023

L’État ne fait pas ses devoirs – Chronique du 3 mars

Bonjour-bonjour

 

En matière d’enseignement, l’État ne remplit pas ses engagements d’où l’intitulé surprenant mis en titre – qui est proposé par une association mobilisée pour obtenir le développement de l’éducation à la sexualité.

Certains diront que l’éducation à la sexualité est tout à fait inutile, que depuis que le monde est monde chacun sait comment faire crac-crac – et que si l’on se mêle de vouloir quand même l’enseigner, on n’arrive qu’à faire une leçon sur la reproduction des mammifères – tout sauf une nécessité.

Ces reproches, on les a entendus dans les années 70 – quand on a commencé à vouloir faire de « l’éducation sexuelle ». Sauf qu’à présent on n’en est plus là : il s’agit de « l’éducation à la sexualité », qui englobe les conséquences de la sexualité à commencer par la procréation, qui est justement un véritable danger pour les plus jeunes, les plus faibles, les plus démunis.

Pour en être convaincu il suffit de se reporter à l’information citée : « SOS homophobie, le Planning familial et Sidaction ont décidé d’attaquer l’État devant la justice administrative. Ces associations dénoncent le manque de cours d’éducation sexuelle, pourtant prévus par la loi, dans les programmes scolaires. »

- Il ne s’agit donc pas seulement d’expliquer les mécanismes de la sexualité, mais principalement comment fonctionne le désir chez les autres, et aussi ce qu’il en est du genre et du choix dont il résulte. On comprend qu’on demande beaucoup à l’école, trop sans doute, si l’on se reporte à l’ancienne démarcation faite entre l’instruction (service public) et l’éducation (domaine privé, réservé aux familles).

C’est pourquoi l’impossible éducation sexuelle (jugée inabordable en famille car "on n’y parle pas de ces choses-là") peut être délaissée (puisque les enfants d’aujourd’hui ont tous déjà vu sur internet des adultes copuler – c’est un fait, même si c’est de façon inappropriée) ; en revanche les conséquences de la sexualité, telles qu’évoquée ci-dessus (MST, fécondation indésirée, choix du partenaire, du genre, etc.), peuvent fort bien être discutées en famille.

--> Je dis « discutées » car il ne faut pas oublier que nos enfants, même tout petits ont une culture de cour de récré sur ce qu’est un pédé et sur ce qu’il faut faire à une meuf - et sur l'opportunité de perdre son pucelage.

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