Bonjour-bonjour
Défendant la langue française personnifiée par l’Académie française et particulièrement par son Dictionnaire, dont le dernier tome vient juste d’être publié après 40 années de travail , le Président Macron a récemment déclaré que « Les langues régionales étaient un instrument de division de la nation », ajoutant que le français était « La langue /qui/ a été le creuset de l'unité du pays. Elle a été la fabrique d'une nation qui sinon s'échappait entre ces langues vernaculaires, ces patois, ces différentes langues régionales qui pour nombre d'entre elles existent encore mais qui étaient un instrument au fonds de division de la nation »
--> Tollé des défenseurs des langues régionales au nom de la diversité source d’enrichissement culturel.
Qui a tort, qui a raison ?
- Petite expérience : vous voulez demander à un passant « Comment ça va ? ». Si ce passant est basque, alors vous direz : « Penaos emañ ?… » Si par contre il est breton vous direz : « Zer diozu ? ». Que d’aventure il soit alsacien, alors ce sera « Wie geht's ? ». C’est à l’évidence plus simple d’avoir la même langue pour se parler.
Par contre ne perd-on pas quelque chose dans cette réduction ? Cette interrogation ressemble à s’y méprendre à la critique nietzschéenne de la conceptualisation : l’usage du mot « feuille » nous fait perdre l’essentiel des détails qui font la réalité de la feuille tombée de l’arbre avec ses riches couleurs. Nous savons certes le minimum qui nous permet de comprendre le monde mais pas sa singularité.
Les défenseurs des langues régionales soulignent que, si le français a bien les moyens de faire vibrer certaines de ces singularités, en revanche seules ces langues méprisées comme « patois » par le Président Macron sont capables de donner à entendre cette vie des régions.
La supériorité du français vient probablement de sa domination politique qui lui a permis de faire venir à lui les meilleures plumes des différentes époques. Mais qu’on veuille s’en donner la peine et nous entendrons des œuvres sublimes, comme celles de Frédéric Mistral.
Cher Monsieur. Je partage en tout point votre analyse, comme en témoigne cet article que j'ai écrit récemment dans L'Express. Bien à vous.
RépondreSupprimerhttps://urls.fr/cyqCVN