Bonjour-bonjour
C’est la saison de la rentrée scolaire et donc aussi celle des constats désolés : le niveau des élèves baisse de plus en plus et les réformes qui se sont amoncelées au fil des ans n’y ont rien changé. La nouvelle « réforme-de-la-réforme » du bac est là pour en témoigner.
Mais il y a pire : les syndicats alertent l’opinion sur le niveau des enseignants, qui est en baisse si on le juge d’après le projet de réforme des concours de recrutement. En témoigne la suppression de deux années de formation (ramenée de 5 à 3 ans) mais aussi le contenu des épreuves du concours.
--> « Dans certaines disciplines, les exercices élaborés au ministère de l’éducation nationale ont stupéfié les formateurs qui préparent aujourd’hui les étudiants au CRPE (concours de recrutement de professeurs des écoles) au point que plusieurs représentants syndicaux confient avoir cru à un « canular ». C’est notamment le cas en mathématiques ou en histoire-géographie, où les questions consistant à classer des nombres par ordre croissant ou des événements par ordre chronologique (sans les dater), ainsi que celles sous forme de questionnaires à choix multiples, ont interpellé par leur apparente facilité. » (Lire ici)
Ce jugement se retrouve à propos du CAPES de lettres ou de maths, avec de surcroît une précision fort éclairante : : « Ces exigences sont revues à la baisse d'année en année à mesure que ceux-ci n'ont pas assez d'admissibles pour le nombre de postes à pourvoir » selon l’estimation des formateurs.
Il s’agirait donc d’un mal qui ne résulterait pas de capacités déclinantes des candidats, ni d’un environnement culturel défaillant : simplement les étudiants donnent l’équivalent de ce qu’ils vont toucher comme paie. Autrement dit, ils ne se donnent plus le mal d’acquérir des connaissances affutées dans un domaine scientifique tel que l’histoire ou la physique ; mais seulement ce dont ils estiment avoir besoin en fonction du salaire qui va leur être versé.
Ce constat a le mérite de rattacher l’ensemble des insuffisances constatées dans les résultats de l’école française à une seule source. Trop facile ? Soit – prenons le temps de vérifier. Mais l’idée est quand même qu’il ne suffira pas de décréter une plus grande sévérité dans la délivrance des diplômes tels que le bac pour améliorer les résultats de l’École française.
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