Bonjour-bonjour
Il y a eu hier deux attitudes devant l’assassinat de l’assistante d’éducation de Nogent : restaurer l’autorité, refonder les valeurs ; ou bien châtier plus durement.
Et c’est Bruno Retailleau, celui qu’on attendait sur le versant châtiment, qui a fait défaut, en déclarant : « la réponse ne peut pas être seulement sécuritaire. » On devine que l’autorité républicaine ne suffisait pas, et qu’elle devait donc être soutenue par une éducation religieuse, mieux armée pour incliner les volontés juvéniles devant les interdits. Le curé, puis le père et enfin l’instituteur.
- Vous le devinez sans peine : moi, vieillard rempli encore des souvenirs de sa jeunesse, je me crois revenu en 1968, au milieu de la contestation de l’autorité et de la « loi-du-père », du refus des idéologies dominatrices, de la religion « opium-du-peuple » etc. Et je suis soutenu dans cette réminiscence par tous ces gens qui, comme Bruno Retailleau, déplorent la faillite de l’autorité.
« L’Histoire ne se répète pas, elle bégaie », a-t-on fait dire à Marx. Je dirais plus radicalement que si l’histoire ne se répète pas, ça ne signifie pas qu’il n’y a pas de répétition au cours du temps. Ça veut dire que ce qui se répète manifeste son appartenance à la nature humaine et non au courant évolutif de notre espèce. Et c’est là que ça devient intéressant. Car on comprend que l’obéissance à l’autorité n’a rien de spontané, et qu’il faut pour l’obtenir ou bien briser par la violence la résistance des individus, ou bien subjuguer leur volonté en substituant l’imaginaire de l’idéologie au réel.
Et ça, on nous dit qu’on ne sait plus faire ????
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