Bonjour-bonjour
Les choses sont claires. La classe politique est quasiment unanime sur les mesures à prendre suite aux exactions des casseurs opérant en marge des manifestations de liesse à Paris après la victoire du PSG. Dans ce cas, comme dans tous les autres du même genre, lorsque le délit est avéré il faut :
- rétablir des peines planchers
- supprimer le sursis.
Donc entre le délit et l’application de la peine on devrait supprimer le passage par les tribunaux, la cour d’appel, les juges d’applications des peines, etc. On en reviendrait ainsi au principe du lynchage qui consiste à juger sans tribunaux dans la volonté de rapprocher autant que faire se peut la punition de la faute.
Par ailleurs on propose de rendre ces mesures plus efficaces en construisant des lieux d’enfermement spécialement dédiés à ces courtes peines, qui viendraient sans doute s’ajouter aux centre de rétention pour migrants, aux prisons de haute sécurité pour narcotrafiquants, etc.
Cette formulation montre ce qui se passe lorsqu’on cherche dans un raisonnement purement logique la solution à un problème d’ordre éthique.
Ainsi on dit :
- La justice réparatrice veut que le responsable d’une faute la répare sur le champ, comme le veut la loi du Talion.
- L’institution des tribunaux augmente indûment la distance qui sépare le délit de sa punition, il faut donc les supprimer.
- Outre une meilleure réparation on aurait également un effet d’exemplarité plus grand.
Réciproquement, en considérant que l’acte porte avec lui la sanction qui doit lui être appliquée, on efface la part individuelle de la responsabilité puisque la justice consisterait alors à appliquer une sanction générique à des délinquants considérés seulement pour leur acte et non pour leur volonté de commettre un délit. Les drogués et les fous mériteraient la même sanction que le criminel calculateur ; il faudrait peut-être aussi, comme au moyen-âge, châtier les animaux pour le mal qu’ils ont commis.
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