mardi 16 juillet 2019

FRANÇOIS DE RUGY COMPARE SA SITUATION À CELLE DE PIERRE BÉRÉGOVOY, "LIVRÉ AUX CHIENS"

François de Rugy a posté un message sur Twitter en allusion à Pierre Bérégovoy, semblant voir des similitudes entre sa situation et celle vécue 26 ans plus tôt par l'ancien Premier ministre de François Mitterrand, qui s'était suicidé en 1993. (Lire ici)

A chaque fois que l’honneur d’un homme politique est mis en cause par des révélations tournant autour de faits de corruption, qu’il s’agisse de François Fillon ou de lui-même, on en arrive au suicide de Pierre Bérégovoy et à ce discours d’oraison funèbre de François Mitterrand lors des obsèques de son premier ministre : "Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie, au prix d'un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d'entre nous" – et je garde encore en mémoire l’accent mis par le Président sur le mot « chien ». Depuis les journalistes – et ceux de Médiapart en particulier – sont périodiquement confrontés à ce dégoût.

Le bon sens est pourtant de remarquer que, quoiqu’il en soit de la cruauté des accusations, elles sont toujours salutaires lorsqu’elles dénoncent des faits avérés. Par exemple, dans l’affaire Bérégovoy, on a tenté de minimiser les sommes mises en jeu, mais on ne peut quand même pas oublier qu’elles portaient sur de nombreux faits intéressant la famille du premier ministre et pas seulement celui-ci individuellement.
Alors c’est vrai que dans le cas de François de Rugy il s’agit de sommes dérisoires comparées à celles qui furent évoquées pour Bérégovoy (les quelles étaient également dérisoires comparées aux sommes de l’affaire Urba : tout est relatif !). Reste un facteur oublié largement, c’est l’équation personnelle de l’homme concerné et qui se trouve révélée dans l’épreuve. Admettons que la personnalité de monsieur de Rugy se soit révélée parfaitement désagréable dans ce cas.
Malheureusement cela ne vaut pas une démission quand on exerce le pouvoir à ce niveau.

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