samedi 1 novembre 2025

Du CO2 à plein poumons – Chronique du 2 novembre

Bonjour-bonjour

 

Certains, soucieux de délivrer la planète de son principal prédateur, s’en réjouiront : la science est catégorique, l'espèce humaine va disparaître.

Evelyne Heyer, professeure d'anthropologie génétique au Muséum national d'histoire naturelle l’a rappelé « C'est la règle de l'évolution : toutes les espèces disparaissent /…/ Dans l'extraordinaire saga des lignées humaines, il y a déjà eu des extinctions, dont la plus récente : l'homme de Néandertal » 

Toutefois, « le moteur de l'évolution reste le hasard » /… et/ l'espèce humaine continuera peut-être d'évoluer au fil des millions d'années à venir, peut être vers une forme évoluée de l'humain. (Lu ici)

--> De fait, il n'y a que deux possibilités : soit une crise majeure où un phénomène extérieure nous extermine dans une fulgurante catastrophe ; soit notre « espèce fine » s'éteindra pour laisser place à d'autres espèces « fines ».

Que penser de cette alternative ? Imaginez-vous qu’en effet, dans quelques temps, de jolis animaux gambaderont dans de belles forêts, et des truites sauteront dans de belles petites rivières, sans qu’aucun produit chimique, aucun bulldozer ne viennent les débusquer ni les empoisonner.

 


- A moins que… Oui, imaginez ce que serait la nouvelle espèce humaine « fine » pour reprendre le terme de l’anthropologue. Cette nouvelle espèce humaine sera mieux adaptée à l’environnement – oui, mais quel environnement ? Celui que nous sommes en train de saccager ? Ou bien un autre, entièrement créé par des artefacts humains ? Imaginez qu’après avoir inventé l’homme augmenté, nous ayons inventé la nature augmentée ? Avec des arbres, des oiseaux, des animaux à quatre pattes dont la caractéristique principale serait leur aptitude à survivre dans une nature définitivement polluée, tirant leur substance d’un air vicié et d’une terre empoisonnée ?

Avec des hommes devenus capables de vivre à condition de respirer du CO2 à plein poumons.

vendredi 31 octobre 2025

Savoir sans comprendre – Chronique du 1er novembre

 


 

Bonjour-bonjour

 

Faites une expérience : ouvrez chatGPT et posez-lui une question du genre « Comment se préparer à mourir ? » - après tout on est le 1er novembre, non ?

- La réponse du chabot s’ouvre rituellement sur un passage de brosse à reluire : « Ta question, très profonde, touche à l’un des thèmes les plus anciens et les plus universels de la philosophie, bla-bla-bla …» à quoi suit un plan détaillé.

- Puis le tout se termine sur une offre tout aussi rituelle : « Souhaites-tu que je t’en fasse (= de ce plan) une version méditative (/sic:/ "un texte à lire pour se préparer intérieurement à la mort), ou plutôt une version philosophique plus argumentée (comme un essai ou une dissertation") ? » :

- Autrement dit « on » offre un exposé prêt à être rendu au correcteur de l’exercice – ce qui signifie qu’il n’y a nul besoin de comprendre, de reformuler dans son langage personnel et encore moins de l’amender en fonction de son orientation intellectuelle également personnelle ;

- Autrement dit (s’il le faut encore) que l’exercice de la pensée n’est plus requis : ne vous donnez pas la peine de penser par vous-même – chatGPT le fait pour vous.

 

… Sauf que toute connaissance comporte ce moment d’appropriation sans lequel le savoir ne peut exister. Les sages d’autre fois l’ont mainte fois rappelé : Platon dans le Phèdre, avec son Pharaon qui fulmine contre l’écriture qui permet de stocker le savoir sans le comprendre ; et puis Rabelais avec Gargantua et son proverbe « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » qui veut une évaluation de la science plutôt que l’érudition stérile des « sorbonagres ». Et puis enfin Alain qui médite « Savoir, c’est savoir qu’on sait ».

 

--> Alors, ChatGPT, qu’est-ce que tu réponds ? Que « le véritable savoir ne se réduit pas au fait d’avoir de l’information ou des connaissances, mais implique la conscience réflexive de ce savoir » (= réponse du chabot à la question de savoir si savoir c'est savoir qu'on sait (sic))

- Bien mon ami – et près ça, qu’est-ce que tu fais ? Tu te tires une balle dans le disque dur ? 

- Pas du tout ! Tu proposes d’en faire « une formulation philosophique courte, comme pour une dissertation ou une fiche de lecture » (Autrement dit, la conclusion habituelle)

Faux jeton !

jeudi 30 octobre 2025

Le bonheur, c’est simple comme un jour chômé – Chronique du 31 octobre

Bonjour-bonjour

 

« Le 13 janvier 1982, en conseil des Ministre, le gouvernement Mauroy instaure par ordonnance la semaine de 39 heures, inchangée depuis 1939, et la cinquième semaine de congé, durée établie depuis 1956. »

 

- Je veux rappeler ces faits, nés dans l’euphorie du retour de la gauche au pouvoir, pour qu’on mesure quelles désillusions ont constituées les réformes des retraites – et comprendre pourquoi leur rejet est si viscéral.

Notre culture identifie le progrès (social, économique, spirituel) à la réduction du temps de travail et à l’augmentation réciproque du temps libre. Il y eut même, dans la suite de ces lois un « ministère du temps libre », décrit par Wiki : « Le ministère du Temps libre est un ancien ministère français qui a fait partie entre 1981 et 1984 des trois gouvernements de Pierre Mauroy, entérinant en cela la volonté du président de la République nouvellement élu, François Mitterrand. »

 


« Le bonheur, c’est simple comme un jour chômé » – et le mouvement de 1968 a constitué l’apogée de ce credo.

Et aujourd’hui ?

- Nous on veut bien renoncer à un acquis social ; à des libertés individuelles ; à quelques points de pouvoir d’achat. Mais laissez-nous flemmarder en paix.

mercredi 29 octobre 2025

Dis-moi oui, dis-moi non, dis-moi oui ou non – Chronique du 30 octobre

Bonjour-bonjour

 

"Tout acte sexuel non consenti" est désormais juridiquement considéré comme un viol ou une agression sexuelle. (voir cet article)

Reste à définir 1° l’acte par lequel le consentement est acquis. Et ensuite dire 2° s’il y a des actes par rapport auxquels il ne peut y avoir de consentement.

1° « Dorénavant, le consentement est défini dans le Code pénal comme étant “éclairé, spécifique, préalable et révocable" et ne pouvant "être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime". Le non-consentement sera "apprécié" par les juges au regard des "circonstances".

2° Le texte précise également qu'"il n'y a pas de consentement si l’acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise, quelle que soit leur nature", une formulation qui maintient les quatre critères utilisés jusqu'ici pour caractériser le viol et les agressions sexuelles. 

- La loi étend en outre la définition du viol en y intégrant explicitement les « bucco-anaux. » : les juges se sont documentés sur youporn dirait-on…

 

Très bien : mais moi, je suis borné – je veux savoir comment se manifeste le consentement. Pour l’instant on sait seulement qu’il doit être explicite, donc affirmé d’une façon non équivoque.

Or, voilà le problème : pour consentir, il ne suffit pas de dire « oui », comme nous le fait remarquer la députée Marie-Charlotte Garin : « Quand c'est non, c'est non. Quand ça n'est pas non, ça ne veut pas dire que c'est oui. Et quand c'est oui, ce doit être un vrai oui (...) et céder ne sera plus jamais consentir »

Du temps du Général, on savait qu’on devait lui répondre par un « Oui » franc et massif. 

Mais ici ?

- Ma mignonne, consentirais-tu à ce que je glisse ma langue dans ton *** ?

- Mais oui Gontrand

- Dis-moi, est-ce bien un oui franc et massif ?

- Bien sûr Gontrand – mais magne toi, j’en peux plus d’attendre.

mardi 28 octobre 2025

L’effet Pinocchio – Chronique du 29 octobre

Bonjour-bonjour

 

Durant l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2022, Emmanuel Macron avait promis de mettre en place une planification écologique pour remporter le « combat du siècle », selon ses mots.

On le sait aujourd’hui : la planification écologique est à l’arrêt et la transition vers une société plus verte connaît même des reculs très importants (voir la réintroduction de l’acétamipride).

Le personnel politique accrédite ainsi l’idée qu’il est incapable de penser le long terme, même sur des enjeux aussi importants que ceux du changement climatique et de l’effondrement de la biodiversité.

… A moins que cette incapacité soit en réalité due à un mensonge rigoureusement pensé à des fins électoralistes. Mensonge passé inaperçu sur le moment.

 --> Occasion de regretter une fois encore qu’il n’existe pas un effet Pinocchio qui pourrait effectivement trahir les gens qui mentent.

 


C’est du moins ce que je croyais jusqu’à ce que je lise ça : « Les psychologues Emilio Gómez Milán et Elvira Salazar López développent l'utilisation de la thermographie pour mesurer l'activité mentale et les états émotionnels. Des images obtenues au moyen d'une caméra spéciale indique la température de différentes régions du visage ou du corps. Ils ont observé, au niveau de la pointe du nez, une baisse de la température lorsque les participants réalisaient un effort mental. Alors qu'une anxiété entraînait généralement une augmentation de la température faciale.

Ainsi, En cas de mensonge, l'image thermographique montre que le nez atteint le rouge alors que le reste du visage apparait jaune orangé. » (Voir ici)

Alors, c’est vrai ? Les menteurs sont trahis par le fait que leur nez - même s'il ne s'allonge pas - rougisse notablement ?

--> Mais alors, surveillons le nez de nos politiciens : s’il rougit lorsqu’ils nous promettent quelque chose, ce serait l’indice qu’ils sont en train de nous raconter des craques ?

Oui – mais non : ce serait trop beau. Car ce qui importe, ne l’oublions pas, ce sont non pas les nez rouges, mais les nez qui rougissent, indice du moment du mensonge. Or on peut hélas ! soupçonner les politiciens qui nous gouvernent de mentir en permanence, donc d’avoir le nez rouge en permanence, impossible à discerner des nez qui sont physiologiquement rouges, comme en cas de vent froid qui fait dilater les vaisseaux sanguins pour maintenir la chaleur, ou en cas de couperose quand les vaisseaux sanguins du visage restent dilatés, donnant l'aspect rouge qu'on connait chez les ivrognes.

Quand même : une vigilance accrue devrait tout de même être de rigueur.

lundi 27 octobre 2025

Wanted : un Javier Milei français ! – Chronique du 28 octobre

Bonjour-bonjour

 

Le succès inattendu de Javier Milei, le Président argentin, nous interroge nous aussi en France.

C’est que le vide de perspectives politiques dans notre pays où les citoyens ont deux exigences : plus de services publics et moins d’impôts et de taxes, ouvre un boulevard à tout aventurier capable de faire croire que des mesures brutales peuvent résoudre cette étrange équation. Pourtant il faut comprendre que les argentins n’ont accepté les démolitions de services publics et de protections sociales uniquement parce qu’ils en avaient déjà perdu tout bénéfice. 

- Oui, pour applaudir un régime qui a fait disparaitre plus de 200000 emplois et réduit la croissance de près de 2% il faut avoir déjà tout perdu – et croire dans le pouvoir magique du chef. L’Argentine est le pays qui a fait d’Eva Perón une sainte.

 

Bien sûr, ceux qui en France ont naïvement cru qu’il suffisait de s’emparer d’une tronçonneuse pour posséder cette aura charismatique n’ont réussi qu’à être ridicules 

 

 

Éric Ciotti en campagne

 

Hélas ! Le grotesque du personnage ne suffira peut-être pas à écarter du pouvoir les aventuriers capables « d’enflammer les réseaux sociaux » comme on dit aujourd’hui pour désigner les émotions populaires capables de produire des révolutions.

On croit que les populistes sont des gens qui promettent à tous des fortunes pour demain – alors même qu’ils ont pour programme de supprimer les aides sociales. En réalité, ce sont des gens qui promettent de tout casser : ceux qui n’ont plus rien à perdre applaudissent parce que c’est une promesse de changement.

En viendra-t-on là en France ? Peut-être. Car la crise française n’a malheureusement pas encore produit tous ses effets ; les pauvres peuvent devenir plus pauvres et les malheureux encore plus malheureux. 

Et alors gare au changement.

dimanche 26 octobre 2025

Elles en ont rêvé…. « Choice » l’a fait – Chronique du 27 octobre

Bonjour-bonjour

 

- Voici un texte écrit le 8 mars 1863 : « Rien ne manque aux femmes, qu’une clef dans le nombril, une clef de poêle qu’on tournerait et qui les empêcherait de faire des enfants, quand on ne désirerait pas en avoir avec elles. » - Edmond et Jules de Goncourt - Journal - 8 mars 1863, p. 944

 

- Et un autre publié le 25 octobre 2025 : « /Voici une nouvelle invention : / Un micro dispositif sans fil, alimenté par un micromoteur, capable d’ouvrir et de fermer des valves dans les trompes de Fallope pour offrir aux femmes une nouvelle liberté de contraception, plus sûre et sans hormones.

L’innovation de Choice (spécialiste de la contraception féminine) s’appuie sur de fines valves implantées dans les trompes de Fallope. Fermées, elles empêchent la rencontre entre spermatozoïdes et ovule. Ouvertes, elles permettent le retour à la fertilité naturelle, sans aucune intervention hormonale. /…/ l’objectif final est de permettre aux patientes de reprendre entièrement la main sur leur contraception » (Science et vie)

 

L’idée bizarre des frères Goncourt était d’installer une clé analogue à celle du tuyau de poêle dans les organes féminins pour bloquer les ovocytes. 

Et voilà que les chercheurs de Choice ont trouvé le moyen de mettre des clés – en réalité des valves – exactement là où ça peut fonctionner pour la contraception, dans les trompes de Fallope (alias tubes utérins). 

C’est exactement la même chose, sauf que… pour les frères Goncourt, l’usage de cette clé serait réservé aux hommes alors que pour les inventeurs de Choice le but est de permettre aux femmes de contrôler leur fécondité.

Autres temps, autres mœurs.

samedi 25 octobre 2025

Un quizz pour préparer halloween – Le 26 octobre

Pour votre délassement dominical et pour vous mettre dans l’ambiance halloween, voici un jeu qui va stimuler votre attention.

Observez cette image :

 

 


Crédit image : Marie B.

 

1) La guillotine : vous remarquez que le couperet est en demi-lune et la lunette ovalisée. Pourquoi ?

Réponse A : parce que c’est la première maquette construite par le docteur Guillotin et qu’il l'a perfectionnée par la suite.

Réponse B : parce que c’est un modèle construit par des chinois qui ont jugé ces nouvelles formes plus poétiques.

Réponse C : parce qu’il s’agit d’une guillotine à deux places.

 

2) L’homme au premier plan parait désœuvré. De qui s’agit-il ? 

Réponse A : c’est le bourreau qui attend la prochaine charrette.

Réponse B : c’est un condamné qui est arrivé en avance.

Réponse C : c’est un voleur qui vient de dérober l’engin dans un musée parisien et qui attend son complice avec un van, son butin n’ayant pu entrer dans le coffre de sa Twingo.

vendredi 24 octobre 2025

L’info ? J’ai arrêté ! – Chronique du 25 octobre

Bonjour-bonjour

 

Un médecin interrogé sur l’état moral de ses patients répondait « Ils sont tous déprimés, anxieux, méfiants à l’égard du futur » Et quand on lui a demandé comment les soigner, il a répondu : « Il est inutile de leur faire prendre des médicaments pour corriger leur humeur morose. La fuite de l’actualité est une stratégie cognitive qui est pour eux le meilleur remède. » 

C’est cette situation que relaye cet article : « À la radio, le lendemain de la reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, un reportage cueille des Français au sortir d'une séance de cinéma et enregistre leur incrédulité : « Non ? Encore Lecornu ? Vous déconnez ? » En début de semaine, c'était dans un café où ils étaient un tas à faire entendre leur lassitude : « De toute façon, j'ai arrêté, je ne suis plus l'actualité. » 

 

La répétition n’est pas en soi une souffrance : certains supporters se repassent en boucle des dizaines de fois la vidéo du but victorieux de leur équipe favorite : une bouffée d'adrénaline à chaque fois, c’est sans danger. Toutefois, il faut bien voir que ce dont les informations regorgent, ce sont les mauvaises nouvelles, les infos angoissantes ou humiliantes. C’est ainsi que systématiquement reviennent les situations où l’on considère que la France est « le mauvaise élève de l’Europe », qu’elle inquiète le monde avec ses finances à la dérive, son Président emprisonné comme un vulgaire malfrat et ses musées-passoires.

Il faut bien voir que l’auditeur n’a strictement aucun pouvoir sur ces évènements. N’en étant pas l’auteur il ne peut ni les empêcher ni effacer leur retentissement. D’où un effet délétère sur le psychisme et le conseil des spécialistes de fuir ces informations.

Quoi de plus simple ? Et pourtant ce sont les mauvaises nouvelles qui font de l’audience, ce sont elles qu’on recherche, un peu comme si elles seules pouvaient constituer un évènement.

- Masochisme ? Peut-être, mais pas forcément. On le sait depuis longtemps : les journaux ne parlent jamais des trains qui arrivent à l’heure. Ce qui nous intéresse, c’est ce qui dérange l’ordre comme l’éclipse de soleil en plein midi.

Il y a certes différentes façon de « déranger l’ordre » : en apportant un résultat meilleur qu’attendu ou au contraire en brisant nos espoirs. Toutefois, l’échec de nos désirs ne les détruit pas : leur incessante renaissance explique nos incessantes déceptions qui finissent par altérer notre humeur.

Descartes disait vouloir changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde. Nous avons une solution intermédiaire : changer le mode de satisfaction de nos désirs. 

En avant les fantasmes !

jeudi 23 octobre 2025

Quel substitut possible à la peine de mort ? – Chronique du 24 octobre

Bonjour-bonjour

 

Le procès de Dahbia Benkired, la meurtrière de la petite Lola est sans surprise : aucun doute sur la culpabilité de la jeune femme, aveu sans détour des péripéties du crime dont l’horreur défie la description. En revanche, et précisément à cause de cette abomination, il semble impossible d’expliquer la sauvagerie du geste – d’autant que « pour les experts-psychiatres, aucun doute n'est possible : Dahbia Benkired n'est atteinte d'aucun trouble psychique ou neuropsychique ayant pu, au moment des faits qui lui sont reprochés, « altérer ou abolir son discernement ou entraver le contrôle de ses actes ». Elle est « pénalement responsable », et donc accessible à une sanction judiciaire, au sens de l'article 122-1 du Code pénal. 

- Oui, mais comment évaluer cette peine ? Comment la justifier alors même qu’aucun espoir de réhabilitation ni réinsertion n’existe, et que le risque de récidive ne peut être écarté ?

Delphine Daviet (la maman de Lola) a fait une demande aux magistrats et aux 6 membres du jury concernant la peine de l’accusée. “Je demande à la justice de faire le nécessaire pour que cette chose soit enfermée toute sa vie. Ne demandez pas autre chose que la perpétuité”. (Lu ici)

 

- Autrement dit, seule la peine de mort serait appropriée ici, or elle a été abolie : qu’est-ce qui peut donc remplacer la mort ?

Je laisse de côté la « mort civile » qui ne concerne que la personne juridique et qui laisse au coupable la possibilité de continuer à vivre ce qui ne constitue pas une solution pour éradiquer sa dangerosité.

Reste donc la prison à perpétuité sans aucun espoir de ne jamais en sortir comme l’a demandé la maman de la petite victime. Seulement voilà : en droit pénal français toute peine doit pouvoir être amendée au cours du temps, en fonction de l’évolution du condamné, ouvrant ainsi la possible de voir libérée la meurtrière de Lola.

Mais ceci n’est pas toujours vrai – dans ce site destiné aux juristes, on peut lire ceci : « Pour quelques crimes la cour d’assises peut prévoir, sur décision spéciale prise à la majorité des votes, que la personne condamnée à une peine « à perpétuité » ne pourra bénéficier d’aucun aménagement de peine : c’est ce que l’on nomme « peine incompressible » ou « perpétuité réelle ». Il s’agit de la peine la plus sévère de l’arsenal répressif français qui a été créée en 1994 pour remplacer la peine de mort abrogée en 1981. »

Les bonnes gens diront que la guillotine coûte quand même moins cher.

mercredi 22 octobre 2025

Vous en aviez rêvé ; Cro-Magnon l’a fait – Chronique du 23 octobre

Bonjour-bonjour

 

En Chine, des archéologues ont découvert des milliers de fragments d'os humains, datant de 2500 à 3000 avant J.-C. Parmi eux, des crânes étaient visiblement découpés pour servir de coupes, d'autres fendus verticalement étaient transformés en masques, d'autres morceaux osseux étaient quant à eux façonnés en objets dont l'utilité reste encore à découvrir. (Lu ici)

 


 (Article cité)

Une cinquantaine d'ossements humains exhumés sur cinq sites de la région avaient été « travaillés » ainsi : sciés horizontalement afin de les transformer en récipients, ou découpés verticalement en forme de masques mortuaires, ou encore fendus, perforés, polis et même réduits en poudre à l'aide d'outils. En tout cas, il ne s'agirait pas d'actes de mutilation juste après la mort, mais d'une transformation opérée plus tard, après la décomposition naturelle des tissus.


Le plus intéressant vient en suite : « ces ossements appartiendraient à une civilisation néolithique parmi les plus sophistiquées d'Asie de l'Est, qui visiblement ne considérait pas ces restes humains comme sacrés, mais plutôt comme des matériaux ordinaires. » 

Ces civilisations nées avec les inégalités qui ont fait les maitres et les esclaves, ont exploité ces hommes, et puis ensuite ont utilisé aussi leurs restes, un peu comme l’âne qui, après sa mort, devient peau de tambour.

… Autrement dit : les crânes pouvaient très bien servir de bols pour déguster la soupe.

Bref : ces sapiens étaient visiblement en avance sur leur temps. Nous avons gardé avec Halloween la tradition des soupières bizarres…




mardi 21 octobre 2025

Le fantasme de la petite aiguille – Chronique du 22 octobre

Bonjour-bonjour

 

Lu ce matin : « Les évaluations nationales de début de sixième sont un repère fort pour le système éducatif français : on y évalue principalement le français (compréhension de textes, vocabulaire, grammaire, orthographe) et les mathématiques (numération, opérations, géométrie, problèmes). L'objectif est … de produire une photographie du niveau des entrants en 6ᵉ à l'échelle nationale, académique ou départementale. »

Les résultats donnent lieu à un « enfonçage de porte ouverte ». L’article constate en effet que « ces évaluations révèlent des disparités marquées entre les territoires. /…/ Certains collégiens arrivent avec des acquis bien plus solides que d'autres. Et parmi tous les départements français, deux sortent nettement du lot, notamment Paris et les Hauts-de-Seine. »

 

Savoir que ce sont les enfants des classes aisées qui ont les meilleurs résultats et qu’à ce jeu ce sont les établissements privés ou situés dans les quartiers privilégiés qui remportent les meilleurs résultats, voilà une grande banalité : à Reims, sur les 4 premières places au classement de ces tests, le deux premières vont à des établissements privés, et les deux suivantes à des établissement publics de centre-ville.

Fallait-il donc faire des tests pour arriver à ces résultats ? Le rôle des origines sociales sur les résultats scolaires est connu de tous, au point que les parents des quartiers défavorisés essaient désespérément d’échapper à ce déterminisme en exigeant que leurs enfants aient une place dans les meilleurs établissements.

Le problème est au moins en partie socio-économique, et on sait que, depuis le 19ème siècle, l’octroi de bourses est parvenu à aider certains enfants pauvres à combler leur déficit social. Mais on voit bien qu’un plafond a été atteint et que pour sortir de la médiocrité de leur condition les classes populaires en sont arrivées à fantasmer un accès magique au graal des établissements réservés aux élites. Comme si on pouvait modifier l’effet sans agir sur sa cause. 

On est encore dans la logique de la petite aiguille qui voudrait modifier à son avantage le fonctionnement du moteur central de la montre.




lundi 20 octobre 2025

Au Louvre, même la Joconde n’est pas en sécurité – Chronique du 21 octobre

Bonjour-bonjour

 

Des cambrioleurs sont entrés dans le musée du Louvre avec un monte-charge avant de dérober 8 bijoux de très grande valeur qui étaient exposés dans 2 vitrines de haute sécurité (Source : le ministère de la Culture).

 

"On les retrouvera", a assuré le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez à propos des quatre hommes qui ont commis le vol de bijoux au Louvre. Sans doute, mais pas sûr que les joyaux dérobés le soient également. En tout cas, l’étonnement suscité par ce vol mérite qu’on s’y arrête un peu.

- D’abord, les vols au Musée du Louvre ont toujours attiré l’intérêt populaire, au point que de nombreux films ont imaginé des cambriolages tous plus compliqués les uns que les autres (on peut les retrouver ici).

Or, voici que ce vol a réellement eu lieu et qu’il s’agit de joyaux de la couronne – plus particulièrement de ceux de l’impératrice Eugénie objet de nombreuses fictions, ainsi que le rappelle l'article cité.

 


Diadème de l’impératrice Eugénie, dérobé le 19 octobre au Louvre

 

- Ensuite, la relative simplicité du procédé employé pour accéder aux bijoux (un monte-charge comme on en voit partout pour des déménagements), l’absence le procédés sophistiqués pour agir en secret, et enfin l’usage d’un outil qu’on trouve chez Castorama pour fracturer des vitrines supposées inventées pour résister à un assaut mené avec des armes de guerre.

Comme d’habitude chacun se renvoie la responsabilité : mais on aura beau faire grimper tous ces responsables (ministre compris) au cocotier et secouer très fort pour voir qui va en tomber, on restera avec cette stupeur : il y a des malfrats qui ont sérieusement étudié les plans du musée et qui ont conclu qu’il était possible d’y monter un casse – et qui ont réussi.

Au point que même la Joconde n’est plus en sécurité.

dimanche 19 octobre 2025

On nous prend pour des quiches – Chronique du 20 octobre

Bonjour-bonjour

 

« Passée du convoité « triple A », qu’elle détenait jusqu’en janvier 2012, à un simple A+, depuis le 17 octobre 2025, la France a vu sa note financière dégradée à quatre reprises par Standard & Poor’s (S&P), la principale des agences de notation qui évaluent la capacité des pays à rembourser leurs dettes. »

Lue ici, cette info-Libé est particulièrement éprouvante : depuis 13 années, régulièrement, la France voit son évaluation financière dégradée, et à chaque fois, le gouvernement s’est voulu rassurant : « Ça ne change rien, puisque les marchés ont anticipé ». Autrement dit, oui, c’est grave, mais pas pour vous puisque le choc a déjà été absorbé et que vous ne vous êtes rendu compte de rien.

- Bref : pour parler comme dans les faubourgs, ça fait 13 ans qu’on nous prend pour des quiches, et on voudrait que ça ne soit pas grave ? Il y a quand même de quoi s’étouffer d’indignation, vous ne croyez pas ?

 

D’ailleurs, le commentaire de l’Agence Standard & Poor’s rapporté par Libé est éloquent : depuis 2012 elle pointe régulièrement l’inefficacité des mesures prises par la France pour endiguer son déficit ; et puis voilà que depuis 2023 elle stigmatise l’aggravation du déficit des comptes publics : avant on faisait et ça ne servait à rien ; maintenant on fait toujours et ça s’accompagne d’une dégringolade.

- Bravo les gars ! Évitez quand même de continuer comme ça !

samedi 18 octobre 2025

Êtes-vous un gros pervers ? – Chronique du 19 octobre

Bonjour-bonjour

 

La blagounette du dimanche a failli se résumer à un défilé de pastiches de la Joconde, à commencer par la Joconde détournée en icône burlesque, comme ici :

 

 

Et puis, voilà que ce matin je découvre – ce que j’aurais dû savoir depuis longtemps – que l’atelier de Leonard a lui-même produit au 16ème siècle cette « Joconde nue » reconnue comme parfaitement authentique et exposée au musée Condé de Chantilly :

 

 

Les spécialistes de Wikipédia rapportent qu’on suppose même que la Maitre aurait mis sa main à la pâte – ce qui donne d’un seul coup de la consistance au sujet. Car on découvre alors une floppée de tableaux profanes montrant des femmes exhibant leur poitrine dans la Florence des Médicis. Pourquoi ?

Ce site nous permet d’y voir plus clair, puisqu’après avoir convoqué Pétrarque et le néoplatonisme, on y apprend que « … dans la Florence des Médicis l'expression de la beauté immanente passait par le nu, et le corps beau et dénudé était un moyen d'aider l'âme à toucher au divin. »

Rassurez-vous donc, chers amis, vous qui en voyant la Joconde de Léonard fantasmez sur ce qui se cache sous ses vêtements : vous n’êtes pas un gros pervers, mais, seulement une âme qui cherche à toucher le divin.

A le peloter même ?

vendredi 17 octobre 2025

30 ans : l’âge des « panic years » - Chronique du 18 octobre

Bonjour-bonjour

 

« J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. » a écrit Nizan dans Aden Arabie. Il faudrait reprendre la formule et écrire aujourd’hui : « J’ai eu 30 ans et je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ! » Du moins s’agissant des femmes pour les quelles 30 ans, c’est l’âge des « panic years » - (1)

Un article récent s’interroge sur les années-charnière dans la vie des femmes : la trentaine. C’est l’âge auquel tombe sur elles l’injonction de « s’accomplir dans la vie » - cette vie qui leur glisse entre les doigts. Bientôt on dira qu’elles sont « passées à côté de leur vie »

 

- Ainsi Amandine : « Depuis qu'elle a 30 ans, elle ressent un mal-être diffus et constant à l'égard du temps qui passe : « C’est comme si j'étais en retard sur ma vie et que le temps m'était compté. J'ai aussi le sentiment que chaque pas que je fais, ou ne fais pas, peut mettre toute ma vie en péril. » lit-on ici.

L’article énumère ensuite les incertitudes auxquelles les femmes de 30 ans sont soumises : succès dans la compétition professionnelle, crise climatique, violences conjugales… Elles travaillent dur sans savoir de quoi demain sera fait. Mais là n’est peut-être pas l’essentiel ; car les hommes eux-mêmes sont soumis aux mêmes incertitudes et pourtant ils n’ont pas le sentiment d’urgence que ressentent les femmes : « Dans l'imaginaire collectif, un homme qui réussit sa carrière sur le tard, qui se met en couple et qui fait des enfants après 40 ans, ou n'en fait pas, n'est pas passé à côté de sa vie » (Toutes ces citations sont de l'article cité)

-  L’insouciance des hommes révèle par contre coup l’origine de l’inquiétude des femmes : « /Les hommes/ considèrent qu'ils ont tout leur temps, n'ont aucune inquiétude concernant une baisse éventuelle de leur degré de désirabilité avec les années, sont confiants sur le fait qu'ils trouveront une partenaire lorsqu'ils auront envie d'être en couple et de faire des enfants. Au fond, ce que ça nous dit, c'est qu'à ce moment-là, ils cibleront des femmes plus jeunes pour qui l'horloge biologique n'est pas un sujet. »

La différence vient de l’existence d’une « horloge biologique » présente dans le corps des femmes et qui annonce la transformation de la ménopause.

Dès 30 ans ce qui se révèle donc c’est que pour les femmes le temps est compté. Le temps de la séduction, celui de la possibilité de former un couple, et finalement, celui de la maternité. On sait que là est le principal souci : certaines entreprises offrent à leur cadres féminins la prise en charge du coût de la cryogénisation de leurs ovules afin de les féconder in vitro et de les réimplanter quand leur carrière sera établie, la quarantaine venue.

Alors que les hommes mettent 60 ans à « passer à côté de leur vie », c’est dès 40 ans que les femmes risquent de le faire.

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(1) « Le terme «panic years» est apparu en premier dans l'ouvrage du même nom (The Panic Years – Dates, doubts and the mother of all decisions), publié en février 2021 par la journaliste britannique Nell Frizzell. Il désigne les années durant lesquelles les femmes font face à des injonctions liées au couple, à la maternité, au travail et à leur place dans la société, durant une période globalement comprise entre le milieu de leur vingtaine jusqu'à la fin de leur trentaine (ou le début de la décennie suivante). » (art. cité)

jeudi 16 octobre 2025

Le plaisir du texte – Chronique du 17 octobre

Bonjour-bonjour

 

Écoutez un peu cette question : « Si l’on vous demande de contempler les livres trônant dans votre bibliothèque, combien en avez-vous lu ? Pas seulement l’incipit, le prologue ou le premier chapitre, mais l’ouvrage dans son intégralité. »

Et puis celle-ci : « Et, au contraire, combien attendent sagement, parfois depuis des mois, voire des années, d’être ouverts pour devenir votre prochaine lecture ? »

Et maintenant le moment de sincérité : « Si le chiffre de cette dernière réponse dépasse celui de la première, alors vous êtes sans doute atteint de “tsundoku“ ».

« Tsundoku » : Ce terme japonais, traduit en français au XIXe siècle par « syndrome de la pile à lire », désigne une manie qui touche de très nombreux lecteurs : celle d’accumuler chez soi des livres sans jamais les lire. » (Lire ici)

 

 

Ce n’est pas la mienne – mais peu s’en faut

 

Vous l’aurez deviné, si je reprends cet article, c’est que je me sens un peu concerné. Ma bibliothèque est celle d’un prof de philo qui comporte classiquement deux parties : celle des livres théoriques, ouvrages fondamentaux ou Essais de tout genre ; ils sont là parce que lus et qu’ils sont des outils qu’on ressort périodiquement pour consultation, lors de travaux postérieurs à leur lecture. 

- Et puis il y a une autre partie comportant des livres, romans, récits et autres qu’on a lu durant nos loisirs, terme qui englobe les moments de délassements aussi bien que la recherche de bonheurs que la lecture réserve à ceux qui en ont le profit.

Et c’est là que règne cet arbitraire qui aboutit dans certains cas à cet entassement que les japonais appellent en effet « Tsundoku ». Pourtant on aurait tort d’en faire l’effet d’une manie, un peu comme le Complexe de Diogène (aussi appelée « syllogomanie » pour désigner la tendance à accumuler chez soi des objets – Voir ici). En revanche, si vous avez des livres à peine lus, qui ont été abandonnés en cours de lecture, des livres qui vous sont « tombés des mains », c’est plutôt parce que vous êtes animé du désir de jouir de vos lectures, de trouver en elles ce que Roland Barthes appelle « Le plaisir du texte ».

Et c’est dans ce livre que Barthes nous explique le pourquoi de ces abandons : bien sûr la lecture s’arrête là où le plaisir à disparu. « J’ai trouvé ça rasoir » dit-on : et on passe à autre chose. Mais plus essentiellement, cet abandon est inscrit dans la mécanique du « plaisir du texte » : le lecteur suit dans sa lecture la ligne de crète de la jouissance : lisant ces passages où éclot le bonheur ; survolant les pages – voire même les passant – dans les endroits où il disparait. Je dirais que les livres de Sade ont été écrits pour cela avec ces chapitres théoriques insérés entre les descriptions de débauche. Mais comment nier que le même mécanisme se retrouve dans la lecture d’ouvrages tels que la Recherche du temps perdu ? Les pages sublimes de la sonate de Vinteuil lues et relues alors que l’interminable souper chez la duchesse de Guermantes est seulement survolé ?

Il y aurait donc à côté de la paresse du lecteur qui ne renonce pourtant pas à montrer comme objet culturel flatteur une bibliothèque débordante de piles de livres, une autre logique, celle du plaisir du texte qui comporte toujours et partout un coefficient de jouissance attachée à la lecture.

Tout livre devrait être « érotique » - J’ose le terme : on me comprendra.

mercredi 15 octobre 2025

Superdupont, le dictateur qui nous menace – Chronique du 16 octobre

Bonjour-bonjour

 

Après quelques mois d’exercice, il faut se rendre à l’évidence : Donald Trump est un dictateur et les Etats-Unis d’Amérique sont devenus un pays entièrement soumis à sa volonté.

Ainsi des compétitions sportives que les E.U. doivent accueillir prochainement, à savoir la Coupe du monde de footballet les J.O. de 2028. Qu’on lise en effet ceci : le président américain a renouvelé sa menace de priver des municipalités démocrates de grandes compétitions sportives, à commencer par la Coupe du monde de football 2026.

La nouveauté du jour a été de voir le président des Etats-Unis lever la même menace en vue des JO de Los Angeles 2028 : « Je pourrais dire la même chose à propos des Jeux olympiques, a-t-il ainsi lancé. Si je pense que Los Angeles ne fait pas du bon travail, je les déplacerai. » (Lu ici)

Bien entendu les choses ne se feraient pas si simplement. Mais la simple affirmation de ce projet, produit par la rancune du Président à l’encontre des villes démocrates qui doivent accueillir ces compétitions montre combien il est coutumier du fait de broyer le droit sous sa botte d’autocrate.

La question est : « Comment cela est-il possible ? » Comment ce grand pays, considéré comme le cœur du monde libre, là où une constitution pluri-centenaire a été écrite pour protéger les citoyens contre les abus du pouvoir politique, a-t-il pu basculer dans la dictature, sans qu’aucune des lois constitutionnelles n’ait été violée ? Car c’est démocratiquement que les Etats-Unis ont cessé d’être une démocratie.

- Oui, voilà la leçon à retenir. On nous serine sans cesse que notre démocratie est fragile, qu’il faut la protéger des abus de politiciens, qu’il faut être prêt à se battre pour cela. Mais on ne nous dit pas assez que ceux qui risquent de manier les armes pour combattre nos libertés, ce sont nos concitoyens.

Tenez : lui par exemple

 


Gotlib – Superdupont