lundi 27 octobre 2025

Wanted : un Javier Milei français ! – Chronique du 28 octobre

Bonjour-bonjour

 

Le succès inattendu de Javier Milei, le Président argentin, nous interroge nous aussi en France.

C’est que le vide de perspectives politiques dans notre pays où les citoyens ont deux exigences : plus de services publics et moins d’impôts et de taxes, ouvre un boulevard à tout aventurier capable de faire croire que des mesures brutales peuvent résoudre cette étrange équation. Pourtant il faut comprendre que les argentins n’ont accepté les démolitions de services publics et de protections sociales uniquement parce qu’ils en avaient déjà perdu tout bénéfice. 

- Oui, pour applaudir un régime qui a fait disparaitre plus de 200000 emplois et réduit la croissance de près de 2% il faut avoir déjà tout perdu – et croire dans le pouvoir magique du chef. L’Argentine est le pays qui a fait d’Eva Perón une sainte.

 

Bien sûr, ceux qui en France ont naïvement cru qu’il suffisait de s’emparer d’une tronçonneuse pour posséder cette aura charismatique n’ont réussi qu’à être ridicules 

 

 

Éric Ciotti en campagne

 

Hélas ! Le grotesque du personnage ne suffira peut-être pas à écarter du pouvoir les aventuriers capables « d’enflammer les réseaux sociaux » comme on dit aujourd’hui pour désigner les émotions populaires capables de produire des révolutions.

On croit que les populistes sont des gens qui promettent à tous des fortunes pour demain – alors même qu’ils ont pour programme de supprimer les aides sociales. En réalité, ce sont des gens qui promettent de tout casser : ceux qui n’ont plus rien à perdre applaudissent parce que c’est une promesse de changement.

En viendra-t-on là en France ? Peut-être. Car la crise française n’a malheureusement pas encore produit tous ses effets ; les pauvres peuvent devenir plus pauvres et les malheureux encore plus malheureux. 

Et alors gare au changement.

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