Il y a des sujets d’actualités qui nous font brûler d’émotions et puis qu’on oublie au bout de quelques jours. C’est d’ailleurs ce qui arrive dans la plupart des cas. Et puis il y a des sujets qu’on n’oublie pas parce qu’ils nous affectent dans la vie pratique bien après leur révélation.
- A n’en pas douter ce sera le cas pour la dette publique, bien après que l’ensemble de son montant aura été révélé. C’est que nous devrons alors continuer de payer l’impôt « exceptionnel » voté pour la rembourser ainsi que supporter les lacunes du service public raboté par les diminutions de subventions.
- La question qui vient en premier est « Qui est responsable ? » - car les élus ou les hauts fonctionnaires, ceux qui ont le pouvoir décisionnaire, ont forcément vu passer le déficit, mais ils ne l’ont pas arrêté, soit qu’ils ne l’aient pas voulu, soit qu’ils n’en aient pas eu le pouvoir.
- Toutefois ne risquons-nous pas d’oublier le bénéfice de certaines dépenses qui nous ont permis d’éviter les pires évènements, comme la misère épargnées aux catégories sociales les plus fragiles durant le Covid grâce au « Quoiqu’il en coûte » ?
--> Restons donc objectifs en gardant en mémoire l’ensemble de la situation.
Par ailleurs, ne risquons-nous pas de reconstruire l’histoire en commençant par la fin, comme si c’était nécessairement en toute connaissance de cause que des erreurs de cette taille ont pu être commises ?
- Oui, certainement, car certains évènements majeurs ont été formés à partir de l’agrégation d’évènements qui, pris un à un et au gré de leur venue, ont pu paraitre impossibles à percevoir et à comprendre.
Toutefois, le fait qu’on ne les ait pas vu venir ne signifie nullement qu’ils aient été imprévisibles. Tel est le cas des Gilets-Jaunes dont l’existence comme groupe revendicateur a été ignorée, alors que compris comme classe défavorisée, on aurait pu au moins éviter de provoquer leur colère comme avec la hausses de la taxe carbone.
- Et le chef de l’État, lui qui décide de tout, n’est-il pas responsable de la perte de contrôle des comptes publiques ? Bien sûr un homme seul ne peut décider du budget de la nation à lui tout seul. Pourtant c’est bien lui qui oriente la politique du pays, par exemple en définissant la politique économique. Or le Président considérait que, soutenue par une baisse des taxes et des impôts, l’économie devrait tourner plus vite.
Je ne dis pas qu’on aurait pu prévoir que ça ne marcherait pas, mais au moins prendre en compte l’échec dès qu’il est apparu.
On reconnait la sentence de Saint-Augustin : « L'erreur est humaine, mais persister dans l'erreur par arrogance, c'est diabolique »
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