jeudi 31 mars 2022

1er avril : une rémoise découvre 194 grammes d’héroïnes dans sa petite culotte – Chronique du 1er avril

Bonjour-bonjour

 

Poisson d’avril !

Mais non ! On trouve ça ici, dans le journal local.

Je sais, ça fait plouc de blaguer un 1er avril tellement c’est décadré. Car normalement, j’aurais dû chroniquer l’éviction du chef du renseignement militaire français, suite à la déconfiture de nos renseignements incapables d’anticiper l’invasion russe de l’Ukraine ; ou bien la coupure du gaz russe pour l’Europe entière à ce jour ; ou encore le pronostic des instituts de sondages qui voient Marine le Pen sur le point de devenir Présidente de la République...

Mais tout cela c’est bien anxiogène, et franchement si on peut profiter de ce jour pour blaguer ça ne fera pas de mal.

 

- Reste que, comme on l’a dit ailleurs, le 1er avril est le seul jour ou les gens vérifient les informations qu’on leur donne. Et que la nouvelle donnée ici est douteuse : comment une femme découvrirait-elle quelque chose dans sa culotte, à part bien sûr les éléments de son anatomie qui s’y trouvent normalement ? C’est vrai, et ce n’est que par un souci de concision que j’ai formulé ainsi la nouvelle. Car en réalité, c’est la police qui a fait cette étrange découverte ; mais il reste vrai que la femme a déclaré pour sa défense qu’elle ne savait pas qui l’y avait mis, ce qui revient à dire qu’elle avait découvert la chose en même temps que la police.

On l’a compris : le fait de cacher de la drogue dans sa culotte est pour une femme un procédé courant, pour ne pas dire rationnel : c’est tout compte fait le dernier endroit que la police devrait fouiller. Par contre se défendre en affirmant qu’on ignorait ce fait, c’est comme dire qu’on peut y mettre la main sans que l’intéressée le sache. 

On a affaire à une dénégation : de quoi s’agit-il ?

Dans le Dictionnaire de psychanalyse on lit à l’article « Dénégation : « Procédé par lequel le sujet, tout en formulant un de ses désirs, pensées, sentiments jusqu'ici refoulé, continue à s'en défendre en niant qu'il lui appartienne » (Laplanche et Pontalis) 

Même si les désirs refoulés ne sont pas ici de mise, il n’en reste pas moins que la dénégation a pour effet de dire quelque chose de nos désirs : celui d’être disculpée.

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