lundi 21 mars 2022

Citius, Altius, Fortius – Chronique du 22 mars

Bonjour-bonjour

 

La lecture des infos du jour présente parfois des coïncidences troublantes. Ainsi des malaises cardiaques subis par les athlètes du plus haut niveau tels que le coureur cycliste espagnol Sonny Colbrelli qui s’est écroulé après le sprint du Tour de Catalogne victime d'un malaise cardiaque, et Raphaël Nadal qui a ressenti au cours de son match de finale à Indian Wells une douleur dans la poitrine « comme une aiguille qu'on appuie ».

Inutile de dire que je souhaite ardemment le retour à la pleine santé de ces deux grands champions, mais en même temps je m’interroge sur la physiologie du corps humain confrontée aux exigences de ces épreuves sportives de très haut niveau. 

Pascal Pique a décrit la physiologie de l’homo sapiens extrêmement bien adaptée aux efforts de longue durée ce qui l'a rendu apte à coloniser le monde entier ; sommes-nous du même coup aptes aux compétitions sportives ?

 

Sans m’attarder sur les performances surhumaines qu’on attend des sportifs, insistons sur l’esprit de dépassement que ces compétitions portent et pour lequel tous les sportifs sont passionnés.

 


« Citius, Altius, Fortius » - Plus vite, plus haut, plus fort : telle était la devise olympique proposée par le baron Pierre de Coubertin (1). Et si le corps humain n’était pas fait pour cela ? Si cette compétition effrénée ne portait pas un idéal de l’humanité, mais plutôt la formule d’une passion sans limite pour... 

- Oui, au fait : outre le sport qu’est-ce qui incarne aujourd’hui cet esprit de dépassement permanent, sans limites ? N’est-ce pas le capital et les profits qu’il doit rapporter pour justifier l’investissement ? A moins qu’on ne généralise un peu plus encore en disant que la passion ne peut pas exister sans être excessive :  sous toutes ses formes elle ne connait d’autres limites que celles de l’homme. 

Nous voici de retour à la physiologie humaine : ne nous étonnons pas outre mesure des défaillances des grands sportifs ; elles sont dans le droit fil de la compétition et elles prouvent simplement que ces champions en allant jusqu’au bout d’eux-mêmes n'ont fait que répondre aux exigences d'une passion effrénée: celle du sport.

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(1)  Depuis 2021 cette devise comporte quatre mots latins « Citius, Altius, Fortius – Communiter », dont la traduction officielle est « Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble ». On appréciera cet ajout dont le baron de Coubertin n’avait pas souhaité s’embarrasser.

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