samedi 12 mars 2022

Vive les potagers ! – Chronique du 13 mars

Bonjour-bonjour

 

Voltaire faisait dire à Candide « Il faut cultiver notre jardin », ce à quoi Pangloss ajoutait que c’est la sagesse même puisque Adam fut mis par le Seigneur-Dieu dans le Jardin d’Éden non seulement pour en jouir mais aussi pour le cultiver.

L’homme est par nature un jardinier. 

 

Cette philosophie « panglossienne » (donc optimiste) a été réactivée par cette pancarte, brandie hier dans les rues de Reims :

 


Vu ici

 

Alors bien sûr ce n’était pas tout à fait à la philosophie de Voltaire que ces manifestants faisaient allusion. Que ces écologistes défilent dans les rues : c’est banal. Mais ils étaient mécontents parce qu’on leur imposait de prendre la suite des anti-pass : « C’est le meilleur moyen d’être invisibles » - ce qui n'est pas faux.

- Mais surtout on a vu dans leurs rangs des gens brandir des pancartes comme celle-ci – et là on se dit que les choses ont bien changé depuis l’époque où les écolos voulaient des mesures radicales comme fermer les centrales nucléaires et remiser les voitures au musée. Car ce qui est revendiqué aujourd’hui, ce sont des actions du quotidien, que chacun, à son niveau, peut accomplir.

C’est bien ce que signifie la pancarte portée par ce monsieur : on ne peut pas seulement compter sur le pouvoir politique, car chacun peut vouloir et faire quelque chose – et en effet vous, moi, n’importe qui peut faire pousser des tomates et des salades sur son balcon. 

- Que je cueille trois tomates cerises dans ma jardinière de balcon, qu’est-ce que ça va changer ? 

- Hé bien, si on veut par exemple réduire les circuits de distribution, rien n’est trop petit pour prendre en charge une telle mission : ça commence à ma porte et ça va jusqu’au jardinier du coin de la rue ; ça ne réduira les émissions de CO2 que de quelques milligrammes ? Et alors ? 

Une confidence : il y a quelques années une publicité gouvernementale suggérait de fermer le robinet pendant qu’on se lavait les dents : en écoutant ça, j'étais MDR ! Aujourd’hui, je comprends que ce qui compte, ce n’est pas ce qu’on économise comme polluant, mais bien la prise de conscience, immédiate et au niveau de chacun.

Et toi, cher lecteur, que vas-tu faire pour  la planète ce dimanche ? Rester au lit jusqu'à midi ?

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