jeudi 17 mars 2022

Reims : les réfugiés du camp Saint-John Perse – Chronique du 18 mars

Bonjour-bonjour

 

Au moment où l’on annonce l’arrivée du convoi humanitaire envoyé en Ukraine par le Stade Reims et ses partenaires, les associations de soutien aux réfugiés sans papiers de la ville alertent l’opinion sur l’état d’un campement sauvage dans le Parc Saint-John Perse, à 3 km du centre-ville :

« Les personnes réfugiées au camp Saint-John Perse, à Reims (Marne), ont froid. Un appel à collecter du bois de chauffage a donc été lancé le lundi 15 mars. »

 

Campement de réfugiés dans le parc paysager Saint-John Perse à Reims


Le même article poursuit : « Même si on parle beaucoup des demandeurs et demandeuses d'asile d'Ukraine, le collectif Sovkipeu rappelle qu'il ne faut pas oublier les autres. » (Lire ici)

 

Aucune horreur n’est diminuée par l’existence d’autres horreurs plus graves ailleurs : qu’en Ukraine des enfants périssent écrasés sous des bombes n’empêche pas que des hommes des femmes et des enfants soient là, à deux pas de chez nous, dans le froid et l’humidité, démunis au point de quémander du bois pour faire du feu pour se réchauffer et sécher leur literie.

L’impression qui se dégage de ce contraste est que l’empathie est vraiment liée à l’information et aux images qu’elle véhicule. La distance qui nous sépare de ces malheureux ukrainiens n’importe guère puisque grâce à nos véhicules nous pouvons en quelques jours franchir ces distances considérables. Mais faire 3 kilomètres pour aller apporter un peu de bois de chauffage, ça c’est beaucoup plus problématique. 

Et puis nous reste-t-il encore un peu de mauvaise conscience pour nous punir de ne pas secourir les réfugiés de Saint-John Perse, alors que nous sommes gonflés de fierté d’avoir apporté des vivres à 2500 kilomètres d’ici ?  

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