mercredi 30 mars 2022

Il n'y a pas de danger à aller voter – Chronique du 31 mars

Bonjour-bonjour

 

 

Le gouvernement a assuré que, malgré la recrudescence de l’épidémie, il n’y avait pas de danger à aller voter : les Français positifs au Covid-19 pourront donc se rendre aux urnes et il suffira de respecter les gestes barrière ainsi que le port du masque. 

Toutefois « Il ne peut être exigé des électeurs et des personnes participant à l'organisation ou au déroulement du scrutin aucun des documents suivants : preuve de vaccination, certificat de rétablissement ou de réalisation d’un test virologique », peut-on lire dans les instructions officielles, ajoutant que le nombre d'électeurs sur les lieux n'est plus limité. (Voir ici)

 

Moi, je croyais naïvement que la lutte contre le coronavirus était un impératif catégorique et que nulle circonstance ne permettait de déroger aux règles du confinement en cas de contamination. Hé bien, on voit que non : c’est que la démocratie a un plus grand ennemi que la maladie des citoyens : il s’agit de l’abstention.

Détaillons les trois ennemis de la démocratie, qui sont :

            - l’épidémie de covid qui, en décimant les citoyens, les empêcherait de faire leur devoir électoral. Les citoyens empêchés d’aller voter se confondraient alors avec ceux qui refuseraient volontairement d’y aller. On le voit donc : le pouvoir en permettant même aux malades de faire leur devoir électoral veut éviter qu’on les confonde avec les abstentionnistes volontaires.

            - Car c’est l’abstention « active » qui est un danger beaucoup plus grand pour la France que le coronavirus. 

Que penser en effet d’une démocratie où le peuple dirait : « La politique, ce n’est pas mon affaire. Qu’importe quel candidat sera élu ? Je n’ai pas à choisir, ils se valent tous. » ?

D'ailleurs, pourquoi refuser d’aller voter ? Par paresse ? Parce qu’on préfère aller pêcher à la ligne ? Ou par militantisme, parce qu’on refuse cet acquiescement au pouvoir qui nous exploite et nous dépossède de notre liberté ?

Rappelez-vous : il fut un temps où les citoyens ne voulaient pas aller voter par conviction politique : « élections piège à con » disaient-ils. Aujourd’hui, Philippe Poutou, qui affirme pourtant que seule la révolution permettrait le progrès social, demande quand même qu’on aille voter pour lui.

            - La démocratie permet de voter pour ses ennemis : c’est cela le troisième danger qui nous menace – Car les démocraties ont cette particularité d’être capables de donner le pouvoir à leurs ennemis les plus virulents, ceux qui ont pour programme leur interdiction pure et simple. Ça s’est vu dans certains pays du Moyen-Orient où des partis religieux ont cherché et obtenu le pouvoir pour en déposséder le peuple.

Les autocrates ont cru que c’était là le défaut dans l’armure des États démocratiques : arrivés au pouvoir par les urnes ces dictateurs les méprisent considérant qu’elles sont tout justes bonnes à affaiblir les régimes qui les portent.

Telle est le sens de la guerre menée par Poutine contre l’occident.

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