lundi 28 mars 2022

La guerre froide ? Moi, j’aime ! – Chronique du 29 mars

Bonjour-bonjour

 

Vous vous dites peut-être que rien ne tourne plus rond, que le vieux 20ème siècle est bien mort et enterré – et que nous n’avons pas encore trouvé les clefs pour déchiffrer le 21ème siècle ? Détrompez-vous chers amis : la guerre froide est encore bien vivante et les protagonistes d’hier restent à la manœuvre aujourd’hui. Oh, bien sûr, l’URSS d’antan n’est plus. Mais ne pleurez pas trop : la Russie de Poutine a repris son flambeau.

Comment le sait-on ? Par le fait que le moindre incident diplomatique suscite le retour des antagonismes d’autrefois, enrichis des manœuvres de nouveaux partenaires.

- Voyez par exemple la « gaffe » de Jo Biden déclarant en Pologne que Poutine ne pouvait rester au pouvoir en Russie, attisant les hostilités et creusant le fossé entre les démocraties et le régime autoritaire. 

 

 


Vu ici

Ce ne serait une gaffe qui si les États-Unis n’avaient pas une stratégie bien rodée de tension avec la Russie et dont elle tire parti. Comment ? Lisons cette analyse de Pascal Boniface, fondateur et directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) : « Cette guerre influe positivement sur l'image des États-Unis. Elle lui confère le statut de héros, seul capable de protéger l'Europe et ressouder l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) autour des Américains. Si le contexte contribue à un rapprochement entre les États-Unis et l'Europe, certains pays européens comme la France et l'Allemagne redoutent néanmoins que Joe Biden profite de ce contexte pour pousser son avantage et accentuer le clivage entre les démocraties et les régimes autoritaires. » (Voir ici)

 

On croyait que Donald Trump avait mis l’OTAN au rancart et poussé au premier plan un traité du Pacific créant une zone d’influence américaine pour contrer celle de la Chine. Erreur, chers amis ! L’oncle Sam ne renonce pas si facilement à ses gains venus du 20ème siècle. Et s’il comptait sur nous, européens pour l’aider à maintenir la suprématie américaine ?

Lâcher sur l’Ukraine l’ours russe pour mieux nous montrer que nous devons rester des gentils toutous à la botte du puissant : Machiavel n’aurait pas fait mieux.

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