dimanche 17 mars 2024

Improductifs, gare à vous ! – Chronique du 18 mars

Bonjour-bonjour

 

Ça y est, c’est dit : Bruno Le Maire veut mettre fin à « la gratuité de tout pour tous ». Adieu l’État providence et bonjour l’État protecteur. Quand on sait ce que valent les litotes, l’abandon de l’une d’entre elle ne peut qu’éveiller nos soupçons.

 

--> Lisons donc (ici) attentivement les déclarations du Ministre de l’Économie et des Finances : « L’État-providence a fini par devenir une machine à empiler de nouvelles dépenses publiques, sans examen de leur pertinence ni de leur efficacité, sans remise en cause non plus des dépenses précédentes ». On en conclut que les dépenses publiques contraintes à faire des économies va entrainer la fermeture de certains robinets à subventions. Mais des robinets il y en a tant ! Les quels va-t-on fermer ?

1) D’abord les vieux qui coûtent vraiment trop cher : le ministre a évoqué la problématique du "grand âge" qui « pèse lourdement sur les comptes sociaux et pèsera de plus en plus lourd ». D’où l’idée de réduire les subventions liées à la dépendance et peut-être aux remboursements des soins – en tout cas tout est sur la table. De là à imaginer que la loi sur l’euthanasie est raccord avec cette problématique il n’y a qu’un pas que des esprits malveillants s’empressent de franchir.

2) Ensuite les chômeurs : supprimons le chômage et « avec le plein emploi une grande partie des problèmes financiers de la France seraient réglés, en particulier les problèmes de déficits et de dettes ». Plus de chômeurs, plus de déficit, plus de déficit, plus de dette.

Oui, mais comment supprimer le chômage ? Réponse: en supprimant les indemnités - c'est aussi simple que ça : « Nous avons encore une durée d'indemnisation parmi les plus généreuses en Europe. Cette générosité se paie au prix fort : un taux de chômage encore au-dessus de celui de nos principaux partenaires économiques ». L’obstacle au plein emploi, c’est l’indemnisation du chômage. Quand les gens crèveront de faim, on les verra retourner au travail à quelque condition que ce soit. Et puis avec ceux-là, c’est comme avec les vieux : on peut y aller, on ne risque pas les manifs de gilets jaunes.

 

- Conclusion : L’ennemi des comptes publics, ce sont les improductifs, les vieux, les bancals, les chômeurs chroniques. Bref, tout ceux qui coûtent et qui ne rapportent rien.

Si vous vous sentez visé, ouvrez l’œil !

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