Bonjour-bonjour
Selon Darwin les organismes les mieux adaptés à leur environnement survivront et se reproduiront. Mais de qui s'agit-il ? Des plus forts ? Des plus cruels ? Ou alors des mieux positionnés dans la hiérarchie sociale ? En tout cas, la fonction reproductrice qui assure la survie de l’espèce semble n'être qu'une simple conséquence de cette position dominante – comme si la seule question était de survivre assez longtemps pour pouvoir se reproduire.
- Il est vrai que les néodarwiniens ont fait du désir de préserver son génome un mystérieux ressort supposant un calcul fort savant des partenaires à rechercher pour une meilleure diffusion de son hérédité. Mais en tout état de cause, il restait à intégrer à la théorie le fait que l’individu qui excite un désir sexuel plus fort que les autres avait aussi la meilleurs chance d’avoir des descendants.
D’accord. Mais alors : quels sont les éléments qui dans l’espèce constitue un avantage pour être sélectionné en vue de la copulation reproductrice ? Et comment cet avantage a-t-il influencé l’évolution de l’espèce ?
L'exemple classique est la queue flamboyante du paon mâle. Aide-t-elle l'oiseau à survivre ? Pas vraiment. Mais est-ce que ça aide à vivre une sexualité ? Absolument.
On sait que les espèces animales ont un registre de caractéristiques sélectives extrêmement étendu. On en arrive alors à la question qui importe ici : qu’en est-il de l’espèce humaine ? Quel est chez l’homme et chez la femme, l’élément physique ou le comportement qui détermine le choix du (de la) partenaire sexuel(le) ?
L’article publié ici répond de façon claire et nette : ce qui chez l’homme correspond à la parade nuptiale des oiseaux, ce sont certaines interactions humaines, comme le langage ou d'autres formes de créativité : « Dans ce cadre, le langage humain pourrait être vu comme une sorte de « lek » social (= territoire sur lequel se rassemblent les oiseaux pour la parade nuptiale et l'accouplement), où les individus rivalisent à travers des démonstrations verbales pour attirer l'attention et séduire. » Et d’ajouter ceci qui me semble capital : « L'humour, le récit captivant, l'éloquence et l'esprit sont autant de moyens par lesquels les humains peuvent se démarquer, à la fois dans un contexte romantique et social. Ces compétences, souvent subtiles, jouent un rôle clé dans le choix des partenaires. »
Ces comportements auraient été ainsi sur-représentés dans les aptitudes inscrites dans le patrimoine héréditaire de l’espèce.
Dont acte. On reprochera peut-être à cette théorie d’être fragile dès lors qu’on se confronte à la bêtise crasse et à la cruauté dont l’histoire apporte la preuve.
Qui donc est le mieux armé pour assurer sa reproduction ? Le frêle orateur ou le brute épaisse ?
Et le choix des femmes : quelles compétences vont-elles privilégier ?
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