Bonjour-bonjour
Le pont digital : vous savez ce que c’est ? Non ?
Alors écoutez bien. Il s’agit d’une technologie de contrôle des membres par la pensée, permettant à un patient paraplégique... de marcher à nouveau.
Alors qu’on ne parvenait jusqu’à présent qu’à utiliser les signaux cérébraux pour activer une machine, comme dans le cas de l’exosquelette, cette fois les stimulations cérébrales sont simplement transmises par un dispositif numérique … au corps lui-même, par-delà la rupture de la moelle épinière. Il est vrai que la donne se complique avec les parkinsoniens dont il faut restaurer les signaux embrouillé émis par le cerveau. Mais on y arrive également.
Ce dispositif qui est déjà commercialisé aux USA et sans doute très bientôt en Europe, institue une démarche tout à fait révolutionnaire et très différente de ce que proposait jusqu’ici le transhumanisme. Il s’agit en effet de capter les signaux cérébraux (sans même avoir besoin d’implanter des électrodes dans le cerveau pour le « pont digital »), de les décoder pour les adresser non pas à une machine-relai mais à leur point d’action dans le corps – éventuellement après les avoir reformulés.
On voit bien qu’une telle maitrise ouvre la voie à un contrôle du cerveau par la machine. Car, pourquoi ce pont digital ne servirait-il pas, en retour, à stimuler non plus la moelle épinière, mais de façon symétrique, le cerveau lui-même ? Après l’intelligence artificielle, aurons-nous un jour une « volonté artificielle » ?
Un exemple ? Supposons que je haïsse quelqu’un. Mon cerveau émet alors des signaux venus du centre émotionnel en question.
Normalement, j'en reste là: on ne va pas étrangler quelqu'un simplement parce qu'on ne l'aime pas.
Mais supposons qu'on soit doté de ce pont digital. La machine capte ces signaux et réémet un signal stimulant le centre cérébral du passage à l’acte : j’agresse alors cet homme comme si j’étais submergé par l’émotion et que la zone cérébrale imposant de délibérer avant d'agir n’existait plus. Alors, certes il ne s’agit plus d'un passage qu’on restaure mais d’une zone que l’on contourne ; mais c’est, du point de vue technique la même chose.
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