mercredi 30 avril 2025

Une panne pas vraiment banale – Chronique du 1er mai (1)

Bonjour-bonjour

 

Analysant les causes probables de la panne d’électricité qui a paralysé l’Espagne récemment, les ingénieurs pointent la fourniture de courant par éolienne et panneaux solaires. « Le risque, c'est surtout que la production d'un champ solaire peut tomber rapidement, en cas de changement météorologique » (Lu ici)

C’est que cette panne serait liée à l’incapacité du système électrique à compenser des variations de productions brutales comme le fait que les panneaux solaires soient perturbés par des nuages passant devant le soleil. La perte brutale d’énergie ne peut être compensée par les turbines qui alimentent le réseau : ce sont des grosses machines pesant chacune plusieurs tonnes : une accélération brutale provoquerait des torsions mécaniques énormes sur les turbines risquant de les briser.

 

 

2MW Pelton turbine hydro de roue à eau (vu ici

 

- Cette explication qui vient à contre-courant de la « philosophie de la panne » me ravit tout à fait. C’est que cette « philosophie » nous explique que la panne est une réalité venue avec les techniques modernes qui ont inventé les machines complexes usant de matériaux de synthèse et nécessitant une compétence particulière des usagers. Autrefois lorsque l’outil cassait, le forgeron du village le réparait : personne n’aurait songé à appeler cela une « panne ».

- Or, voici une panne liée à des pales de turbines qui cassent pour être trop sollicitées par un fonctionnement mal maitrisé par les concepteurs eux-mêmes. C’est le retour de la réalité la plus banale, refoulée par une conception audacieuse usant de matériaux sophistiqués tels que les panneaux solaires et les pales d’éoliennes en fibres de carbone. Hi-tech, certes mais capable de causer de dommages sur de vulgaires pales des turbines de générateurs. 

 

On a donc à faire à une panne qu’on aurait trouvée autrefois bien banale : ça relève de la technologie du moulin à eau. Mais ce qui l’est moins c’est qu’elle est mise en cause par une technologie hypersophistiquée.

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