Bonjour-bonjour
On connait les apéros « pinard et saucisson » des nationalistes français chargés de discriminer les musulmans. Les nationalistes hindous quant à eux font beaucoup plus fort avec leur gangs de « protecteurs de vaches » comme l’indique cette information : « Qui tue une vache ou mange du bœuf risque la mort. Le 24 août dernier, Aryan Mishra, 19 ans, a été tué d'une balle dans la tête par un gang de « protecteurs de vaches » qui l'ont pris pour un musulman transportant du bétail. Ce jeune, de confession hindoue, voyageait à bord d'une voiture en direction de Faridabad, une ville de l'État de l'Haryana, dans le nord du pays, quand son véhicule a été pris d'assaut par les «gau rakshak», des fondamentalistes de la protection des vaches, animal sacré dans la religion hindoue, qui patrouillent et fouillent les véhicules suspects. »
Il faut dire que tout comme chez nous, les tabous alimentaires sont des marqueurs d’appartenance religieuse, les impies mangeurs de vaches étant suspectés d’être des musulmans – ce qui est un cas particulier d’interdit religieux. Rappelons-nous d’ailleurs la révolte des cipaye, ces soldats indigènes en Inde au 19ème siècle (alors sous la domination des britanniques) qui, étant végétariens par conviction religieuse, refusèrent d'utiliser de nouvelles cartouches enduites de graisse animale et se mutinèrent pour cela.
En tout état de cause, on peut observer que les tabous alimentaires sont à l’œuvre partout dans les sociétés humaines. Il existe sans doute une branche de l’anthropologie consacrée à ces tabous : les hommes ont toujours voulu contrôler les aliments ingérés par le groupe humain.
Et nous ? N’aurions-nous donc aucun tabou – à part ceux du dégout, certes culturels eux aussi, mais soutenu par aucun mythe ?
Ce serait faire comme si l’anthropophagie ne posait aucun problème parmi nous.
Erreur – souvenons-nous : suite à l’accident d’avion Uruguayen de 1972 dans les Andes où les survivants affamés n’ont eu d’autre possibilité pour survivre que de manger les corps de leurs compagnons morts dans l’accident. Le tabou sur le cannibalisme était puissant au point qui ne fut levé que par une mise en perspective religieuse – Ainsi que le montre ce récit d’un des naufragés : «… le jour est arrivé où nous n’avions plus rien à manger, et nous nous sommes dit que si le Christ, pendant la Cène, avait offert son corps et son sang à ses apôtres, il nous montrait le chemin en nous indiquant que nous devions faire de même : prendre son corps et son sang, incarné dans nos amis morts dans l’accident… Et voilà, ça a été une communion intime pour chacun de nous… C’est ce qui nous a aidés à survivre… »
C.Q.F.D.
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