Bonjour-bonjour
A plus de 80 ans je me croyais à l’abri du bras armé du fisc. Erreur ! C’est Amélie de Montchalin qui est passée à l’attaque : la ministre des Comptes publics n’écartant pas la suppression de l’abattement fiscal de 10% bénéficiant aux retraités a déclaré : « Je pense, à titre personnel, qu'on ne peut pas indéfiniment mettre à contribution les actifs pour financer les nouvelles dépenses sociales liées au vieillissement » avant d’ajouter : « Ce n'est pas votre âge qui doit définir votre contribution, mais aussi les moyens dont vous disposez. »
Jusqu’alors il semblait évident que les vieux qui ont porté sur leur dos la génération active d’aujourd’hui étaient exemptés de financer les dépense de l’État. Tout ce qu’on leur demandait, c’était de survivre sans trop embêter leurs enfants et leurs petits-enfants, d’être disponibles pour les fêtes, autour de la table sous le cerisier – le temps de faire la photo de la famille réunie avec la petite dernière sur les genoux de Mamie.
- Et puis, même en les voyant comme des tiroir-caisses, on croyait que leur rôle était seulement de faire marcher le commerce avec les jouets de Noël et les chocolats de Pâques ? Mais pourquoi en rester là ? Ce sont des citoyens comme les autres, ils doivent aussi financer la Sécu et les EHPAD - c'est tout ? Pourquoi pas les crèches et les écoles aussi ? De toute façon, un euro est un euro, et peu importe qu’il sorte du salaire d’un actif ou du bas de laine d’un vieillard.
Après tout, pourquoi pas ? Notre époque reste celle de l’argent roi, le quel comme on le sait n’a pas d’odeur – même celle de la naphtaline.
Reste que si les séniors ne sont plus sanctuarisés par rapport aux impôts, on ne voit pas pourquoi on en resterait là. Plus de caisse dans les supermarchés pour les porteurs de canne ; plus de places dans les transports urbains non plus. Après tout, ils vivent si longtemps qu’un peu de compétition ne ferait pas de mal à la démographie.
Allez hop ! Qu’ils grimpent aux cocotier !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire