jeudi 8 mai 2025

Le Pape ? Il est des nôtres ! – Chronique du 9 mai 2025

Bonjour-bonjour

 

Voici qu’un nouveau pape nous est donné. De quelle origine ? Français par son père, américain par sa naissance, péruvien par ses fonction d’évêque de Chiclayo ville du nord du Pérou.

Si ses origines nord-américaines ont été principalement évoquées lors de son élection, c’est aujourd’hui plutôt son engagement péruvien qui est retenu, en raison de son message de paix. Car le Pérou est souvent évoqué pour la violence qui règne dans la vie civile, et on donne comme preuve le fait que quatre de ses présidents soient en prison.

Quatre Présidents ? Ça fait beaucoup. Mais ne rions pas : nous en avons déjà un sous bracelet électronique et notre prochaine élection présidentielle risque d’être perturbée par l’emprisonnement d’un candidat favori. De toute façon, retenons le choix du Président emprisonné comme marqueur du désordre politique ouvrant la porte à la violence.

- Un Président, c’est comme un roi : il doit symboliser l’ordre et l’unité sociale. Un Roi, c’est un chef dont la nature est de rendre manifeste l’essence du peuple. « Cujus regio, ejus religio » (= « tel prince, telle religion ») disait-on au 16èmesiècle : nul écart entre le peuple et « son » roi n’aurait pu être toléré. Or voici qu’au Pérou – et donc aussi chez nous – l’ordre et la loi sont bafoués par celui qui doit en être le garant : c’est le désordre et surtout la violence assurés. D’où l’importance du message de paix entendu hier Place Saint-Pierre.

… Tout de même ce désir des peuples chrétiens de reconnaitre l’un des leurs dans la personne du Pape, qui est le chef de la communauté des fidèles, ça biaise un peu le message. Ça laisse entendre que c’est leur communauté nationale qui doit devenir première dans les soucis du Vatican, et non l’ensemble des fidèles catholiques.

Rappelez-les-vous polonais lors de l’élection de Jean-Paul II. Que le Pape fût alors jugé engagé dans la Guerre froide aux cotés de l’occident, ça peut s’entendre. Mais son voyage en Pologne en 1979 a bien été unanimement considéré comme un engagement en faveur de la démocratie dans la Pologne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire