Bonjour-bonjour
Le Président Macron annonce l’ouverture des « cahiers de doléances » rédigés après les « gilets jaunes » dès le vendredi 2 mai.
« L’ouverture aussi rapide d’archives à tous, sans dérogation, « est exceptionnelle mais se justifie par le sens de l’intérêt général qui a entouré le Grand Débat national et par le caractère public des contributions à l’époque », a précisé le ministère de la Culture à l’AFP. (Le délai légal pour des archives de ce type étant normalement de 50 ans).
Petit rappel : les cahiers de doléances sont des écrits émanant du peuple et destinés à éclairer les États généraux convoqués par le Roi. Après près de 200 ans sans convocation des états généraux, Louis XVI a recours aux cahiers de doléances qui sont rédigés entre mars et mai 1789. – On connait la suite (voir ici)
- Ceux d’aujourd’hui ont « ressurgi en 2018, avec le mouvement des Gilets jaunes, lorsque plusieurs mairies dans toute la France ouvrent des cahiers de doléance, … afin de pouvoir analyser et faire remonter au gouvernement les revendications, les idées et les critiques des participants à ce mouvement. » Le reste de ces cahiers a été rédigé dans la foulée du « Grand débat national » voulu par le Président en 2019. (compte-rendu ici)
« Cahiers de doléances » rédigés après les gilets jaunes
- ouverts à tous, dès ce vendredi 2 mai.
Avec un tel passé, il n’est pas possible que les citoyens d'aujourd’hui présents lors de la rédaction du cahier de doléance de leur agglomération n’aient pas eu en tête cette référence historique.
--> La lourdeur des impôts d’aujourd’hui n’est rien d’autre que la continuation de la spoliation des familles paysannes privées de leur ressource pour alimenter les fêtes du seigneur ;
--> les violences policières sont le reflet de celle commises par les archets du rois venus rétablir l’ordre dans les campagnes ;
--> les jacqueries, avec ces paysans qui brandissent leurs fourches, sont les ancêtres des manifestants qui affrontent aujourd’hui la police, casque de moto sur la tête.
En arrière-plan de l’histoire des historiens, avec son passé qui défile de façon irréversible, il existe une histoire immobile, celle de la conscience populaire qui n’oublie rien et qui sait lire un passé d’injustices et de souffrances dans un présent de spoliation et d’inégalité.
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