« A louer prison récemment rénovée, beaux volumes et bonne aération. Sécurité renforcée adaptable sur demande »
Cellule témoin
Bonjour-bonjour
Vous vous demandez peut-être à quelle galéjade je suis en train de me livrer ? Mais sachez que je suis on ne peut plus sérieux. On lit en effet dans la presse du jour ceci : « Macron prêt à « louer » des places de prison « là où elles sont disponibles » y compris à l’étranger ». L’article cité poursuit : « Interrogé par le maire de Béziers, Robert Ménard, sur le manque de place dans les prisons, le chef de l’État a assuré n’avoir « pas de tabou là-dessus ».
Outre le premier moment de stupeur passé, on s’interroge aussitôt : quels sont les pays susceptibles de nous louer des prisons inoccupées – des pays où le taux d’emprisonnement reste très bas, suffisamment pour rendre vacantes des prisons sans occupants ? Et j’ajoute : des bâtiments état neuf et non pas des lieux impossibles à utiliser comme doit l’être la prison d’Alcatraz, inoccupée depuis 1963.
Non : cela, ça ne doit pas exister. Aucun État ne doit faire construire des prisons sans en avoir un besoin avéré et immédiat. On devrait penser plutôt à des prisons construites par des entrepreneurs privés qui font-là un placement à rentabiliser, la prison construite étant ensuite offerte à la vente au plus offrant ou bien à la location.
--> Du coup se pose alors la question du loyer : qui donc doit le payer ? Ou plutôt : qui donc est le locataire ? L’État ou le prisonnier ? Cette question n’est pas oiseuse, car le ministre a posé clairement la question : pourquoi ne pas faire supporter au le détenu lui-même les frais de son emprisonnement ? Après tout, n’est-ce pas immoral de faire supporter l’entretien des détenus à l’impôt versé par les honnêtes citoyens ?
- On dira que ça revient à faire subir aux détenus l’obligation d’un travail rémunéré, imposé pour payer ces frais.
Restaurer les « travaux forcés » : est-ce donc un problème ?
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