Bonjour-bonjour
Vous connaissez la définition de l’érotisme donnée par Roland Barthe ?
La voici : « L'endroit le plus érotique d'un corps n'est-il pas là où le vêtement bâille ?... Celui de la peau qui scintille entre deux pièces (le pantalon et le tricot), entre deux bords (la chemise entrouverte, le gant et la manche) ; c'est ce scintillement même qui séduit, ou encore : la mise en scène d'une apparition-disparition. » Roland Barthes – Le plaisir du texte
Et maintenant la question est : de quelles dimensions les trous et les bâillements ? Juste des interstices, ou bien des vastes échancrures ? La question parait oiseuse, mais elle mérite d’être testée.
Car, voici la robe dans laquelle Jennifer Lopez est apparue aux derniers American Music Awards :
Robe que même Gala décrit comme « laissant peu de place à l’imagination ».
Et c’est bien vu : car ce qu’on veut, ce n’est pas « voir », mais « imaginer ». Or les appâts de Jennifer Lopez sont si bien exposés qu’il semble que sa robe ne soit là qui pour attirer le regard. Or, l’érotisme doit laisser place non seulement à l’imagination, mais également à la chance : saisir par chance le moment où l’échancrure se met à bailler- l’instant d’après, pfuittt ! plus rien. Madame Lopez parait moins comme le scintillement du désir mais comme un mannequin à mettre dans la vitrine.
On l’imagine avec ça planté dans les nichons :
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