jeudi 23 novembre 2023

A quoi pense le peuple ? – Chronique du 24 novembre

Bonjour-bonjour

 

Javier Milei, élu, va gouverner l’Argentine pendant 4 ans ; Geert Wilders leader du PVV vainqueur des élections aux Pays-Bas est le possible premier ministre. Quand on pense aux programmes de ces deux leaders populistes et extrémistes de droite, on se prend à songer que la démocratie est bien malade – malade de la tête !

Il y a celui qui, en Argentine, veut supprimer les droits des femmes, et qui veut également suspendre les aides sociales dont vivent pourtant la plupart de ses électeurs : on vote pour lui. Et puis celui-là qui veut déclarer l’islam interdit, supprimer les mosquées et interdire la diffusion du Coran : le voici aux portes du pouvoir.


Libé titrait récemment : « l’élection de Javier Milei ou la victoire du bullshitisme » ; bien dit, mais ce n’est pas nouveau, on le savait depuis l’expérience grandeur nature du mandat de Trump et de ses procès qui se succèdent depuis : quand le pire arrive à certains c’est en réalité pour eux le meilleur, car plus la justice démontre leur infamie, et mieux ils sont considérés par des citoyens persuadés que quiconque est poursuivi par ce qu’ils appellent « le système », et meilleur il est. 

C’est un effet d’opportunité qui consiste à tirer parti des frustrations populaires : donnez au peuple ce qu’il veut, des salaires et des vacances, des femmes et de la gnôle, etc., et vous verrez tout rentrer dans l’ordre.

Ça, c’est la conclusion optimiste. Mais il y a aussi un effet plus profond qui est d’aimer transgresser des lois, voire même la civilisation. Ces hommes déploient en toute impunité la promesse de crimes et de mesures anti-républicaines, ils promettent de les réaliser, et voilà qu’on les applaudit. On aimerait le faire soi-même, mais on accepte de déléguer ça à ces prometteurs de chaos.

Tout cela est du fantasme, certes. Mais que se passe-t-il quand ces fantasmes deviennent réalité ?

 


Jacob Chansley lors de l’attaque du Capitole le 2 avril 2021

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire