mercredi 22 novembre 2023

Burn-out scolaire – Chronique du 23 novembre

Bonjour-bonjour

 

Le nouveau Ministre de l’Éducation Nationale ne perd pas de temps pour marquer cette administration de sa présence : il faut dire qu’il a sans doute été nommé pour cela, en remplacement d’un prédécesseur absolument transparent.

Bref, après une série de mesures pour endiguer le harcèlement à l’école, voici qu’à présent il s’en prend au « burn-out scolaire ».

Il est secondé en cela par des études scientifiques et des rapports qui établissent, par exemple, que « dans le secondaire, un élève sur trois serait fortement stressé »

On y lit en effet que de nombreux élèves ont le sentiment de devoir fournir toujours plus de travail sans que le résultat soit à la hauteur des attentes des professeurs. D’où le stress avec pour conséquence l’épuisement et un certain cynisme envers l’école : « de toute façon ça ne servirait à rien». Le travail scolaire perd son sens ; et puis « Je ne suis pas fait pour ça ».

Et la cause de tout ça ? Outre les programmes et la compétition qui prévaut dans tous les domaines, c’est la pression de l’entourage (enseignants, parents, camarades) qui en est la cause. (Lire cet article)

 

Bref : à trop en vouloir on n’obtient plus rien – c’est vrai à l’école comme ailleurs mais ce qui est nouveau c’est qu’on prend en considération ce phénomène. Il est vrai qu’à voir le rang de la France dans le classement Pisa on comprend que l’élitisme de nos écoles est une des causes (et peut-être la première) du faible niveau de leurs résultats. 

Éblouis par les performances des pays où le travail scolaire est bien plus intense que chez nous et la compétition beaucoup plus précoce (Japon, Chine, Corée, et autres pays d’Asie du sud-est), nous avons cru qu’il ne fallait pas tenir compte de ceux qui restaient sur le bord du chemin. Seulement à ce compte, c’est l’image de l’école comme lieu d’épanouissement et comme source de sécurité pour l’avenir qui disparait. Les parents d’autre fois disaient : « Si tu fais de bonnes études, tu auras on bon métier ». Mais ça ne suffit plus : aujourd’hui ils n’ont plus qu’une idée en tête : fuir les écoles où les élèves ratent leurs études - sans tenir compte de ce qu’il faudrait faire pour réussir.

C’est une attitude qui repose sur la croyance en des recettes qui relèvent plus de la magie que d’autre chose.

- A l’École de trouver le moyen de faire entendre qu’on peut y réussir sans avoir recours à la sorcellerie.

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