samedi 11 novembre 2023

Qu’est-ce que ça vaut ? – Chronique du 12 novembre

Bonjour-bonjour

 

Au lieu de nous demander « combien ça coûte ? » on va ce matin s’interroger : qu’est-ce que ça vaut ?

Ainsi :

- Valeur de Microsoft : 2500 milliards de dollars

- Budget annuel de la France (en 2022) : 351 milliards de d’euros (377 milliards de dollars)

Et c’est pareil pour les grandes entreprises américains du « GAFAM ». On devine que la prétention des pays européens à les influencer est un peu dérisoire. Que le Président français déroule le tapis rouge pour Elon Musk, comme s’il recevait un chef d’État, afin de l’encourager à investir en France en dit long sur le rapport entre la France et ces entreprises étrangères. Nous sommes vassalisés par ces concentrations d’argent, et par le rôle pris dans nos vies quotidiennes par ces monstres de l’économie mondiale. Qu’on ait à faire à des firmes américaines et non à des chinoises relève du temps court, très court même. Si ça se trouve nos communications sont déjà sous l’emprise de Huawei, et en Europe bien des ports (dont le Pirée !) et bien des aéroports sont déjà chinois.

Alors quand j’entends les discours de fierté nationale autour des créations culturelles, de « nos » artistes et de leurs œuvres, je souris. Non pas que le dollar l’emporte sur ces créations. Mais plutôt parce que bientôt elles seront plus étrangères que françaises, emportées par le flux d’argent. C’est déjà vrai d’Abu-Dhabi qui s’est offert le Louvres ; mais aussi du Centre Pompidou de Shangaï ; du Musée Rodin de Salvador de Bahia ; etc.

 

Mais, ne nous étonnons pas : le même phénomène en notre faveur cette fois a déjà été constaté. La Joconde, achetée par François 1er (en même temps que son génial créateur). 

 


Et quand rien n’était à vendre, alors on a volé, que ce soient des œuvres africaines ou cambodgiennes – Pas glorieux surtout quand on sait qu’André Malraux faisait partie de la bande…

Bref, l’argent domine le monde, ça ne date pas d’hier, et si on peut se permettre de le mépriser, c’est parce qu’on en a.

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