/Je prends comme titre de ce Post celui d’un choral de Bach (Cantate BWV 147) « Jesus bleibet meine Freude », connu en français sous le nom « Jésus, que ma joie demeure » bien qu’il s’agisse d'un contresens : le sens littéral correspond à l'affirmation : « Jésus demeure [reste / continue à être / restera toujours] ma joie »./
Bonjour-bonjour
Pour ceux qui passent leur nuit à écouter la radio plutôt qu’à dormir, la joie des supporters du PSG a été perçue comme une irruption volcanique d’allégresse. Il faut dire que la victoire du club parisien en finale de la coupe d’Europe, associée au score (5-0), faisait de leur équipe une géante du monde footballistique.
C’est ce flot permanent de l’exultation qui faisait la surprise. Écoutez plutôt Spinoza parlant de la joie : « La joie est le passage de l'homme d'une moindre à une plus grande perfection. » Pour Spinoza la joie est un processus dynamique qui ne dure qu’autant qu’il faut pour passer d’un niveau de perfection de l’être à un autre. Et ça prend combien de temps ? Quelques minutes ? Or, c’est plusieurs heures durant que les supporters du PSG on laissé déborder leur allégresse. Autant dire que cet étourdissement a été consécutif à une éruption phénoménale, donnant ainsi la mesure de l’évènement.
Bien – Et aujourd’hui ? Il est possible de revivre un tel évènement de façon imaginaire et donc de ressentir à nouveau cette joie. Mais c’est une joie de second ordre qui ne saurait alors recréer la réalité originaire : les supporters du club de football parisien vont devoir exiger que leurs joueurs fassent de nouveau preuve de leur prestige par de nouveaux succès aussi glorieux que celui qu’ils viennent de réaliser.
Cela si tant est que ce que l’on désire c’est moins la perfection que le perfectionnement.