dimanche 6 octobre 2024

Arrêtez de faire des enfants ! – Chronique du 7 octobre


 Malthusianisme, 2


 

Bonjour-bonjour

 

La décroissance, thème cher aux écologistes devrait être mieux définie :de quelle décroissance parlons-nous ? De consommation d’électricité ? De celle de côte de bœuf ? De consommation de vêtements, de bagnole, de voyages en avion ? 

What else ?

Demandons son avis à Elisabeth Quin l’animatrice de l’émission « 28 minutes » sur Arte. 

- Parlant de la décision de sa fille de conserver le bébé qu’elle porte en ce moment, Elisabeth Quin rattache cette décision de le porter à terme viendrait du fait que sa fille a été adoptée. Elle explique alors qu’elle a réalisé cette adoption pour une raison radicale : elle est favorable à une décroissance démographique, notamment en faveur d'une protection de l'environnement. Avant de faire un enfant, vérifiez d’abord qu’il n’y en ait pas un déjà fait et qui attende des parents d’adoption. (lire ici)

 

Voilà le point important : selon Elisabeth Quin la décroissance devrait porter aussi sur l’espèce humaine, qui ne cesse de se développer au point de menacer d’épuiser les ressources de la planète nécessaire à la survie des hommes. Et cela se vérifie déjà par le biais de la consommation alimentaire qui s’unifie : dans le monde actuel les pays d’Extrême-Orient réclament pour se nourrir de consommer de la viande en beaucoup plus grande quantité, déséquilibrant le marché. Mais à vrai dire le simple fait d’exister implique une trace carbone qui fait de l’existence individuelle des hommes quelque chose qui n’est pas neutre : un enfant de plus, c’est un peu d’oxygène en moins.

o-o-o

C’est l’occasion de rappeler la doctrine malthusienne qui à la fin du 18ème siècle préconisait pour lutter contre le développement de la misère en Angleterre posait que « la population progresse plus vite que les subsistances » ce qui engendre un « déséquilibre croissant ». Il part d’un constat pour lui évident qui est que les surfaces cultivables s’additionnent alors que les bouches à nourrir se multiplient. La solution est alors de réduire le nombre des naissances, idée dont on voit aujourd’hui qu’elle est loin d’être éteinte.

La solution de Malthus est radicale : Il faut réduire le nombre de naissances. Comment ? En respectant « des contraintes morales » : en retardant l’âge du mariage et en observant une chasteté absolue avant la bénédiction nuptiale. Chaque famille doit, par ailleurs, se limiter « au nombre d’enfants qu’elle est certaine de pouvoir entretenir ». Et l’État ne doit surtout pas s’en mêler en octroyant des aides sociales : « Le peuple doit se considérer comme étant lui-même la cause principales de ses misères » et « aider les pauvres, c’est multiplier la pauvreté ». (Lire ici)

De nos jours, le malthusianisme déborde largement ce cadre : le thème du réemploi si développé comme moyen de limiter la production de biens, peut s’étendre jusqu’au développement de l’espèce – déplaçant les frontières de la décroissance jusqu’à la procréation d’enfants.

De quoi considérer que les dogmes chrétiens sont à l’exact opposé des préconisations écologistes.

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