Bonjour-bonjour
Que la guerre permette le progrès des armes capables de tuer des hommes à moindre coût et de détruire des villes avec le plus d’efficacité, c’est bien la moindre des chose – à supposer qu’on accepte de définir ces prouesses comme des progrès
En tout cas, tels sont les nouvelles caractéristiques des bombes auto-dirigées du système Spice et des missiles auto-portés TEASER (voir ici et ici) : au Moyen-Orient il y a deux mondes qui cohabitent :
Dans l’un de ces mondes un immeuble frappé au niveau du rez-de-chaussée s’effondre sur lui-même ; dans l’autre un pigeon traverse le ciel d’un azur immaculé.
Tirez les mouchoirs…
- Mais après tout ces armes ne sont que des moyens et leur rôle est défini par des projets : ce sont eux qui ont des comptes à rendre aux valeurs.
Car, comment évaluer ces bombes qui rasent un édifice en un clin d’œil ? Et ces missiles portés par un homme seul, comme une simple roquette, qui sont non seulement très discrets, mais aussi produits à un prix abordable – caractéristique recherchée pour la productivité qui lui est associée. C’est que la rentabilité d’une arme est fonction du rapport coût/destruction, un peu comme lorsqu’on veut définir l’intérêt d’une nouvelle production, mettant en jeu de façon générale la valeur d’usage du produit.
Dans le monde de ces armes, il n’y a plus d’être humains mais des « hommes de troupe » ; plus de morts mais des « ennemis neutralisés » ; plus d’invasion mais des « territoires occupés ». Le seul point de contact entre ces deux mondes, ce sont donc les forces économiques qui calculent l’opération en termes de rentabilité – par exemple le coût de la reconstruction de Gaza.
Oui, alors que certains rasent la ville et tous ceux qui sont dedans, et que d’autres attendent patiemment que ce « travail » soit terminé pour venir déblayer et reconstruire, la seule question qui vaille c’est « combien ça coûte ? »
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