Si vous êtes un adepte de la permaculture, ce qui suit n’est pas pour vous.
Vous croyez peut-être que dans le déni de la nature le comble était atteint avec les cultures hors-sol ?
Culture de tomates sur laine de roche
La vérité, c'est que les récents progrès de la science renvoient nos méthodes de culture, entre autres avec la culture hors-sol, aux oubliettes : il s’agit cette fois de se passer définitivement non seulement de terre ou de soleil, mais encore de lumière.
Cette découverte est celle de « l’électro-agriculture » que l'on découvre dans cet article :
« L’électro-agriculture repose sur un principe simple mais révolutionnaire : remplacer la photosynthèse traditionnelle, où les plantes convertissent seulement environ 1% de l’énergie lumineuse absorbée en énergie chimique, par un processus beaucoup plus efficace. Cette méthode utilise des panneaux solaires pour générer une réaction chimique entre le dioxyde de carbone (CO2) et l’eau, produisant de l’acétate. L’acétate est une molécule simple que les plantes peuvent directement utiliser comme nourriture » - et attention, là est l’essentiel : « éliminant ainsi la nécessité de la lumière solaire pour la croissance des plantes. »
- Au cas où vous n’auriez pas tout compris, l’article précise : « La culture pourrait alors se faire dans des fermes verticales, multi-étages, où chaque niveau optimise l’espace et les ressources, rendant la production alimentaire plus durable et moins dépendante des variations climatiques. Si on s’en referre aux capacités actuelles, on pourrait nourrir une population de plus de 136 milliards d’habitants avec cette méthode ! »
Tout en nous reproduisant comme des lapins, nous pourrions multiplier les surfaces cultivables nécessaires pour nourrir une humanité comptant – oui, vous avez bien lu – 136 milliards d’individus tout en libérant les sols pour un retour à leurs fonctions naturelles. Retrouvez les bois, les taillis et les petites mésanges qui nichent dedans ! Libérez les pâturages pour que les abeilles y bourdonnent pendant que dans des caves ou des immeubles ad-hoc les champ de blés et de betteraves se développeraient nourris à l’acétate généré par des panneaux solaires !
Alors, tous ceux qui se lamentent déjà de ces tomates cultivées hors-sol et dont la saveur ne les satisfaits pas, pourront certes déplorer que les fruits de la nature aient disparus au bénéfice des produits de l’agro-chimie. Mais leur désolation vient-elle de considérations gastronomiques ou d’idéologie naturaliste ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire