Bonjour-bonjour
- Comment va le monde, monsieur ? - Il dépérit, monsieur.
--> Les italiens qui ont inventé (ou presque) la République, le fascisme et le néo-fascisme nous montrent la voie : il s’agit de l’anéantissement de l’espèce humaine – ni plus, ni moins. Écoutons ce constat : « La crise démographique n'en finit pas en Italie, lanterne rouge de l'Union européenne dans ce domaine. Le taux de fécondité est à 1,2 enfant par femme, très loin du seuil de renouvellement des générations fixé à 2,05 enfants par femme. Le nombre de naissances a encore baissé, à moins de 400 000 et les mamans ont presque 32 ans à la naissance de leur premier enfant. » (Lire ici – Nous laissons de côté l’affaiblissement des ressources liées au nombre croissants de vieux qu’il faut aussi prendre en charge. Voir le détail dans l’article cité)
Cet article évoque les raisons économiques de ce déclin. Mais comme on observe ailleurs la même baisse de natalité (y compris chez nous) on doit supposer que des causes plus profondes sont à l’œuvre. Les spécialistes de l’évolution de l’humanité à travers les âges n’hésitent pas à synthétiser l’affaire : « Là où la dépopulation observée il y a sept siècles « a été causée par une maladie mortelle transmise par les puces », celle qui s’annonce sera entièrement due aux choix des individus », pointe l’économiste américain Nicholas Eberstadt (voir ici)
--> Ce que la peste noire n’a pas réussi à faire, l’humanité va y réussir : et c’est l’anéantissement de l’espèce.
Jusqu’à présent on a toujours imaginé que la disparition d’une espèce était due à des conditions environnementales défavorables pour les quelles l’espèce en question n’était pas outillée. Or voici les hommes, parvenus à un sommet de la maitrise de leur environnement et juste menacés par les désordres de la nature engendrés par les effets à longs termes de leur industrie, qui refusent d’engendrer, donc de payer à la nature leur dette : que deux individus réunis en couple laissent derrière eux deux autres individus.
Comme on l’a dit et comme l’Italie nous le montre les éventuels parents ne souhaitent pas altérer leur niveau de vie du fait du coût des naissances. Mais il faut bien l’avouer, la possibilité de découpler la fécondation de la relation sexuelle est aussi déterminante. Chaque femme peut si elle l’exige exclure tout nouvelle grossesse.
Cette dénatalité que Margaret Atwood attribuait dans son roman « La servante écarlate » à un phénomène lié à la pollution, est ici lié à une décision résultant de la culture humaine, entre autre des sociétés libérales où les libertés individuelles ne doivent pas être entravées au nom de la communauté.
Peut-être. Reste que le bonheur d’avoir des enfants n’est plus autre chose qu’un impératif hypothétique pour parler comme Kant : « Si tu veux (…) alors tu dois (avoir des enfants) » Simplement, rien ne vient pour étayer le « Si tu veux », car faut-il entendre « Si tu veux le bonheur » ? Ou encore « Si tu veux être soutenu dans la vieillesse » ?
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