Bonjour-bonjour
La décision de Rachida Dati de faire payer l’entrée de la cathédrale Notre-Dame de Paris soulève bien des polémiques, en particulier de la part de Pierre Ouzoulias (PCF) qui déclare : « Je ne comprends pas la distinction que madame Dati fait entre les visiteurs culturels et cultuels » (Lu ici). Pour lui un visiteur est un visiteur avec la mêmes droits et les mêmes devoirs que quiconque effectue une entrée dans l’édifice religieux.
En réalité il oublie simplement une chose : la foi grâce à laquelle le visiteur « cultuel » ressent cette visite comme la présentation du divin dans le monde et qui échappe à l’évaluation comptable.
Malgré tout, il faut avouer qu’à première vue les deux se confondent et que – situation exceptionnelle – le touriste peut fort bien au cours de la visite se transformer en croyant touché par la grâce de la foi.
Telle fut la situation de Paul Claudel qui assistant à Notre-Dame aux vêpres le 25 décembre 1886, fut saisi par l’illumination qui produisit sa conversion : « En un instant mon cœur fut touché et je crus. » (Paul Claudel, texte écrit en 1913 à lire ici)
Alors, aurait-il fallu faire payer l’entrée à Claudel le 25 décembre 1886 ? Car on aurait pu le considérer comme un mécréant venant juste profiter de l’ambiance et des chants religieux. Mais qui donc aurait pu négliger le fait qu’il pouvait, comme n’importe quel visiteur, être illuminé par la Gloire de Dieu ?
Bref, imaginer des fonctionnaires en charge de dire qui croit et qui ne croit pas est simplement ridicule.
En Espagne où les cathédrales ont une entrée payante, celle-ci devient gratuite au moment des offices. Il est vrai qu’en France les visites sont interdites à ce moment. Mais ça revient toujours au même : tracer une ligne de démarcation entre ce qui est spirituel et ce qui ne l’est pas.
- Tenter de le faire signale l’absence totale de spiritualité.
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