Bonjour-bonjour
Les conditions de travail des enseignants sont menacées dans ce qu’elles ont de plus sacré : la durée du service hebdomadaire.
C’est ce que laisser penser cet article signé de François Jarraud, le fondateur du « Café pédagogique ». Lisons : « C'est une vraie rupture de culture professionnelle que préconise le rapport des inspecteurs généraux Gasnier et Sorbe. Ils demandent de modifier les obligations de service des enseignants du second degré pour y inclure 18 heures de formation obligatoires en plus du service actuel. Et de lier formation et carrière. Une idée venue de la droite et de Singapour... » (allusion au séjour professionnel de l’actuelle ministre de l’Éducation nationale – cf. notre post d’hier).
L’article détaille les difficultés de mise en œuvre des formations pour qu’elles coïncident et avec les besoins pédagogiques en constante évolution, et avec les capacités budgétaires du ministère. Cette problématique existait déjà les années passées, mais elle est renforcée par la crise économique à laquelle l’éducation nationale est confrontée actuellement.
La résignation que manifestent les professeurs montre à quel point ils en sont déjà conscients. Car voilà que se révèle quelque chose de stupéfiant : cela fait déjà longtemps que le budget des académies est fait de bricolages grâce auquel est réalisé l’entretien matériel des établissements. Ainsi dans le Vaucluse un lycée est confronté au défaut de rideaux qui rendent inutilisables les tableaux dans la classe ; les prof se réunissent actuellement pour concocter un système qu’ils vont acquérir et installer eux-mêmes, en espérant que les frais avancés leur seront remboursés. On voit jusqu’à quel point s’étend leur abnégation
- Seulement voilà : ils sont encore loin de la réalité. On lit dans l’article signé par François Jarraud la raison qui permet de prédire que la formation continue va être la grande perdante du budget 2025 : « Le budget 2025 de l'Éducation nationale s'annonce largement insuffisant. Les sommes prévues pour la formation continue seront probablement nécessaires pour faire la paye des enseignants. » Oui, c’est cela qui se révèle maintenant : les salaires des enseignants ne sont même plus assurés, sauf à aller piocher dans d’autres budget.
La faillite n’est pas loin.
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