lundi 23 juin 2025

La DS : pas de quoi rêver – Chronique du 24 juin

Bonjour-bonjour

 

En 2025 le rêve des jeunes n’est sûrement plus ce qu’il était… en 1960.

Car en 1960, le rêve des jeunes gens c’était la voiture sportive, cabriolet de préférences, italienne ou plutôt anglaise.

 

 

 

MG MGA 1600


On rêvait de sa puissance, de son bruit au démarrage, de ses fauteuils cuirs, et de l’allure qu’on aurait si on nous voyait nous installer au volant en enjambant la portière… 

La voiture exprimait notre pouvoir, tout entier à notre disposition et jamais en défaut de prestige. Elle était la mesure fidèle de notre autorité : sa puissance était notre puissance, son comportement dans les virages était à l’image de notre volonté, le grondement de son moteur notre rugissement de fauve.

 

 

Or, voici que de nos jours, la voiture, toujours aussi prestigieuse, n’est plus l’expression de notre pouvoir. Certes on peut encore l’acheter (mais surtout la louer, ce qui dit bien des choses quant au rapport que nous avons avec elle) et elle a des centaines de chevaux sous le capot – mais que savons-nous de son comportement ? Est-elle survireuse ? Quelle importance donnons-nous à son accélération (quelques secondes seulement nécessaires pour franchir les 100km/h) ? Et puis voici qu’on nous donne le souci de son autonomie, de son temps de recharge : comment se projeter dans ces inquiètudes de boutiquier entrain de gérer son stock de haricots ou de lentilles ?

- Mais tout cela n’est rien encore. Voyez cet article sur la nouvelle DS8 (ici) : cette voiture peut changer de performances, voire même d’équipement sans qu’on soit consulté et surtout sans qu’on ait à intervenir en quoique ce soit. Lisons en effet : « La nouvelle DS inaugure une autre nouveauté dans le groupe Stellantis : une connectivité plus poussée, de quoi faire évoluer des éléments techniques via des mises à jour à distance. A la manière de Tesla, ses mises à jour à distance deviennent bien plus étendues, capables de modifier des paramètres du moteur ou des aides à la conduite. /…/ Les responsables du projet ont ainsi évoqué pouvoir améliorer à distance les caractéristiques des moteurs, de la gestion de la batterie et des aides à la conduite. » 

--> Cette « chose » dont nous avons la propriété et qui change sans qu’on soit consulté, sans même qu’on en soit informé, ce n’est plus une voiture. C’est un ordinateur qui nous apporte certes des services mais qui évolue sans notre consentement. Oui, nos voiture aujourd’hui sont des ordinateurs, et l’idéal est que rien n’échappe à ce système de gestion : « Le Graal actuel, c’est d’arriver au SDV – pour software-defined vehicle. L’idée, c’est de connecter intégralement la voiture, faisant primer le logiciel sur la mécanique. La centralisation des commandes, alimentées par un nombre réduit (voire unique) d’ordinateurs et de puces surpuissantes, permet de simplifier l’électronique et de pouvoir piloter à distance le moindre des innombrables éléments d’une voiture contemporaine. »

Et en plus nos voitures électriques ne font même plus vroum-vroum.

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