lundi 31 décembre 2018

LE « TRAIN BLEU » PORTE PLAINTE POUR UNE « QUENELLE » DE PLUSIEURS SALARIÉS.

Le Train bleu est un célèbre établissement de la gare de Lyon dédié à la gastronomie lyonnaise. (Voir ici)

Quoi de plus naturel pour des serveurs d’un tel établissement que de faire une quenelle ? Quoique cela paraisse un peu bizarre, et que la  naïveté d'une telle question nous invite à y regarder à deux fois avant de parler.
Oui, on l’a déjà deviné : la « quenelle » en question est le geste que l’humoriste Dieudonné utilise comme signe de ralliement antisémite. Ce qui, dans le cadre du Train bleu donne ceci :




Pour affirmer que ce geste est répréhensible, il faut voir en lui un signe, c’est à dire un geste signifiant quelque chose d’autre. Un peu comme le cri de la chouette imité par les conjurés vendéens durant la Révolution signifiait : appartenance aux chouans.
Alors supposez que ces serveurs du Train Bleu soient simplement entrain de remonter leur manche de chemise (comme paraît le faire celui de gauche) : aucun signifié particulier, le geste n’est donc pas signifiant – et donc pas condamnable. Seulement voilà, tous ces gens sont réunis pour faire le même geste (ils sont 12 quand même !), et on suppose qu’une telle réunion porte bien une signification, et que ce geste n’est pas un mouvement banal – presque reflexe – mais qu’il est bel et bien un signal.

Signal qui signifie : nous sommes antisémites. Qu’on sache pourquoi ils le sont est une autre paire de manche ( !)

dimanche 30 décembre 2018

PARIS : CE SOIR, IL SERA IMPOSSIBLE DE FAIRE LA BISE DU NOUVEL AN SUR LES CHAMPS ELYSÉES

Comme chaque année vous avez peut-être l’intention d’aller sur les Champs’ pour fêter le Nouvel an et faire la bise à tout le monde au douzième  coup de minuit ?
Mauvaise idée. Car  le savez-vous :
- Les Gilets jaunes vont s’inviter à la fête ;
- Pas de Gilet jaune sans CRS ;
- Pas de CRS sans lacrymo ;
- Pas le lacrymo sans masque à gaz.

… Et vous avez essayé de faire la bise avec un masque à gaz ?

(Pour plus de détails, voir ici)

samedi 29 décembre 2018

LES COLLAPSOLOGUES SE PRÉPARENT À "LA FIN D'UN MONDE"

"J'y pense tous les jours" : entre "deuil" et "quête de joie", les collapsologues se préparent à "la fin d'un monde"
Convaincus que la civilisation industrielle court à sa propre perte, ils prônent l'entraide et la sobriété pour se préparer à vivre après "l'effondrement". (1)
Là, on s’arrête et on relit : oui, il s’agit bien de se préparer au lendemain de la fin du monde.
Et moi qui croyais qu’il n’y avait pas plus de lendemain à cette fin que de veille à la Création !
Bref : c’est comme ça, n’en parlons plus.
… Sauf que l’idée est quand même que le monde peut s’effondrer tout en conservant un certain degré d’existence, juste de quoi laisser mijoter dans leur environnement toxique des créatures démunies de tout et livrées à une souffrance sans espoir. Du coup on se dit que le lendemain de la fin du monde, c’est l’apocalypse et que les réprouvées iront rôtir en enfer sans jamais avoir l’espoir d’en sortir, pas même par anéantissement. Car voilà la leçon de ces élucubration : peut-être que le néant est désirable, peut-être que la mort sans lendemain des athées est un espoir plus grand que celui de la vie éternelle.
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(1) On peutlire en effet ceci : « Le monde est menacé, et même déjà secoué, par "une mosaïque d'effondrements". Par un effet de domino, le monde capitaliste, la société de consommation, la civilisation industrielle, tels que nous les connaissons, sont amenés, selon eux, à disparaître, plus ou moins rapidement, dans les toutes prochaines années ».

vendredi 28 décembre 2018

LA MARQUE "LES GILETS JAUNES" DÉPOSÉE PAR FLORIAN PHILIPPOT

Après le Parti communiste et le Rassemblement National, les Patriotes aussi se disent prêts à accueillir les gilets jaunes.
Quant au dépôt de marque, "il s'agit surtout de faire en sorte que les vrais amis des gilets jaunes disposent de l'appellation, et pas les faux amis ou les ennemis", selon le député européen, qui soutient ce mouvement. Vingt-cinq demandes comprenant l'expression "gilet jaune" - au singulier ou au pluriel- sont déjà visibles sur le site de l'Inpi (Institut National de la Propriété Intellectuelle) – Lu ici


C’est vrai qu’on est mort de rire en lisant que les Gilets Jaunes, qui ont vomi les partis et leur prétention de récupérations sont invités comme ça à venir passer l’hiver au chaud dans les arrière-boutiques de partis calamiteux. Eux, les fiers guerriers des ronds-points, les chevaliers des péages autoroutiers, ils iraient faire bouée de sauvetage pour des minables politicards en mal de reconquête du pouvoir ? Les aider à remonter sur le cheval en bas du quel ils ont été bouté ?
Triste… D’autant plus que notre info-du-jour nous apprend que leur nom « Les gilets jaunes » a été déposé comme une vulgaire marque commerciale, que ce soit Tampax ou Babybel.

(Notez que Babybel-jaune, ça aurait quand même de l’allure…)


Hélas, chers Gilets, il va falloir vous faire une raison : le monde dans le quel vous vivez est fait comme ça : il serait plus difficile d’éradiquer Caco-colas de ce monde que d’arriver à une société sans Etat…
Il y a pire : dans notre info il est dit aussi qu'il s'agit d'empêcher des ennemis des Gilets-jaunes d'emprunter leur nom sans autorisation. Et si un jour, les gens-des-ronds-points étaient décrétés par les Patriotes ennemis de classe et qu'ils ne puissent même plus se désigner ainsi ?

jeudi 27 décembre 2018

ALEXA EN PANNE À NOËL




Le 25 décembre dernier, jour de Noël, de nombreux utilisateurs ont déploré une panne de leur assistant vocal émanant de leurs appareils Echo quels qu'ils soient. En effet, aux alentours de midi, Alexa ne cessait de répéter inlassablement : "Désolée, je rencontre des problèmes pour vous comprendre actuellement."
Alerté par de nombreux utilisateurs via Twitter, Amazon a réagi et reconnu la panne : "Au cours des deux dernières heures, certains appareils Echo en Europe ont eu des problèmes de connexions intermittentes. Ces problèmes sont maintenant résolus et le service Alexa fonctionne normalement." (Lu ici)

Alexa en panne et qui garde pourtant la capacité à répondre à ses utilisateurs en disant “JE suis en panne”: étonnant, non?
Vous ne voyez peut-être pas pourquoi ? Non il ne s’agit pas de souligner la contradiction d’un robot qui en panne garde pourtant suffisamment d’opérationnalité pour le signaler ; après tout, une formule stéréotypée comme celle-là peut bien avoir été programmée à l’avance. Non ce qui étonne c’est l’usage du pronom personnel « Je » par une machine, qu’elle soit en état de marche ou en panne.
C’est ce que pointait déjà Kant lorsqu’il parlait de la différence entre les hommes et les animaux : « Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l’homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre », écrivait-il dans l’Anthropologie d’un point de vue pragmatique. Ainsi l’animal incapable d’accéder à cette conscience de soi n’est-il selon lui qu’une simple chose dont on peut disposer à sa guise. – Alors, vous pensez : Alexa !

Oui, mais justement : Alexa parle, elle dit « Je » et elle répond à nos demandes… sauf quand elle est en panne et qu’elle nous le signale. Mais en réalité, nous rêvons tout éveillés lorsque nous demandons à Alexa de nous passer notre morceau favori parce que, derrière cette façade, il n’y a que des lignes et des lignes de codes, et pour finir des ondes propagées à travers l’espace. Vous me direz que cette représentation de notre requête, voyageant ainsi dans l’éther ça fait aussi rêver ; oui, mais pas autant qu’une belle jeune femme, prénommée Alexa, à notre service exclusif.