dimanche 31 mars 2019

CÉDRIC O, LE "GEEK" DE MACRON, NOMMÉ SECRÉTAIRE D'ETAT AU NUMÉRIQUE

D’origine coréenne, Cédric O, 36 ans, était depuis mai 2017 le conseiller conjoint du chef de l’État et du Premier ministre pour l’économie numérique, notamment. Depuis un an et demi, il est également trésorier de La République en marche et membre du bureau exécutif du parti. (Lu ici)
- J’étais sur le point de m’interroger : « Comment peut-on s’appeler O ? », ironisant sur la ressemblance avec l’héroïne de Pauline Réage, jeune femmes adepte des pratiques SM, plutôt M que S d’ailleurs – est-il son frère jumeau ? Et puis voilà que l’info tombe : monsieur Cédric O est coréen, et les coréens ont bien le droit de s’appeler O sans qu’on leur demande pourquoi.
- Occasion de rappeler que nos amis grecs ont la chance de pouvoir porter des noms prestigieux, tels que Thémistocle, Socrate ou Aristote.
- Occasion aussi de dire combien, a contrario, il est douloureux de porter un prénom qu’on déteste, car c’est en réalité se détester soi-même.
Voyez sur ce point le site dédié au site dédié aux « prénoms de merde », ici :
Mais au fond l’importance n’est pas le nom ou le prénom qu’on porte, mais ce qu’on en fait. On m’objectera que Ségolène Royale aurait pu aussi bien se prénommer Odette, mais que Odette Royale n’aurait pas aussi bien réussi dans la vie.

Mais qu’en savons-nous ?

vendredi 22 mars 2019

ÉDOUARD PHILIPPE BOYCOTTE LES QUESTIONS AU GOUVERNEMENT DU SÉNAT

Jeudi matin, le Sénat, majoritairement à droite, a saisi la justice du cas d'Alexandre Benalla, cet ancien collaborateur d'Emmanuel Macron mis en examen pour des violences lors de la manifestation parisienne du 1er mai, ainsi que trois hauts responsables de la présidence. Alexandre Benalla, son acolyte Vincent Crase et le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, sont soupçonnés d'avoir menti sous serment, un délit passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.
Le Premier ministre ne s'est pas rendu à la séance de questions au gouvernement qui se tenait ce jeudi 21 mars au Sénat, manifestant ainsi son désaccord avec la décision des sénateurs de saisir la justice dans l'affaire Benalla.
Juste avant la séance, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait également dénoncé devant les journalistes un acte "politiquement bas et moralement très grave". (Lire ici)

Le sénat, accusé par le Premier ministre d’avoir enfreint la constitution en saisissant la justice en tant qu’autorité législative ? Voilà une crise constitutionnelle mise sur la place publique ? Un pugilat entre le Président Macron et le Président Larcher ? Avec prise en otage de l’opinion publique, priée de s’indigner comme elle sait si bien le faire ?
- Sans doute, mais voilà aussi qui parait un peu rasoir. Car l’opinion publique est prête à s’enflammer oui, mais sur des affaires un peu plus people – un peu glamour, si vous voyez ce que je veux dire.

Non ? Vous ne voyez pas ? Alors, regardez ceci : Brigitte a été sifflée à Reims par le public d’un match de football de bienfaisance dont elle donnait le coup d’envoi. Ça, c’est quelque chose d’un peu plus intéressant que la séance de questions au sénat ! Bri-Bri, huée à la place de son mari alors qu’elle vient au secours des femmes humiliées ou battues ? Voilà qui rend suspect ce public : est-il fait de Gilets jaunes ? Ou bien de vieux supporters bien rancis et qui éructent en buvant leur bière ?

jeudi 21 mars 2019

GILETS JAUNES : LES MILITAIRES DE SENTINELLE MOBILISÉS SAMEDI

« On a à notre disposition cette mission Sentinelle assurée par des militaires et qui ont parfaitement vocation à sécuriser les lieux, comme d’ailleurs nos concitoyens ont l’habitude de les voir » B. Griveaux
"Le rôle de Sentinelle n’est pas de faire du maintien de l’ordre", a précisé une source gouvernementale expliquant que sur certains sites, des militaires de Sentinelle vont remplacer les forces de sécurité pour leur permettre de faire du maintien de l’ordre. "Maintien de l’ordre et militaires, cela n’existe pas. Ils ne vont pas se mettre à arrêter les gilets jaunes" (Lu ici)
On le comprend très vite, les reproches faits au gouvernement porte sur l’éventualité d’une riposte d’une patrouille sentinelle lors d’une garde effectuée dans le cadre de cette mission de maintien de l’ordre. Car, dans l’hypothèse d’une charge de black-blocks sur une telle patrouille – vu l’armement dont disposent les militaires – le risque de faire un massacre est élevé, alors qu’il est néant avec les policiers non seulement habitués à ce genre de mission, mais aussi compte tenu de leur armement.

Plusieurs points de vue devraient se compléter ici :
- D’abord, les militaires de « Sentinelle » sont en garde statique. Ils n’ont pas pour mission de disperser un attroupement, encore moins d’appréhender des casseurs, mais seulement de protéger un site sensible en empêchant des intrus d’y pénétrer.
- Cette mission permettrait de libérer des policiers qui protégeaient encore ces  lieux samedi dernier alors qu’on aurait eu besoin de leur force pour empêcher les manifestants de tout casser sur les Champs-Elysées.
- Néanmoins, dans la mesure où le pire arriverait – à savoir une charge de manifestants sur les forces de l’ordre – alors clairement l’armement dont disposent les militaires n’est pas approprié à assurer une défense « non létale ». 


 A comparer aux LDFB des gardes mobiles :


On rétorquera que le dispositif sentinelle est dans nos rues depuis plusieurs années maintenant, et que jamais leur présence n’a paru inquiétante. C’est qu’ils ont en charge l'arrestation des terroristes et que par rapport à ces gens-là, une balle de « famas » dans le ventre n’est pas un risque qui inquiète grand monde.

Quoique… S’il s’agissait d’un de ces salop… de black-blocs, l’émotion ne serait peut-être pas si grande.

mercredi 20 mars 2019

VOTRE LYCÉE EST-IL PERFORMANT ?

Avec 767 600 candidats pour 677 300 bacheliers, le baccalauréat 2018 affiche un taux de réussite de 88,2%. Votre établissement est-il un bon élève ? Nous vous proposons de consulter ses résultats, à partir des critères établis par l'Education nationale.
Le taux de succès d’un lycée dépend fortement des caractéristiques de ses élèves, au moins autant que de la qualité de l’enseignement qui y est dispensé. (Lire ici)

            Madame, monsieur,
            L’établissement que je dirige est sensible à vos revendications concernant la qualité de l’enseignement proposé par notre lycée, et je vous remercie de tout faire pour qu’il soit profitable à votre enfant.
C’est qu’en effet il ne suffit pas que notre pédagogie soit performante et adaptée à nos élèves. Il faut encore que ceux-ci soient aptes à en tirer profit, car, ainsi que le disent les organismes spécialisés dans l’évaluation scolaire, « Le taux de succès d’un lycée dépend fortement des caractéristiques de ses élèves, au moins autant que de la qualité de l’enseignement qui y est dispensé. »
            Voilà pourquoi, madame, monsieur, je vous demande d’être extrêmement vigilants quant au comportement de votre enfant à son retour du lycée. Qu’il ne soit pas laissé à lui-même et que vous, qui êtes ses parents, veilliez à sa santé, c’est bien évidemment indispensable ; mais il faut que vous soyez aussi attentifs au travail qu’il doit faire à la maison. Ne tolérez pas qu’il s’enferme dans sa chambre à son retour du lycée pour n’en sortir qu’à l’heure du repas avec des yeux rougis par l’abus des écrans ; qu’il ne se mette pas à faire ses devoirs seulement le matin après s’être brossé les dents et avoir téléphoné à des camarades plus consciencieux que lui  pour « pomper l’exo de maths ». En un mot, faites que votre enfant soit aussi soucieux de sa scolarité que vous-mêmes ; et que, s’il faut le dire ainsi, il ne soit pas « un élève paresseux et qui pourrait mieux faire ». 
            Je suis persuadé qu’ainsi unis dans le même effort nous atteindrons l’objectifs que nous nous sommes ensemble fixé : que votre enfant ait une place dans l’ascenseur social.

            Je vous prie de croire, madame, monsieur à l’assurance de mon dévouement. »

mardi 19 mars 2019

POUR FAIRE DES ÉCONOMIES, LES BELGES SONT PRÊTS À ARRÊTER DE SOIGNER LES PLUS DE 85 ANS

En Belgique aussi, le système de sécurité sociale cherche des idées pour réduire ses dépenses, et interroge les assurés sur les concessions qu'ils sont prêts à faire. 46 % sont opposés à l'arrêt du remboursement des frais de maladie dus à une mauvaise hygiène de vie, comme le tabagisme. Mais ils sont aussi 40% à ne pas voir de soucis à l'arrêt des soins vitaux pour les plus âgés.
Si ces mesures étaient mises en œuvre, elles conduiraient rapidement à la création d'une médecine à deux vitesses. Seuls les plus aisés pourraient s'offrir les soins et les opérations qui garantissent leur survie. (Lire ici)

« Madame,
suite à une délibération souveraine, le comité médical de votre Caisse de sécurité sociale vous informe que les soins nécessités par votre état de santé ne seront plus pris en charge par notre caisse. En conséquence vous voudrez bien vous acquitter du cout de la radiothérapie de votre cancer du sein qui s’élève à 70000 euros.
Dans l’attente de votre règlement je vous prie, madame, etc. »

Voilà le courrier que votre grand-mère va trouver dans sa boite à  lettre si elle est belge. Ça fait froid dans le dos, n’est-ce pas ? Et vous vous dites : « Heureusement qu’en France on n’est pas comme ça ! Tous les soins pour tous les malades sont également pris en charge. Il n’est pas nécessaire de réunir des commissions pour se demander s’il est opportun de soigner celui-ci et pas celui-là. »
… Mais, j’en vois que se tapotent le menton d’un air dubitatif : « Regardez, disent-ils les frais de dépistage de certains cancer, qui ne sont plus pris en charge après un certain âge : ne s’agit-il pas, quoiqu’on en dise, d’éliminer des patients trop âgés pour qu’on investisse dans leur maintien en vie ? »
Peut-être que oui, ou bien que non : de toute façon l’idée que l’âge joue un rôle dans cette décision reste virulente : en France, plus encore que la liberté, c’est la sécurité qui est le critère premier de la justice sociale. Que tous aient les mêmes droits aux soins, voilà ce qui nous importe le plus. Au point que nous ne comprenons absolument pas les débats enflammés aux Etats-Unis à propos de l’« Obamacare ».

Mais que disent aujourd’hui les commerçants des Champs-Elysées ? Qu’eux aussi ont droit à la sécurité, mais que l’Etat ne parait pas en état de leur fournir une telle garantie.