Jeudi matin,
le Sénat, majoritairement à droite, a saisi la justice du cas d'Alexandre
Benalla, cet ancien collaborateur d'Emmanuel Macron mis en examen pour des
violences lors de la manifestation parisienne du 1er mai, ainsi que trois hauts
responsables de la présidence. Alexandre Benalla, son acolyte Vincent Crase et
le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, sont soupçonnés
d'avoir menti sous serment, un délit passible de cinq ans de prison et 75.000
euros d'amende.
Le Premier
ministre ne s'est pas rendu à la séance de questions au gouvernement qui se tenait
ce jeudi 21 mars au Sénat, manifestant ainsi son désaccord avec la décision des
sénateurs de saisir la justice dans l'affaire Benalla.
Juste avant
la séance, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait également
dénoncé devant les journalistes un acte "politiquement bas et moralement
très grave". (Lire ici)
Le sénat,
accusé par le Premier ministre d’avoir enfreint la constitution en saisissant
la justice en tant qu’autorité législative ? Voilà une crise
constitutionnelle mise sur la place publique ? Un pugilat entre le
Président Macron et le Président Larcher ? Avec prise en otage de
l’opinion publique, priée de s’indigner comme elle sait si bien le faire ?
- Sans doute,
mais voilà aussi qui parait un peu rasoir. Car l’opinion publique est prête à
s’enflammer oui, mais sur des affaires un peu plus people – un peu glamour, si
vous voyez ce que je veux dire.
Non ?
Vous ne voyez pas ? Alors, regardez ceci : Brigitte a été sifflée à
Reims par le public d’un match de football de bienfaisance dont elle donnait le
coup d’envoi. Ça, c’est quelque chose d’un peu plus intéressant que la séance
de questions au sénat ! Bri-Bri, huée à la place de son mari alors qu’elle
vient au secours des femmes humiliées ou battues ? Voilà qui rend suspect
ce public : est-il fait de Gilets jaunes ? Ou bien de vieux supporters
bien rancis et qui éructent en buvant leur bière ?
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