L’institution fondée au XVIIe siècle par Richelieu a tranché
un sujet longtemps tabou, estimant qu’il n’existait « aucun obstacle de
principe » à la féminisation des métiers.
Pas question de légiférer, rappelle le rapport, l’Académie
se contente d’être la gardienne du « bon usage ».
- Féminiser les noms de métier ? Oui, mais sans aller
jusqu’à ceux qui désignent une fonction : « contrairement au métier, une
fonction est distincte de son titulaire et indifférente à son sexe – elle est
impersonnelle car elle ne renvoie pas à une identité singulière, mais à un rôle
social, temporaire et transmissible, auquel tout individu peut, en droit,
accéder (…). On n’est pas sa fonction, on l’occupe. » Lu ici
On
n’est pas sa fonction, on l’occupe : voilà pour ceux qui,
considérant que l’on a mieux à faire que de réfléchir sur des mots, dédaignent
ce débat ; car on arrive à mettre en lumière la place que chacun occupe
par rapport à ce qu’il est dans la société. Ainsi, en 2022 si nous élisons une
femme (pourquoi pas Brigitte ?) on devrait dire « Madame le Président de la République »
J’entends d’ici les sarcasmes des tenants de la féminisation
des noms de fonctions : « Voilà bien le machisme ordinaire ! On
acceptera de féminiser les fonctions subalternes, mais pas les plus élevées
dans la société. La perceptrice, mais
pas l’inspectrice générale des finances.
Quand à madame la
ministre on sait combien le débat est crispé à son sujet (cf. article cité)
- Là dessus on répondra que le genre n’est pas à confondre
avec le sexe : ceci est évident pour le vocabulaire, même si son extension
à l’homme a fait problème.
D’ailleurs on se demande quel fantasme alimente cette
confusion genre/sexe : au point qu’on s’effarouche à l’idée qu’une chaise pourrait avoir un phallus au
lieu d’une matrice.
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