vendredi 1 mars 2019

L’ACADÉMIE FRANÇAISE SE RÉSOUT À LA FÉMINISATION DES NOMS DE MÉTIERS

L’institution fondée au XVIIe siècle par Richelieu a tranché un sujet longtemps tabou, estimant qu’il n’existait « aucun obstacle de principe » à la féminisation des métiers.
Pas question de légiférer, rappelle le rapport, l’Académie se contente d’être la gardienne du « bon usage ».
- Féminiser les noms de métier ? Oui, mais sans aller jusqu’à ceux qui désignent une fonction : « contrairement au métier, une fonction est distincte de son titulaire et indifférente à son sexe – elle est impersonnelle car elle ne renvoie pas à une identité singulière, mais à un rôle social, temporaire et transmissible, auquel tout individu peut, en droit, accéder (…). On n’est pas sa fonction, on l’occupe. » Lu ici

On n’est pas sa fonction, on l’occupe : voilà pour ceux qui, considérant que l’on a mieux à faire que de réfléchir sur des mots, dédaignent ce débat ; car on arrive à mettre en lumière la place que chacun occupe par rapport à ce qu’il est dans la société. Ainsi, en 2022 si nous élisons une femme (pourquoi pas Brigitte ?) on devrait dire « Madame le Président de la République »
J’entends d’ici les sarcasmes des tenants de la féminisation des noms de fonctions : « Voilà bien le machisme ordinaire ! On acceptera de féminiser les fonctions subalternes, mais pas les plus élevées dans la société. La perceptrice, mais pas l’inspectrice générale des finances. 
Quand à madame la ministre on sait combien le débat est crispé à son sujet (cf. article cité)
- Là dessus on répondra que le genre n’est pas à confondre avec le sexe : ceci est évident pour le vocabulaire, même si son extension à l’homme a fait problème.

D’ailleurs on se demande quel fantasme alimente cette confusion genre/sexe : au point qu’on s’effarouche à l’idée qu’une chaise pourrait avoir un phallus au lieu d’une matrice.


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