jeudi 28 février 2019

HIJAB DE RUNNING: APRÈS LA DÉCISION DE DÉCATHLON, LA FRANCE (À NOUVEAU) RAILLÉE PAR LE WASHINGTON POST

  


« Les vêtements que les femmes musulmanes choisissent de porter sont un sujet polémique en France, une société officiellement laïque qui interdit tout signe et symbole religieux dans la vie publique - à l’exception, bien sûr, des crèches et des sapins de Noël qui décorent les mairies en hiver », analyse le Washington Post.
À l'évidence, la polémique autour du "hijab de running" de Décathlon serait inimaginable aux États-Unis, où la liberté individuelle et religieuse, fortement imprégnée d'un multiculturalisme à l'anglo-saxonne, est totale. De là à juger à cette aune la France, qui a son histoire propre, il n'y a qu'un pas. Lire ici.

Déjà, soulignons que « la France » qui refuse le hidjab de running n’est pas l’Etat laïque dont parle le journal américain, mais bien l’opinion publique manifestée par des tweets hostiles arrivés en avalanche à Décathlon, ou encore des mails indignés de ses éventuels clients. On aurait pu s’attendre à une vague d’indignation contre ces manifestations jugées raciste – mais rien n’est venu, comme si un vaste public s’était réjoui d’avoir le soutien des réseaux sociaux, à défaut de lois qui n’existent pas.

Ajoutons que si nous avons un problème avec  le hidjab – de même qu’avec tout ce que nous jugeons être une mesure de restriction de la liberté des femmes – c’est sans doute parce que nous avons une conception de celle-ci bien plus radicale que nos voisins américains qui s’accommodent fort bien de ces  formes de contraintes dès lors qu’elles sont dictées par des communautés reconnues.

Alors, faut-il le répéter ? Nous sommes des enfants de 89 (1789) et nous avons été nourris au lait de la liberté pour tous, sans restriction et sans considération de communauté, étant donné que la seule que nous reconnaissions est celle de l’humanité, guidée par la seule raison.

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