lundi 26 août 2019

BRÉSIL: LE PRÉSIDENT JAIR BOLSONARO S'EN PREND À BRIGITTE MACRON

Le président brésilien a commenté un post sur le physique de la première Dame française, tandis que le ministre brésilien de l’Education traitait Emmanuel Macron de « crétin »

… Les tweets brésiliens sont tellement choquants que je renonce à m’en faire l’écho, laissant mes lecteurs en prendre connaissance par eux mêmes (c’est ici) si le cœur leur en dit.
Et je me refuse à faire de ces réactions ordurières un phénomène isolé, effet potentiel d’une culture des rues et des favelas. Car de Trump à Johnson en passant par Matteo Salvini, Victor Orban et Rodrigo Duterte (président des Philippines), c’est partout quoiqu’à des degrés divers, le même ton, la même violence, la même indifférence à la logique et au bon sens.

Et en même temps ce qui effare c’est que ces hommes ont été élu démocratiquement et parfois réélus ou en passe de l’être – et tout cas le peuple ne les a pas chassés du pouvoir, bien au contraire. Ils incarnent le pouvoir souverain qu’en démocratie seul le peuple possède, et la seule bonne question à se poser est « Pourquoi ? »
            - La première idée c’est que tous ces hommes ont promis de réaliser ce que le peuple dans sa grande majorité souhaite voir réaliser, que ce soit la sécurité et la prospérité pour tous, la baisse des taxes et des impôts, même si cela doit passer par la chasse aux étrangers.
            - La seconde c’est que une fois élus ces présidents « populistes » réalisent ou tentent de réaliser leurs promesses. Le cas le plus flagrant étant celui de Donald Trump, dont la promesse électorale : le mur à la frontière mexicaine, va voir le jour après bien des combats avec l’opposition démocrate. On s’attend à ce que le brexit sans accord soir également réalisé par Boris Johnson. Les citoyens apprécient que ces présidents « populistes » mettent fin au « blabla » des politiques.
            - Du coup, et comme la réalité ne se soumet pas si facilement à la volonté tonitruante de ces hommes, on s’attend à ce que des catastrophes économiques ou sociales soient le produit de ces réformes. Mais là aussi la puissance de dénégation des dirigeants paraît si puissante qu’elle nous ferait croire qu’il fait jour en pleine nuit.
           - Comment ce « miracle » est-il possible ? Probablement parce que les électeurs ne souhaitent qu’être persuadés de la réalité de ces discours, un peu comme les adeptes des sectes croient aux propos parfois délirants de leur gourou.

dimanche 25 août 2019

LA NASA CRAINT L'ARRIVÉE D'UN ASTÉROÏDE GÉANT, «LE DIEU DU CHAOS»

Les scientifiques de la Nasa surveillent de près l'évolution d'Apophis, un astéroïde géant qui frôlera notre planète en 2029. Du même nom qu'une divinité de la mythologie égyptienne, connue pour être le «Dieu du mal et du chaos», Apophis constitue en effet une menace bien réelle et de plus en plus pressante, à mesure que l'échéance, peut-être fatidique, se rapproche. (Lu ici)




(Apophis est représenté comme un grand serpent, le plus souvent avec une taille gigantesque surnaturelle. Dans la plupart des représentations il est soumis, battu ou tué, pour représenter le triomphe du bien. Une des représentations les plus courantes est celle que l'on peut trouver dans le Livre des Morts. Le chat de Rê, personnification de la déesse Bastet, aussi appelé chat d'Héliopolis, tue et mutile le serpent avec un couteau.)

Ainsi les égyptiens croyaient donc que le mal, la destruction et la mort n’étaient pas les effets délétères de la nature, qui se désorganise spontanément, s’use et se dissout faute de conserver une énergie suffisante, mais qu’il fallait pour expliquer tout cela recourir à une force destructrice transcendante  d’un Dieu du Mal que seul un autre Dieu peut combattre et vaincre.

Et nous que croyons-nous ? Ne sommes-nous pas, avec notre angoisse de l’entropie générale de la nature, du côté de ceux qui ne croient pas en la présence d’un mal surnaturel et tout-puissant, parce que ce désastre sera l’effet principal de notre utilisation déraisonnable des ressources de la Terre ? Mais alors comment expliquer cette menace d’un astéroïde éradicateur de l’humanité ? S’agit-il d’une punition envoyée par Dieu, un peu comme le Déluge du temps de Noé ? A moins que, comme le suggère la NASA il ne soit par lui-même un être dont toute la nature serait de semer le chaos ? Un être non pas créé par Dieu, mais par lui-même  créateur de néant ?
Dans ce cas nous serions devenus sans y prendre garde adeptes du manichéisme 
– Et pourquoi pas ?

samedi 24 août 2019

SPECIAL TRUMP 2



Cette affiche est-elle juste une caricature pour rire, ou bien illustre-t-elle la réalité ? Boris Johnson et Donald Trump sont-ils « pour de vrai » les meilleurs amis du monde ?

Andrew Gimson, la biographe de Johnson, estime que Boris Johnson se rapproche de Donald Trump dans le fait d'être moins guidé par des convictions que par son ego : "Ce sont tous les deux des hommes-enfants, qui veulent être aimés et flattés." (Lire iciIls pourraient donc être frères, mais comme on le sait des frères sont parfois aussi des ennemis et une querelle d’egos peut fort bienêtre un casus belli.

Mais surtout loin de ces émotions passagères ces dirigeants doivent, qu’ils le veuillent ou non, faire avec la réalité. Or, avec le Brexit, il se trouve que le Royaume-Uni, dont l'économie pèse beaucoup moins lourd que celle de son partenaire américain, "se trouve dans une sorte de position de supplication" : il a besoin des Etats-Unis, qui n'ont pas tant besoin de lui. Et ça, je doute que Donald Trump ait l’élégance de ne pas le faire cruellement ressentir au premier ministre britannique.
Reste que Boris Johnson et Donald Trump ont en commun la prétention de ne pas avoir à tenir compte de ces réalités ; faire comme si leur personnalité était une puissance souveraine, capable de dicter aux faits ce qu’ils doivent être, quoiqu’il en soit par ailleurs de ce qu’ils sont.
Selon moi nous avons là une parfaite définition du délire : et du coup on voit dans quelle fourvoiement se sont engagées les démocraties qui donnent le pouvoir à des hommes qu’autrefois on aurait interné pour longtemps.

SPÉCIAL TRUMP 1

Donald Trump "ordonne" aux sociétés américaines de produire ailleurs qu'en Chine, sans préciser par quels moyens il entend contraindre des groupes privés à suivre ses instructions : "J'ordonne à nos merveilleux groupes américains de commencer immédiatement à chercher des alternatives à la Chine, y compris de rapatrier vos sociétés et de fabriquer vos produits aux Etats-Unis." (Lire ici)

Commander aux entreprises de revoir de fond en comble leurs investissements et puis aussi leur choix de produire à l’étranger ; ou encore prétendre les gouverner depuis la Maison Blanche comme le fait normalement leur « chief executive officer » : encore une de ces vantardises du Président Trump ? Sans doute – mais plus encore voilà une de ces incohérences de populiste qui passe de la dénonciation du carcan bruxellois à l’étatisme de Washington. On ne sait plus sur quel pied on danse : sûrement pas sur celui du libéralisme économique !
Ridicule de cet homme qui, comme un fou ou un poète voulant creuser le rocher avec une cuillère de bois, fait comme s’il avait le pouvoir de décider à la place des entreprises américaines ce qui est bon pour elles. Tout ceci serait donc de la gesticulation ?
Peut-être. Ou peut-être pas… Car il reste au Président un pouvoir : celui de faire dans son domaine comme si les sociétés américaines avaient effectivement obéi à son injonction, en pénalisant par taxes interposées le commerce avec la Chine. Comme on le sait Wall-Street a anticipé cette possibilité en perdant quelques points du Dow Jones.

vendredi 23 août 2019

BACKSTOP IRLANDAIS : LA SOLUTION PAR LE CONTRÔLE DÉMATÉRIALISÉ DE LA FRONTIÈRE ?

En mêlant par exemple technologies de surveillance des flux de marchandises, réseau de commerçants « agréés », contrôles éloignés des frontières, Londres espère proposer un système garantissant la fluidité des échanges entre les deux Irlande, tout en respectant la ligne rouge des Européens, absolument opposés à une absence de contrôle des flux de marchandises.  (Lire ici)

Il y a quelques jours, mal informé, je cherchais ce qui permettait à Boris Johnson de plastronner avec une telle assurance, affirmant au quatre vents que le backstop serait écarté et que l’EU ne pourrait refuser son accord. La solution résiderait dans une frontière invisible, sorte de compromis entre la libre circulation entre des zones économiques désormais différentes, et le barrage physique de la frontière avec poste de douanes. Mais, même en admettant qu’on soit parvenu à une telle précision dans les contrôles dématérialisés, tels que ce que les chinois commencent à le faire pour les individus (reconnaissance faciale etc.), reste les principes à dégager : les hommes seront-ils libres de franchir ces barrières ? Car peu importe la visibilité de la frontière : l’essentiel est de savoir qu’est-ce qu’elle va bloquer. Si elle ne bloque rien alors elle n’a plus de raison d’exister et on est renvoyé aux règles communautaires européennes.

jeudi 22 août 2019

AU G7 À BIARRITZ LES INEGALITES HOMMES/FEMMES SERONT DÉNONCÉES

Le RAC, qui fédère 32 associations nationales et locales, dont Greenpeace, la LPO, Oxfam France ou le Secours catholique, a dénoncé la décision de l’Elysée de "limiter le nombre d’accréditations des ONG" et de "les garder à l’écart du sommet". "Le gouvernement ne daigne accorder qu’un quota de 25 accréditations pour les ONG, contre près d’une centaine les années précédentes", précise le RAC, qui regrette "une atteinte à la liberté d’expression de la société civile. (Lire ici)
Le G7 serait donc devenu la tribune où la déforestation de l’Amazonie et la dissémination des sacs en plastique pourraient être dénoncées ? Oui, mais pas seulement : dans le même temps à l’Elysée des rencontres vont se succéder pour discuter de l’égalité hommes-femmes, de la lutte contre les inégalités ou de la protection du climat, qui sont les principaux thèmes mis en avant par la France pour le G7. Autrement dit, sur le même plan et avec la même urgence, les inégalités – y compris les inégalités homme/femme – vont être débattues.

- Du coup, voilà que les femmes peuvent se redresser fièrement : leur combat est en passe d’être gagné ! Non pas que les inégalités qui obèrent leur vie soient supprimées, mais bien que les injustices dont elles sont victimes deviennent aussi évidentes et – surtout – aussi scandaleuses que la grande gyre du Pacifique ! 



(Un continent de déchets)
Pourquoi la reconnaissance de tels droits reste si problématique qu’il faille en débattre en un tel lieu = le G7 –  et aujourd’hui encore = août 2019 ?
Y aurait-il des résistances économiques ? S’expliqueraient-elles par le fait qu’une telle égalité menacerait l’économie des pays les plus riches du monde ? Ou bien certains seraient ils persuadés qu’elle serait injustice à l’égard des hommes qui, valant plus que les femmes, doivent en toute justice gagner d’avantage ?

DES MÉDECINS AFFIRMENT QUE LA GREFFE DE CŒURS DE PORCS CHEZ LES HUMAINS SERA POSSIBLE D'ICI TROIS ANS

Les cœurs de porcs, très similaires à ceux des humains, sont souvent utilisés dans la recherche cardiaque. Ils pourraient être transplantés chez les humains d'ici trois ans, d'après un rapport citant Terence English, chirurgien pionnier de la greffe cardiaque au Royaume-Uni, d'après The Guardian ce lundi. (Lu ici)


(Trouvé ici)

Bien entendu, cette information donne à rire au premier abord. On estime en effet que se trouve confortée l’idée que l’homme possède par nature un cœur de porc qui lui donne cet aspect (image ci-dessus) et qui développe en lui les plus bas instincts.
Et puis on lit mieux l’info : oui, il s’agit de la greffe réelle d’un organe prélevé sur un animal et destiné à un l’homme. D’ailleurs le porc est aussi « candidat » pour la greffe de rein, ce qui serait très utile pour sauver bien des gens – hommes comme femmes.
Mais bien sûr ce n’est pas facile d’accepter d’avoir dans sa poitrine un cœur d’animal ; déjà on le sait par de nombreuses études les greffés du cœur ont un rapport très spécial à ce cœur pourtant humain qui bat dans leur poitrine, certains ayant ressenti un changement de caractère notable à la suite de cette opération. Mais les « xénogreffes » ( = issues d’animaux) posent aussi des questions sur l’identité humaine, puisque dès lors que l’organe de l’être humain est interchangeable avec celui d’un animal alors on doit reconnaître qu’on n’est plus une créature du Bon Dieu, mais un phénomène bricolé par la Nature avec des pièces et des morceaux qui lui restaient après avoir fabriqué les animaux.
Les plus raisonnables d’entre nous diront : « Bien sûr, le cœur, les reins sont interchangeables. Mais pas le cerveau ! Et c’est lui qui nous caractérise ! »
Et alors ? Qu’est-ce qui prouve que la réciproque n’est pas vraie, autrement dit que notre cerveau ne pourrait pas être greffé sur un singe ?

mercredi 21 août 2019

LES MIGRANTS DE L'"OPEN ARMS" ONT DÉBARQUÉ AU PORT DE LAMPEDUSA

volonté de survie

Désapprouvant le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, la justice italienne a ordonné le débarquement des migrants sur l'île sicilienne.
La décision du procureur a été annoncée peu de temps après le départ d'Espagne d'un navire militaire sur lequel étaient censés être transbordés la centaine de migrants encore à bord de l'Open Arms. Madrid avait pris cette décision après qu'une dizaine de migrants se sont jetés à l'eau dans un geste désespéré pour rallier à la nage l'île italienne. (Lire ici)



A gauche le bateau de l’ONG à droite celui de la marine espagnole. En voyant cela, on comprend que la situation des migrants de la méditerranée soit à la fois précaire et même en même temps redoutée ; car si on mobilise la marine militaire pour s’assurer que ces pauvres gens ne vont pas s’éparpiller un peu partout, c’est qu’on craint cet éparpillement au-delà de l’imaginable. Qu’est-ce qu’on imagine d’ailleurs ? Qu’ils vont refuser de débarquer et qu’ils vont se mutiner ? Et puis, qu’ayant maitrisé le bateau ils vont débarquer et s’installer de force là où ils auront choisi de le faire ?
Non, bien sûr. Mais ce qu’on n’imagine pas c’est qu’ils vont quitter un minable rafiot, l’Openarms, sur le quel ils étaient pourtant bien plus en sécurité qu’à bord d’un bateau croulant sur le quel un passeur les avait entassés en échange d’un droit d’embarquement exorbitant ; le quel bateau-épave apportait pourtant bien plus de sécurité que les geôles libyennes où ils étaient torturés et rançonné ; les quelles geôles libyennes valaient mieux que leur village misérable où ils n’avaient que la faim pour horizon.
Ça, on ne peut pas l’imaginer. Sauf peut-être nos ministres qui devinent qu’il faut envoyer la Royale pour mater une telle volonté de survie.

mardi 20 août 2019

ÉRIC WOERTH : LA VÉRITABLE CAUSE PEU GLORIEUSE DERRIÈRE LA PHOTO DE SON ASCENSION

Une semaine après être devenu la risée des internautes à cause du cliché de son ascension d'un glacier, Éric Woerth est accusé par certains d'avoir simplement réalisé un coup de com' pour faire oublier son implication dans diverses affaires plus sérieuses. 


 Une semaine après s'être attiré les moqueries de nombreux internautes, Éric Woerth est au centre d'une polémique, dont le point de départ est encore une fois la fameuse photo de son ascension (sur la photo la languette de l’anorak indique la verticale de la pesanteur ce qui suppose que l’appareil photo ait été basculée lors de la prise de vue). Marie Turcan, rédactrice en chef de Numerama, s'est efforcée de prouver que la publication de cette photo était destinée à améliorer l'image de l'homme politique sur internet. 
Sommaire comme explication, ne croyez-vous pas ? Lisons un peu plus loin : il s’agit d’une technique que Marie Turcan a expliqué sur son compte Twitter, en mettant en avant les différences des  recherches Google liées à Éric Woerth, avant, puis après la photo pour laquelle il a été au centre de nombreuses moqueries.  (Lu ici)

Voilà ce qui éclaire notre lanterne ! Peu importe que le procédé soit un peu puéril ; ce qui compte c’est la technique présupposée : il s’agit de retourner les algorithmes Google contre eux mêmes, entendez qu’on va les manipuler, un peu lorsqu’on met un mot clef souvent recherché dans un message très banal pour qu’il remonte sur les pages de résultats du moteur de recherches. 
Mais si c’était dans le but de faire oublier les casseroles  ce serait bien inutile ; d’ailleurs Eric Woerth ne les redoute pas – bien au contraire ! Car pour lui mieux vaut qu’on parle de lui en ces termes, du moment qu’on parle de lui.
Sur le banc des simples députés, l’ancien ministre attend qu’on s’adresse à lui lors des questions au gouvernement. Mais rien ne vient !  "Je piaffe, je trépigne, je suis dans la peau d'un footballeur sur le banc de touche" se lamente-t-il. (Rapporté ici)
Alors même si la photo est ridiculement truquée, mieux vaut un « bad buzz » que pas de buzz du tout.

lundi 19 août 2019

À HONGKONG, LA MOBILISATION FACE À PÉKIN NE FAIBLIT PAS

1 – Les participants, portant pour la plupart des T-shirts noirs et formant vu d’en haut une mer ondulante de parapluies, ont massivement convergé en début d’après-midi vers le parc Victoria, d’où partait le défilé, tout près du quartier très commerçant de Causeway Bay (Lire ici)




- Oui, n’est-ce pas, nous n’imaginons même pas que la foule puisse en France faire preuve d'une telle organisation. Déjà que nos Gilets-jaunes ont bien surpris leur monde en revêtant de façon à peu près unanime le gilet fluo. Quelle discipline ! Mais on le voit : les asiatiques sont bien au-delà du costume, puisqu’outre le T-shirt (siglé « We shall never surrender » (citation de Churchill (Nous ne capitulerons jamais)), ils ont le parapluie qui, dans une manifestation n’est pas forcément adapté – sauf s’il pleut, mais on devine que les manifestants de Hong Kong n’attendent pas qu’il pleuve pour le sortir. Signe de ralliement ? Moyen de se dissimuler aux caméras ? Oui, sans doute, mais aussi volonté de fournir une image d’unité aux observateurs et de surcroit créer une « belle » image.

2 –  Confronté à une remise en cause de son autorité, Pékin a qualifié la semaine dernière les manifestants de «terroristes» après l’agression à l’aéroport de deux personnes soupçonnées d’être à la solde de Pékin. Et agite la menace d’une intervention de l’Armée populaire de libération (Même article)
- Et bien sûr on se demande pourquoi Pékin n’a pas déjà envoyé ses tanks refermer les parapluies des rues de Hong Kong. Et du coup on se dit : n’attendons pas des dirigeants chinois une mansuétude plus grande qu’à l’époque de Tian'anmen ça ne serait pas réaliste. 
3 - En revanche il y des éléments qui n’existaient pas à Beijing lors de Tien'anmen : c’est qu’on est là dans une place financière et économique essentielle pour l’économie chinoise, et qui plus est soumise à une concurrence acharnée des pays asiatiques que Pékin ne peut contrôler.

3 - Un enseignant de 53 ans, estime cependant que Pékin ne franchira pas le pas. «Ce serait la preuve que Hongkong a perdu toute autonomie: tous les investisseurs étrangers plieraient bagage, ce qui serait contraire aux intérêts de Pékin», souligne-t-il. «Mais si jamais l’armée chinoise entrait en action, nous resterions tranquillement chez nous en attendant qu’elle s’en aille, puis nous ressortirions».
Voilà qui est bien dit.

dimanche 18 août 2019

« TOUTE VIE EST UN PÈLERINAGE » DÉCLARE LE PRÉSIDENT MACRON À BORMES-LES-MIMOSAS

Nul besoin d’en dire d’avantage, ni de citer la sentence africaine « Si tu ne sais pas où tu vas, rappelle-toi d’où tu viens ». Car tout cela revient à dire que ce sont les racines ou la généalogie ou encore – au minimum – la communauté dans la quelle on a été élevé, qui importent.
Ce que le président ajoute c’est le pèlerinage, signifiant par là que l’essentiel de la vie consiste à revenir à cette source un peu comme les saumons qui vont frayer sur le lieu de leur naissance. L’aventure se vit à reculons et le refus que la jeunesse doit pratiquer est celui de la nouveauté – refus du refus des valeurs.

- Ça ne vous rappelle rien ? Et le discours de Latran ? Et les racines chrétiennes de la France ? Et le curé qui doit remplacer l’instituteur dès qu’il faut apprendre un peu de morale à la jeunesse ?


Sors de ce corps Nicolas Sarkozy !

samedi 17 août 2019

DES NOUVELLES FORMES DE CENSURE TRÈS EFFICACES POUR EMPÊCHER LES MOUVEMENTS SOCIAUX

La technologie numérique n’est pas intrinsèquement libératrice. Après les Printemps arabes, beaucoup de gens étaient persuadés qu’avec les réseaux sociaux, les gouvernements autoritaires ne pouvaient plus se maintenir, même en surveillant la presse, la radio et la télévision. C’est faux. Les dictatures sont passées par une courbe d’apprentissage classique : elles ont appris à se servir d’internet, à mieux repérer les contenus, à fermer les comptes, ou à utiliser eux-mêmes des techniques d’intervention, de désinformation, de propagation via des faux comptes.
En Chine, ils laissent la pression s’évacuer : vous pouvez probablement protester contre le maire de telle ville ou tel fonctionnaire pour un cas précis d’injustice ou d’incompétence, mais évidemment, vous ne pouvez pas critiquer globalement le système. (Lire la suite ici)


Oui, je sais : ce n’est pas très malin de revenir de vacances et de laisser filer une mauvaise nouvelle. Mais à supposer qu’il y en ait des bonnes à diffuser, est-ce que celles qu’on dissimule pour cause de contenu déprimant seraient moins vraies ? Et puis à quoi bon cacher ce que tout le monde sait depuis l’origine de l’histoire humaine : les dictatures savent parfaitement contrer les obstacles que les combattants de la liberté leur opposent.
D’ailleurs, le sujet n’est pas tant ce constat que celui de comprendre pourquoi il en va ainsi ? Déjà La Boétie disait que si les tyrans avaient du pouvoir c’est parce qu’ils répondaient à un désir du peuple : celui d’être en esclavage. Nul besoin de psychanalyser les masses, ni d’inventorier le tréfonds des âmes. Il suffit d’examiner les moyens dont se servent les tyrans : aucun d’entre eux ne pourrait réussir sans la « complicité » des sujets ; tel est le sujet du Discours de La Boétie.
Et aujourd’hui ? La Chine utilise des ressorts psychologiques bien plus sommaires que ceux-ci, car les citoyens pourraient avoir quand même l’objectif de supprimer la tutelle chinoise, ne serait-ce que pour changer de maitre ! Car voilà l’essentiel que les Printemps arabes ont rappelé à ceux qui l’auraient oublié : qu’importe le nom du tyran, ce qui compte, c’est qu’il le soit. Un Président américain (un Bush, je crois) disait : « Je veux bien que mon pays soit gouverné par un dictateur à condition d’être ce dictateur ». 
Revenons à l'actualité : ressorts sommaires disions-nous, parce qu’il suffit de jouer sur les émotions, qui sont comme on sait les maitresses de la vie politique moderne. Comme par exemple de déplacer l’objectif visé par la colère populaire : privée de contenu  idéologique, la voici qui vise de petits faits, de petites gens, mais nullement le système global que leur donne du pouvoir. 
C’est bien ce qu’on oublié les Gilets Jaunes français qui, au lieu d’attaquer le capitalisme industriel et financier, réclament la démission du Président, négligeant le fait qu’il a un pouvoir grâce aux puissances de l’argent qui pourraient le remplacer aussi vite qu’il a été chassé. 

mercredi 7 août 2019

APRÈS LES FUSILLADES DU 3 AOÛT QUI ONT FAIT 33 MORTS, LES ACTIONS DES GÉANTS DU JEU VIDÉO ONT PLONGÉ EN BOURSE APRÈS QUE LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN, DONALD TRUMP, AIT MIS EN CAUSE LA « VIOLENCE » DES JEUX VIDÉO.

« Il faut mettre un terme à la culture de la violence, ou au moins l’amoindrir, y compris dans le jeu vidéo. » Cette phrase prononcée par Donald Trump a suffi à faire plonger les cours boursiers des géants de l’industrie du jeu vidéo lundi 5 août. Le président américain s’exprimait après les deux fusillades du 3 août qui ont fait 31 victimes dans le Texas et dans l’Ohio. Dans le même discours, il a qualifié les jeux vidéo d'« atroces et sinistres ». (Lire ici)

On admirera sans doute la puissance de la parole du Président américain puisqu’il lui suffit de parler pour que des milliards partent en fumée… On espère qu’il est aussi capable d’en créer par la même magie.
Ce qui retient l’attention également, c’est  la mise en cause des jeux vidéo comme responsables de la violence alors qu’on attendait plutôt une accusation des ventes d’armes et de leur libre port. La NRA a mis au point un pare feu contre ces accusations : 1° Ce ne sont pas les armes qui tirent, ce sont les hommes qui les portent ; 2° Pour se protéger d’un méchant armé, il faut un gentil également armé.
Quant à nous on a plutôt l’impression qu’il y a autant de méchants en France qu’en Amérique, mais quand ils attaquent les gentils passants avec un tire-bouchon (version U.S. : France = pinard)  - alors ceux-ci n’ont pas besoin d’avoir un fusil d’assaut pour se défendre.
On comprend que la méthode de la NRA est simple : en cas de fusillade ils affirment qu’il n’y a pas suffisamment d’armes puisque si les défenseurs n’ont pu protéger c’est parce qu’ils étaient désarmés. L’exemple répété par le Président des Etats-Unis est celui du Bataclan en France : si les spectateurs étaient venus le colt à la ceinture les affreux terroristes auraient été neutralisés avant d’avoir pu tuer tous ces gens. Sauf que les gentils spectateurs auraient pu se revolvériser gentiment entre eux, pour n’importe quelle raison – par exemple du fait d’un abus de l’alcool. Car n’importe quel gentil alcoolisé devient un méchant violent.

mardi 6 août 2019

LA CHUTE DU YUAN SECOUE LES MARCHÉS FINANCIERS

En réponse aux nouvelles taxes douanières évoquées par Donald Trump, Pékin a laissé sa monnaie chuter sous la barre des 7 yuans pour 1 dollar lundi. Les places boursières redoutent une nouvelle escalade de la guerre commerciale. (Lire ici)

Donald Trump a immédiatement twitté ceci : « La Chine a fait tomber le cours de sa devise à un plus bas pratiquement historique. Ça s’appelle de la manipulation de monnaie. Entendez-vous bien, la Réserve fédérale[= la Fed, banque centrale]? C’est une violation majeure qui affaiblira grandement la Chine dans le temps. »
Je ne sais pas ce que voulait exactement dire le président américain : s’agit-il de dire que la Chine en s’affaiblissant elle-même montre aux USA que la patience et la durée sont la meilleure réponse à sa dévaluation ? Ou bien  qu’on peut craindre que les chinois soient très sûrs d’eux-mêmes puisqu’ils pratiquent une attaque nécessairement très brève pour ne pas en craindre les effets secondaires ?
En tout cas, Trump est très sûr de lui puisqu’il interpelle de façon assez comique la Fed, comme si cette noble institution avait l’oreille un peu dure et la vue un peu basse et qu’on ait besoin de lui mettre les points sur les i. D’ailleurs comment répondre à cette dévaluation du yuan autrement qu’en dévaluant le dollar ? On pourra lire à ce sujet ce petit article qui a le mérite d’être fort clair : dans tous les cas une telle « guerre des monnaies » ne fait que des perdants.

« Entendez-vous bien, Donald Trump ? »

lundi 5 août 2019

MARLÈNE SCHIAPPA CONFIRME ÊTRE... SAPIOSEXUELLE

Le Journal du Dimanche consacre, dans son édition en kiosque le dimanche 4 août, un long portrait à Marlène Schiappa, ministre d'Etat chargé de l'égalité entre les hommes et les femmes. Elle y dévoile notamment qu'elle est... sapiosexuelle. (Lire ici)
« Sapiosexuelle » Quésaco ? Traduction : excitée par l'intelligence
- J’avoue être particulièrement intéressé par cette déclaration, étant depuis longtemps fier de mon QI (n’hésitez pas à me dire que j’ai un gros Q.I. : j’adore ça). Je remarque aussi que le terme utilisé par Marlène Schiappa implique l’excitation sexuelle et non intellectuelle : nous n’avons pas là affaire à une banale sublimation, mais bien à l’identification d’une véritable zone érogène dont la rencontre doit se traduire par une réaction physiologique adaptée : érection et/ou humidité. Maintenant il faut aussi savoir s’il s’agit de réaction "sapiosexuelle" propre (sic !) ou bien s’il y a d’autres facteurs plus ordinaires qui jouent. Quand un monsieur se met à bander parce qu’une dame lui propose un verre d’eau, est-ce  parce qu’elle le fait de façon particulièrement « intellectualisée », ou bien parce qu’elle a un décolleté suggestif ?
A chacun de s’auto-analyser. Le critère sera de vérifier que la réaction sexuelle disparaît en même temps que les manifestations de l’intelligence, alors que les appâts continuent d’exister. Pour les dames je ne sais pas, mais pour les messieurs il est sûr qu’une blonde à la forte poitrine et à la réputation de faible intelligence continue d’avoir de l’attrait.
Quant à ceux ou celles qui seraient « crétinolâtres », ceux qui adorent les idiot.e.s même mal fichu.e.s, alors là je me permettrai de renvoyer à Descartes qui explique comment dans sa jeunesse ils était sexuellement attiré par les jeunes filles qui louchaient (1) alors même qu’elles n’avaient rien de plus pour exciter le jeune garçon qu’il était.
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(1) Il s’agit de la lettre à Chanut du  6 juin 1647 (à lire ici)

dimanche 4 août 2019

À QUELLES INTERDICTIONS LES FEMMES SONT-ELLES ENCORE SOUMISES EN ARABIE SAOUDITE ?

Les saoudiennes sont soumises à un système de "gardien masculin" qui place le statut légal et personnel des femmes sous le contrôle de leur père, mari, frère ou même fils. Le gardien a le droit de prendre des décisions importantes à la place de la femme et celle-ci doit obligatoirement obtenir la permission de son tuteur masculin pour étudier dans le pays ou à l'étranger, travailler, se marier, sortir ou même parfois se soigner. L'ONG Human Rights Watch décrit ainsi la position de la femme saoudienne comme identique à celle d'un mineur.
Les abus sont donc nombreux : des détenues bloquées en prison après avoir purgé leurs peines parce qu'elles n'ont pas été réclamées par leurs tuteurs. Lu ici

Oui, vous avez bien lu : des femmes abandonnées en prison leur peine achevée, parce qu’on ne les a pas « réclamées », comme une valise oubliée à la consigne. Comment un tel mépris, une telle négation de la dignité des femmes peuvent-ils (1) subsister là où règne l’islam, religion dont les fidèles nous disent fort sentencieusement qu’elle respecte la femme en l’obligeant à sortir voilée – c’est-à-dire dans une tenue pudique ? Si les saoudiens abusent (comme le suggère l’article cité) en les traitant comme des animaux de compagnie, comment se fait-il que l’islam, supposé condamner de tels abus ne soit pas en meilleure posture pour stigmatiser les responsables religieux ?
En France nous sommes en mauvaise position pour évoquer de telles situations, l’islamophobie étant évoquée très vite pour condamner des propos tels que ceux que je viens d’écrire. Mais pourtant, je considère que l’honnêteté doit prévaloir dans les rapports sociaux, et lorsqu’il y  a abus, chacun doit pouvoir en juger c’est à dire en parler en toute lucidité. Comme blanchir à l’avance telle ou telle pratique si l’on n’est pas en mesure de la discuter franchement ? On a dit la même chose à propos des pratiques visant les hommes ou des femmes d’origine africaine ou maghrébines. Si votre voisin français « souchien » fait du tapage nocturne vous allez lui envoyer la police : pourquoi pas s’il est sénégalais ou algérien ? Disons que c’est une forme d’égalité qui devrait ne pas faire question.
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(1) Accord fait au masculin vous l’aurez remarqué selon les règles du « Bon usage »… français !

samedi 3 août 2019

À VILLENEUVE-SUR-LOT, AUTOPSIE D'UN CENTRE-VILLE EN DÉSHÉRENCE



Une atmosphère fantomatique se dégage du centre-ville de Villeneuve-sur-Lot. On peut passer de longs moments à arpenter les rues sans croiser un quidam, surtout avant midi et après 19 heures. Une impression de mélancolie renforcée par la fermeture des commerces, véritablement hémorragique. Sur la place de l'église Sainte-Catherine, les rideaux baissés et les boutiques emmurées forment l’essentiel du décor. Quelques franchises subsistent encore. Krys et Best Mountain tiennent bon, ainsi que les coiffeurs Jacques Dessange et Franck Provost, collés l'un à l’autre, comme pour mieux se soutenir au milieu de la débâcle. (Lu ici)
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Voilà un spectacle que nous connaissons bien, puisqu’il s’agit de cette maladie de nos centres villes qui peu à peu rendent l’âme en laissant baissés les stores des commerces. Et ce que nous regrettons, ce n’est pas forcément de ne plus pouvoir faire nos achats dans ces magasins ; de toute façon nous les avions désertés depuis longtemps, attirés par les opportunités trouvées sur Internet. Non, ce que nous pleurons, c’est un décor de vie, de la chaleur humaine, quelque chose qui nous fasse oublier le froid humide de l’hiver ou qui soit promesse de fraicheur des climatiseurs l’été.
Nous sommes avec ces centre-villes désertés en face de la même désolation qu’avec les campagnes abandonnées par les cultivateurs. Ces derniers en profitent pour réclamer des subventions, c’est à dire de l’argent public puisé dans la manne de nos impôts : « Nous sommes, disent-ils les jardiniers paysagers de la France. Sans nous, les ronces vont envahir les champs, les bois vont être désordonnés, quand aux pâturages, n’en parlons même plus ! »
Ainsi, pour les commerces des villes comme pour les pâturages des champs nous sommes des consommateurs quoiqu’il en soit de nos approvisionnements. Ce que nous recherchons c’est du paysage, de l’ambiance, de l’environnement. Dans certaines villes les municipalités ont paré au problème en mettant à la place des vitrines désertées des palissades avec de jolies photos faisant croire à un décor de vie urbaine. On imagine la même chose dans les campagnes avec des portraits géants de Marguerite, la vache du père Ambroise :


vendredi 2 août 2019

A NANTES, L’ÉMOTION DOIT POUVOIR SE MANIFESTER.

« On ne peut pas, alors que les propos du Premier ministre lundi soir ont été reçus dans la stupeur à Nantes, répondre par plus d'interdits", déplore l'adjoint communiste à la mairie de Nantes, Aymeric Seassau. « Il y a, à Nantes, de la douleur, de l'émotion. Et cette émotion doit pouvoir continuer à être accueillie et pouvoir se manifester » (Voir ici)

Le préfet a noté qu'il faut « respecter ces initiatives à la mémoire de Steve » mais il a en même temps interdit les manifestations jugées nécessaires par les « émus » de Nantes mais également lourdes de menaces de violences de la part des black-blocks. Du coup on est bien forcé de voir ici une manifestation du conflit raison-passion que se déchaine ici comme ailleurs dans la vie public devenue caisse de résonnance de la vie privée.
Il faut noter en effet que l’élu nantais fait état d’un droit de l’émotionà se manifester dans l’espace public, dans le but semble-t-il de se purger – à moins qu’il faille y voir l’occasion de revendiquer le châtiment des coupables à la hauteur de la souffrance ressentie ?
Car alors on n’a plus du tout la même situation : dans la première il faut simplement permettre aux pleureurs de pleurer aussi fort qu’ils le voudront ; dans le second de donner aux émotions le pouvoir de décider de la conduite à tenir.
J’imagine que pendant des millions d’années, les préhominiens ont vécu grâce à leur cerveau limbique, celui qui était dominant, et qui soumettait leurs actes au régime émotionnel. Puis le néocortex a pris le dessus imprimant aux actions humaines une coordination rationnelle. Mais bien sûr l’autre cerveau n’a pas disparu pour autant et, soumis à des forces de refoulement, il ressurgit de temps à autre dans des actes d’amour ou de violence.
Mais du fait que tout cela se manifeste chez des humains, les émotions de sont pas seulement de l’explosion de violence, elles sont aussi une revendication de légitimité.

jeudi 1 août 2019

CHRISTOPHE BEAUGRAND BIENTÔT PAPA : L'ANIMATEUR ET SON MARI ATTENDENT UN ENFANT

D'après les informations de Closer en kiosque le vendredi 2 août, Christophe Beaugrand et son mari, Ghislain Gerin, ont eu recours à la gestation pour autrui (GPA), pour accueillir leur premier enfant. (Lu ici)

C’est vrai que les info people ne devraient pas nous émouvoir, ni même nous intéresser : qu’est-ce que ça peut nous faire que X ou Y voire même Z utilise la GPA pour avoir un enfant ? Que ces individus soient présentateurs télé ou ministre de la république : et alors ? Mais qu’ils soient mari et … mari, là, oui : ça me décoiffe.
A 78 ans, suis-je définitivement trop vieux pour comprendre le monde comme il va ? Faut-il attribuer mon incompréhension à un ramollissement du cerveau, et que les nouvelles ne parviennent pas à être intégrées à l’ensemble des autres informations ?
Peut-être, mais écoutons quand même les idées qui me viennent avant de les jeter à la poubelle.
            - Déjà, un couple mari-mari me paraît complètement différent d’un couple mari-femme (= épouse) : le premier est résolument transitif alors que le second n’est pas réversible sans modification. Un mari et un épouse, cela fait deux, alors qu’un mari et un mari cela fait un. Non pas qu’il faille rejoindre les vieux homophobes qui demandent en ricanant, l’air entendu : « Le quel fait l’homme ? » - mais bien quelle différence le couple fait en son sein, quels rôles sont à distribuer ? 
            - Un tel couple, comment ça marche ? Y a-t-il une hiérarchie, un peu comme ces couple hétéros lors que la femme dit : « Je demanderai à mon mari », ou bien « mon mari a tort de refuser » on voit clairement que la femme se positionne qu’on le veuille ou non dans un rapport hiérarchique, même s’il est réversible – et pourquoi pas chez les homos ? Mais alors qu’on nous le dise !
            - Et l’enfant ? Peut-on imaginer l’enfant se structurant entre deux hommes ?
Là j’ai moins d’interrogations car j’avais réfléchi à cet aspect du sujet il y déjà 5 ans en publiant cette photo bien réjouissante de 2 maris = 2 papas



62 MORTS AU TOTAL : CE LOURD BILAN DU MASSACRE DES PRISONNIERS D’ALTAMIRA EST L’UN DES PLUS SANGLANTS DE L’HISTOIRE DU BRÉSIL

Des 58 prisonniers retrouvés morts, 16 au moins ont été décapités. Leurs têtes ont été déposées par les policiers à l’extérieur de l’établissement dans un grand sac en plastique pour que les familles puissent les identifier.
Interrogé après la première tuerie de lundi, Jair Bolsonaro, le président d’extrême droite, adepte de la maxime « un bon bandit est un bandit mort » avait affirmé « demandez aux victimes [des prévenus] ce qu’elles en pensent ! » 

Il faut se rendre à l’évidence : le Brésil appartient à une autre planète. Déjà, imaginons une prison dont la garde  soit confiée aux gangs qui font la loi à l’intérieur. Ensuite, que les gardiens soient là juste pour … assurer leur propre sécurité, et qui ont même laissé des détenus mourir d’asphyxie, donnant comme justification qu’ils croyaient qu’ils appartenaient tous au même gang. Ensuite, voilà le Président du Brésil (1) qui ironise sur ces cadavres et qui tient des propos que Rodrigo Duterte, le sanguinaire président des Philippines, ne désavouerait pas.

- Et puis non – Ne faisons pas du Brésil une terre de barbarie exotique, mais au contraire considérons-le comme étant soumis aux mêmes lois qui régissent la vie en société, celles-là même que nous nous efforçons de respecter. Et comparons alors la barbarie de la police brésilienne à celle que nous découvrons chez nous lorsque des  manifestants sont victimes de violence policière – ou pire, quand un homme se retrouve projeté dans la Loire où il se noie. Cet acte se retrouve bien classé dans la même liste d’actes criminels que le massacre d’Altamira ; mais à un autre bout du classement.
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(1) Celui-là même qui a décommandé son rendez-vous avec notre ministre des affaires étrangères, missionné explicitement par le président Macron pour… aller se faire couper les cheveux.