volonté de survie
Désapprouvant le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, la justice italienne a ordonné le débarquement des migrants sur l'île sicilienne.
La décision du procureur a été annoncée peu de temps après le départ d'Espagne d'un navire militaire sur lequel étaient censés être transbordés la centaine de migrants encore à bord de l'Open Arms. Madrid avait pris cette décision après qu'une dizaine de migrants se sont jetés à l'eau dans un geste désespéré pour rallier à la nage l'île italienne. (Lire ici)
A gauche le bateau de l’ONG à droite celui de la marine espagnole. En voyant cela, on comprend que la situation des migrants de la méditerranée soit à la fois précaire et même en même temps redoutée ; car si on mobilise la marine militaire pour s’assurer que ces pauvres gens ne vont pas s’éparpiller un peu partout, c’est qu’on craint cet éparpillement au-delà de l’imaginable. Qu’est-ce qu’on imagine d’ailleurs ? Qu’ils vont refuser de débarquer et qu’ils vont se mutiner ? Et puis, qu’ayant maitrisé le bateau ils vont débarquer et s’installer de force là où ils auront choisi de le faire ?
Non, bien sûr. Mais ce qu’on n’imagine pas c’est qu’ils vont quitter un minable rafiot, l’Openarms, sur le quel ils étaient pourtant bien plus en sécurité qu’à bord d’un bateau croulant sur le quel un passeur les avait entassés en échange d’un droit d’embarquement exorbitant ; le quel bateau-épave apportait pourtant bien plus de sécurité que les geôles libyennes où ils étaient torturés et rançonné ; les quelles geôles libyennes valaient mieux que leur village misérable où ils n’avaient que la faim pour horizon.
Ça, on ne peut pas l’imaginer. Sauf peut-être nos ministres qui devinent qu’il faut envoyer la Royale pour mater une telle volonté de survie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire