lundi 26 août 2019

BRÉSIL: LE PRÉSIDENT JAIR BOLSONARO S'EN PREND À BRIGITTE MACRON

Le président brésilien a commenté un post sur le physique de la première Dame française, tandis que le ministre brésilien de l’Education traitait Emmanuel Macron de « crétin »

… Les tweets brésiliens sont tellement choquants que je renonce à m’en faire l’écho, laissant mes lecteurs en prendre connaissance par eux mêmes (c’est ici) si le cœur leur en dit.
Et je me refuse à faire de ces réactions ordurières un phénomène isolé, effet potentiel d’une culture des rues et des favelas. Car de Trump à Johnson en passant par Matteo Salvini, Victor Orban et Rodrigo Duterte (président des Philippines), c’est partout quoiqu’à des degrés divers, le même ton, la même violence, la même indifférence à la logique et au bon sens.

Et en même temps ce qui effare c’est que ces hommes ont été élu démocratiquement et parfois réélus ou en passe de l’être – et tout cas le peuple ne les a pas chassés du pouvoir, bien au contraire. Ils incarnent le pouvoir souverain qu’en démocratie seul le peuple possède, et la seule bonne question à se poser est « Pourquoi ? »
            - La première idée c’est que tous ces hommes ont promis de réaliser ce que le peuple dans sa grande majorité souhaite voir réaliser, que ce soit la sécurité et la prospérité pour tous, la baisse des taxes et des impôts, même si cela doit passer par la chasse aux étrangers.
            - La seconde c’est que une fois élus ces présidents « populistes » réalisent ou tentent de réaliser leurs promesses. Le cas le plus flagrant étant celui de Donald Trump, dont la promesse électorale : le mur à la frontière mexicaine, va voir le jour après bien des combats avec l’opposition démocrate. On s’attend à ce que le brexit sans accord soir également réalisé par Boris Johnson. Les citoyens apprécient que ces présidents « populistes » mettent fin au « blabla » des politiques.
            - Du coup, et comme la réalité ne se soumet pas si facilement à la volonté tonitruante de ces hommes, on s’attend à ce que des catastrophes économiques ou sociales soient le produit de ces réformes. Mais là aussi la puissance de dénégation des dirigeants paraît si puissante qu’elle nous ferait croire qu’il fait jour en pleine nuit.
           - Comment ce « miracle » est-il possible ? Probablement parce que les électeurs ne souhaitent qu’être persuadés de la réalité de ces discours, un peu comme les adeptes des sectes croient aux propos parfois délirants de leur gourou.

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