mercredi 31 juillet 2019

DES NOUVELLES DE BORIS JOHNSON

- Boris Johnson promet de ne jamais rétablir de contrôles physiques à la frontière irlandais
(Lu ici)
- Boris Johnson emménage au 11 plutôt qu’au 10, Downing street (Lu ici)

Ah ?... Finalement tout est bon pour parler de Boris Johnson. Il faut dire que les frasques verbales de Donald Trump commencent à nous fatiguer un peu, et que nos responsables politiques français ne nous excitent plus depuis longtemps. Par contre rien que la mine de monsieur Johnson nous réjouit et il en joue parait-il jusqu’à ébouriffer ses cheveux trop sagement coiffés avant de paraître sur un plateau télé.



Il a déjà la perruque ; il ne lui manque plus que le gros nez rouge.

--> Sauf qu’il ne faudrait pas oublier qu’il a maintenant en charge le sort du pays. Que pour cela il ait une adresse au 10 ou au 11 Downing street, peu importe, sauf pour les voisins (on sait que le voisinage du couple a eu parfois lieu de s’en plaindre). En revanche la question de la frontière Irlandaise est d’une importance capitale et même les plus obtus des citoyens britanniques doivent le savoir. 
Monsieur Johnson le sait admirablement et y répond en répandant de la poudre de perlimpinpin qui endort facilement ces citoyens-là. Ça consiste à dire : « Dormez en paix car je veille. Et je vais obtenir de Bruxelles de pouvoir quitter l’Europe sans régler la question de la frontière entre l’Irlande du nord et l’Irlande - c’est à dire en la laissant ouverte ».
Le réveil risque d’être dur.

mardi 30 juillet 2019

MORT DE STEVE À NANTES : LE RAPPORT DE L'IGPN DÉDOUANE LA POLICE MAIS CHARGE LA MAIRIE

L’autorisation des matériels de sonorisation jusqu'au petit matin, les agents de sécurité en faible effectif ou encore l'absence de barrières le long du quai Wilson... Le rapport étrille les responsables locaux qui auraient laissé organiser cette soirée durant laquelle a eu lieu l'intervention policière. (Lu ici)

Je lisais récemment un article rapportant la mort de plusieurs personnes victimes d’agression dans la traversée d’une forêt, et expliquant que les autorités mettaient en cause la forêt elle-même : il suffisait de l’éviter ! Hé bien le malheureux Steve est également victime de la Loire et des quais qui la bordent. Bien entendu, les autorités municipales qui avaient en charge de mettre tout ça en conformité sont les seules responsables. Quant aux charges policières, rien à dire à leur propos, et ceux qui voudraient faire de la mort de Stève un cas de violence policière, analogue à celle qui a causé le décès de Rémy Fraisse à Sivens, en seront pour leur frais.
Voilà : nous en arrivons au point sensible que les manifestants d’aujourd’hui voudraient bien réactualiser, et le premier ministre surtout éviter. Car la mort d’un manifestant est un cas de violence insupportable (on se rappelle encore aujourd’hui de la mort de Malik Oussekine survenue pourtant il y a plus de 30 ans - voir ici) qui fait parfois basculer de la contestation d’un fait particulier à la défense d’une valeur suprême : celle de la vie menacée par un pouvoir devenu odieux et tyrannique.
Car la mission première du pouvoir d’Etat est la protection des citoyens, tout comme celle des rois de France était de protéger leurs sujets. Or même si la violence policière peut parfois apparaître comme liée à la réussite de cette mission, le fait que cela coûte des vies entraine immédiatement la mise au ban des responsable détenteurs du pouvoir. On l’a vu dans le Printemps arabe, et on risque malheureusement de le voir encore à Hong-Kong.

UN AMÉRICAIN TUÉ PAR UNE AMIBE "DÉVOREUSE DE CERVEAU" APRÈS UNE BAIGNADE DANS UN PARC AQUATIQUE

Ce micro-organisme, nommé Naegleria Fowleri, naturellement présente dans les eaux douces chaudes en été, est mortel s’il est absorbé par le nez, ne provoquant cependant pas de maladie en cas d’ingestion par la bouche. "Les symptômes de l'infection au Naegleria fowleri commencent par de graves maux de tête, de la fièvre, des nausées et des vomissements, puis se contractent au cou, aux convulsions et au coma", précise le département de la santé et des services sociaux de Caroline du Nord. (Lu ici)

Infection rare mais pas inconnue, les dégâts causés par cette amibe deviennent terrifiants lorsqu’elle est connue sous le label « dévoreuse de cerveau ».
Mais ce n’est rien encore ; voyez à quoi elle ressemble :



Dégoutant n’est-ce pas ? Avec cette forme incertaine, cette granulosité, ne dirait-on pas des astéroïdes, ces missiles envoyés de l’Espace pour nous bombarder ? Et cette couleur, qu’en direz-vous ? Je vous vois frissonner, pâlir et j’entends votre exclamation : « Des graines de Gilets-jaunes ! » Oui c’est bien ça qui fait peur : vous voyez (ou croyez voire, mais ça revient au même) la semence de ces gilets qui sèment la terreur partout depuis bientôt un an. Du coup, on comprend mieux leur pouvoir destructeur ; le cinéma hollywoodien nous avait averti du temps de la guerre froide que de « choses venues de l’autre monde » pouvaient nous envahir et nous détruire (lire ici) ; les communistes étaient leur produit et il fallait les détruire sans procès ni sommation. De nos jours ces amibes ne sont plus tueuses, mais dévoreuse de cerveau elles transforment ceux qui en sont atteints en petits monstres fabuleux bavant et vociférant mécaniquement dès qu’ils entendent ces syllabes : « ma-cron »

Nous n’allons certes pas sombrer dans une pareille paranoïa ; mais relevons quand même que le jaune de ces gilets fluo est devenu un symbole – voire même plus : objectivement un signe– qui est synonyme d’alerte politique. Une menace de violence sans raison ni limites ; d’ailleurs la mise à sac des permanences des élus LREM a été immédiatement décryptée comme cela.

lundi 29 juillet 2019

SI LE MONDE ENTIER CONSOMMAIT COMME LES SUISSES, IL FAUDRAIT TROIS PLANÈTES TERRE

Ce «jour du dépassement de la Terre», comme l’appelle le WWF marque le moment où nous avons consommé plus de ressources que la terre n’est capable d’en reproduire. Il est l’occasion pour l’organisation environnementale d’inviter chacun à évaluer sa propre empreinte écologique. (Lire ici)

L’idée est bien connue : il s’agit de savoir à partir de quelle date, donc suite à quelle durée, nous aurons consommé tout ce que la planète peut régénérer en un an. A la suite de quoi, l’excédent sera prélevé sur les réserves de la planète – ou bien débité de son potentiel de fonctionnement normal.
Sachant que nous aussi, nous sommes comme les suisses à consommer 3 fois ce que la Terre peut fournir, essayons de savoir ce que nous devrions faire.
            - Respirer une fois sur trois pour dégager moins de CO2 ; 
            - Lire seulement 3 quotidiens par semaine ; 
            - Prendre l’avion et puis revenir à pied (mais ça ne suffira pas) ; 
            - N’aller au McDo que tous les 3 jours 
Bof… C’est tout ? 
Non ce n’est pas tout : sachant quel impact carbone ont nos précieux écrans je vous suggère de ranger votre smartphone au fond du tiroir et d’oublier où vous avez mis la clé du bureau.
C’est l’enfer qui nous est promis et quand on nous dit que l’écologie ne doit pas être punitive on rigole doucement : comment voulez-vous qu’on consente à de telles privations ? Après tout, tout ça ne nous concerne pas : Après nous le déluge !
Oui, mais voilà Greta Thunberg qui arrive : 


Et elle n’a pas l’air de vouloir rigoler.
Ce qu’elle dit ? « Après vous, c’est nous – oui, nous, vos enfants, et nous sommes déjà là à surveiller ce que vous faites. Vous avez des comptes à nous rendre de ce que vous allez laisser aux générations futures. »
--> « Votre action doit être justifiable non pas seulement par rapport à aujourd’hui, mais aussi par rapport à demain. »

dimanche 28 juillet 2019

«GILETS JAUNES»: EMMANUEL MACRON NE CROIT PAS QUE LES CAUSES DU MOUVEMENT SOIENT «DERRIÈRE NOUS»

« Je pense qu'il y a une partie (de la colère d’une partie de la population) à laquelle nous avons su répondre, il y a une partie à laquelle nous n'avons pas encore répondu parce que ça prend du temps, il y a aussi une colère à laquelle il n'y a pas forcément de réponses immédiates » (lu ici)

Macron et les Gilets jaunes enfin d’accord ? Incroyable, sauf à dire comme Charles Quint : « Mon cousin (= François 1er) et moi nous sommes d’accord : tous les deux nous voulons Milan »…
Non – La réponse du président serait plutôt issue d’un principe tel que celui-ci : le réalisme et le pragmatisme sont les deux faces de la même attitude – à savoir qu’en politique les réponses seulement rhétoriques ne tiennent pas longtemps et que seules les modifications en profondeur et contrôlées de la réalité peuvent réussir. Dehors les idéologues – et aussi les communicants avec leur ridicule prétention à dicter l’action politique à des (ir)responsables fraichement élus. Mais aussi bonjour les sages qui voudraient se retirer dans leur donjon pour éviter de gâcher le mouvement spontané des choses ?
Sûrement pas !
Voyez-vous, ce qui me tracasse, c’est l’adjectif qui clôt la phrase citée : « il n'y a pas forcément de réponses immédiates ». Ne s’agirait-il pas d’un modérateur ajouté in extremis pour éviter de désespérer les ronds-points ? Le Président ne pense-t-il pas plutôt qu’à certaines colères, il n’y a pas de réponses du tout ?
Il serait alors intéressant de savoir à quoi il pensait quand il évoquait ces colères qui n’étaient pas prêt de retomber : les inégalités sociales, avec leur cortège de misère, de travail pénible et leur manque de perspective de progrès ? Ces jeunes couples qui après avoir écumé les vides-greniers pour acheter 3 francs 6 sous des pauvres meubles et des rideaux déchirés s’installent dans un 2 pièces de (lointaine) banlieue et qui ont tout le temps de rêver au bel appartement dans une résidence aux pelouses vertes qu’ils n’auront jamais pendant que pousse autour d’eux une marmaille pour la quelle ils savent bien que ça n’ira pas mieux… Sauf à f… tout en l’air et à crier : « Le peuple, c’est nous et nous allons faire rendre gorges aux riches qui se gavent à nos dépens ! »
Si ça se trouve ce n’est pas à ça que pense le Président, mais seulement à la colère des mortels que nous sommes qui voudraient être débarrassés de la vieillesse, de la maladie et de la mort ?

samedi 27 juillet 2019

UNE CHASSE À L'HOMME DANS UNE RÉGION RECULÉE TIENT LE CANADA EN HALEINE

Au Canada, deux hommes suspectés d'avoir commis un triple meurtre se cachent dans une forêt marécageuse depuis 4 jours. Ils sont cachés près d'une localité reculée du Manitoba, probablement dans une dense forêt marécageuse habitée par des ours, des loups et infestée d'insectes piqueurs.
Chiens pisteurs, drone, camion blindé: les policiers en tenue de combat et armés jusqu'aux dents concentrent leurs recherches dans la dense forêt, parfois impénétrable, autour de Gillam. Pour le maire de la bourgade, Dwayne Forman, les conditions sur le terrain rendent le travail difficile pour les policiers, mais encore davantage pour les fugitifs. «Ils se mesurent à un terrain brutal. C'est un secteur marécageux, densément boisé. Dans les marécages, les insectes sont atroces», a-t-il dit à la chaîne CTV. Les ours noirs abondent dans la région, parfois aussi visitée par des ours polaires venus de la baie d'Hudson. (Lu ici)

Faut-il que ces hommes soient dangereux pour justifier une telle mobilisation. Faut-il aussi que leur passion homicide soit forte pour qu’ils préfèrent supporter les dangers de la forêt (dont les moustiques paraissent plus dangereux que les ours bruns ou blancs) aux menaces de la société. J’avais lu dans mon enfance un roman de Jack London où un fugitif s’enfonce dans le désert blanc poursuivi par la police. Notez qu’à l’époque la neige remplaçait les marécages ; était-ce la même forêt ? Je n’en sais rien mais le réchauffement climatique dont on parle sans cesse me le donne à croire.
Mon souvenir de ce roman est peut-être entièrement fabriqué, toujours est-il qu’il me révèle la façon dont j’imaginais la nature exotique et sauvage de grand nord. Un lieu où la survie est sans cesse remise en cause mais fait d’une nature bien propre et bien nette : pas de fange, pas de moustiques pas d’ours polaires en recherche de nourriture dans des contrées plus tempérées.
Car ce qui frappe aujourd’hui c’est que les zones climatiques sont entrain de muter : elles deviennent indéfinissables, elles glissent du nord vers le sud, du froid vers le tempéré et du tempéré vers le tropical. Nous perdons nos repères et c’est là un danger bien pire (en tout cas plus réel) que des assassins lâchés dans les marécages où on pourrait les laisser périr sous les crocs d’ours – polaires ou pas.

vendredi 26 juillet 2019

BREXIT : BORIS JOHNSON POSE SES CONDITIONS

« Si un accord doit être trouvé, il faut bien comprendre que la solution du problème passe par la suppression du backstop, affirme Bois Johnson. Pour notre part, nous sommes prêts à négocier de bonne foi une alternative. » (Lu ici)

On l’a compris il s’agit de la question de la frontière entre l’Irlande du nord et du sud. Johnson propose de réaliser le brexit et de trouver ensuite une alternative au système envisagé avec Theresa May (= zone de libre échange), alors que les 27 ont toujours considéré le règlement de cette question comme un préalable à tout accord de séparation.
Le 1erministre britannique fait comme s’il avait devant lui non pas un bloc uni de 27 pays mais bien un agrégat prêt à éclater devant la menace de no deal. On sait que l’Allemagne est le point faible des européens parce que ses excédents commerciaux avec la Grande-Bretagne font d’elle un pays qui aurait le plus à perdre d’une sortie sans accord.
- Mais le même 1er ministre fait comme s'il avait la libre disposition de la menace de sortie sans accord. Les 27 – y  compris l’Allemagne – savent bien que la Chambre des Communes vient de voter pour empêcher que le gouvernement ait les mains libres : il devra obligatoirement soumettre ses négociations à l’accord des députés, les quels comme on le sait également ont déjà voté pour exclure  à l’avance toute sortie sans accord, et donc transformé la bombe atomique du no deal en pétard mouillé.
Ah !... Theresa, vous nous manquez déjà…

jeudi 25 juillet 2019

UNE MOMIE SUISSE DU XVIIIE SIÈCLE SE TROUVE ÊTRE L’ANCÊTRE DU PREMIER MINISTRE BORIS JOHNSON

Des chercheurs ont identifié l’année dernière un corps déterré en 1975, et particulièrement bien conservé, comme celui d’une aïeule du président du 10 Downing Street. Elle s’appelait Anne-Catherine Bischoff et a passé la majeure partie de son existence à Strasbourg.
Les racines du premier ministre britannique Boris Johnson, de son vrai nom Alexander Boris de Pfeffel Johnson, plongent à la fois en Angleterre, en Allemagne, en France et en Turquie. Son arrière-grand-père était un journaliste ottoman et fut aussi l’ultime ministre de l’intérieur du dernier sultan Mehmed VI. Son arrière-grand-mère, elle, était la fille illégitime du prince Paul Charles de Wurtemberg. Par cette branche, Boris Johnson descend du roi Georges II et est apparenté à la plupart des familles royales européennes. (Lu ici)

Je me suis permis de citer dans sa longueur cet article pour montrer que des infos insolites, justes bonnes en apparence au divertissement recèlent parfois des données beaucoup plus intéressantes. Comme celle des racines généalogiques du nouveau premier ministre britannique, qui, comme on dit, « a de la branche ». Sans cette identification de l’aïeule suisse de Boris Johnson, saurions-nous aujourd’hui que le nouveau premier ministre britannique, de son vrai nom Alexander Boris de Pfeffel Johnson, a une famille qui vient à la fois d’Angleterre, d’Allemagne, de Turquie et de France ? Lui-même journaliste d’origine, saurions-nous que son arrière-grand-père fut journaliste ottoman et fut aussi l’ultime ministre de l’intérieur du dernier sultan Mehmed VI ? Et que son arrière-grand-mère (pas la momie quand même !) était la fille illégitime du prince Paul Charles de Wurtemberg ?
Oui, c’est important de savoir tout cela, parce qu’on était prêt à imaginer que Boris Johnson était le frère de Donald Trump.

mercredi 24 juillet 2019

CELUI QU'ON SURNOMME "L'HOMME VOLANT" VA TENTER LA TRAVERSÉE DE LA MANCHE SUR SON FLYBOARD, UNE MACHINE VOLANTE AUTONOME

Franky Zapata doit s'envoler ce jeudi matin, "entre 6 heures et 9 heures", de la plage de Sangatte (Pas-de-Calais) pour rejoindre "les alentours" de Douvres, en Angleterre, a indiqué son entourage sans dévoiler la destination exacte (Lire ici)




Nous retrouvons aujourd’hui notre homme volant qui avait défrayé nos chroniques le 14 juillet – sauf qu’ici au lieu de le photographier survolant le fusil d’assaut à la main la chambre de députés, le voici tout seul sur un fond de ciel bleu. Franky Zapata s’apprête à renouveler l’exploit de Louis Blériot, traversant la manche 110 ans après qu’il l’eut fait aux commandes de son avion.
Et c’est là que cet exploit devient significatif. Car la photo nous montre un « homme volant », un homme qui paraît avoir réalisé le rêve de toute l’humanité, celui d’Icare comme celui de Leonard de Vinci esquissant le croquis d’un hélicoptère dans ses carnets. Au lieu d’être enveloppé par la machine au point que l’exploit de Blériot paraît être celui de son avion et non pas le sien propre, voici Franky Zapata qui domine la sienne – que dis-je ? Il ne la domine pas puisqu’elle a disparu ! 
Bien sûr, c’est là une tendance constante des machines aujourd’hui : se faire oublier, 
            - en les miniaturisant de sorte qu’on n’imagine même plus qu’elles existent 
            - en les humanisant (comme les assistants vocaux) au point qu’on dialogue avec elles comme on le ferait avec sa vieille maman ;
            - en leur cédant toujours plus de pouvoir de sorte qu’on n’a plus à réfléchir, même plus pour conduire sa voiture.
Mais l’exploit de Franky Zapata est ailleurs ; il est de combiner plusieurs de ces facteurs : certes il fait disparaître la machine en la miniaturisant (de sorte qu’elle ressemble au surf du Surfer d’argent – voir art. cité), mais aussi il la domine en la gouvernant par son propre corps et non par des dispositifs mécaniques sophistiqués.
Cet exploit va, nous l’avions noté, à contre-courant des techniques actuelles. Voyons ce que ça va donner dans le futur.

VERS UNE «PROCRÉATION SANS SEXE POUR TOUS» ?

Le projet de loi supprime l’article du code de la santé qui dispose que cette technique médicale de procréation «a pour objet de remédier à l’infertilité d’un couple» ou «d’éviter la transmission à l’enfant (…) d’une maladie d’une particulière gravité» : si ce projet est adopté tel quel, il ouvrirait de facto un droit à la procréation médicalement assistée “pour tous”, bien au-delà des couples de femmes et des célibataires. Seul le désir d’enfant ferait office de critère.» (Lire ici)

On imagine cependant mal tous les Français se ruer vers les centres d’assistance médicale à la procréation plutôt que de faire des enfants sous la couette. Sauf que, mobilisant les menaces du « Meilleur des mondes » (le livre d’Aldous Huxley), Jacques Testart déclare : «Outre la conservation des gamètes et embryons (moyen de planification des naissances pour tous et toutes), la sélection des enfants pourra se généraliser à toute la population puisque ses indications vont s’ouvrir largement. Le Meccano de la reproduction contrôlée se met en place et s’affirme à chaque révision des lois de bioéthique. Cette dernière saison sera un grand cru vers les pulsions tranhumanistes ». Oui, j’avais oublié : les transhumanistes se lèchent les babines ; outre les sélections d’enfants conformes aux souhaits des parents,  l’embryon manipulé – transhumanisé – et réimplanté deviendrait légal pour toute la population.
On le voit, les menaces dont nous sommes submergés ne datent pas d’aujourd’hui, puisqu’il s’agit d’eugénisme et que dès lors qu’on a réussi à réimplanter un embryon, ce qu’on lui avait fait subir auparavant n’était pas mis en question, seule était posée l’interdiction de faire ça à n’importe qui. Toutefois, qu’y a-t-il de nouveau aujourd’hui, puisque comme le fait observer le docteur Frydman « quand une femme de 45 ans se fait réimplanter un embryon, sa stérilité est-elle médicale ou naturelle? »
Bref, les adversaires de la loi mobilisent des menaces très réelles mais indépendantes de la loi en débat aujourd’hui, de la même façon qu’ils brandissent le risque de GPA dans le sillage de la PMA.
Par contre, la question de la filiation « sans sexe » est très réellement posée. Mais comme le suggère l’article cité, qui donc, désirant un enfant n’en profiterait pas pour s’offrir une bonne partie de pattes-en-l’air ?

mardi 23 juillet 2019

ELLE SOUS-LOUE SON HLM SUR AIRBNB ET SE FAIT DÉNONCER PAR DES TOURISTES DE PASSAGE

Une habitante du 16ème arrondissement de Paris sous-louait, sur la plateforme de location entre particuliers, son logement social pour 255 euros la nuit, mais des touristes qui ont occupé les lieux l'ont dénoncé à son bailleur. Il faut dire que selon eux la loueuse n'a pas eu un comportement correct : « à l'issue de la location elle nous a notamment réclamés 1000 euros en disant que nous avions abîmé son canapé ». (Lire ici)

Et qu’est-ce qu’on pense, au « Point-du-jour » ?
Patience, ça vient – et ne vous bousculez pas, y en aura pour tout le monde !
            - Et déjà pour les logements à Paris. Car voici ce qu’on entend : « Quoi ? Des logements sociaux dans le 16ème ? Première nouvelle ! Faudrait voir combien gagnent ceux qui les occupent ; et comment ils l’ont obtenu ! »
            - Et aussi pour les occupants occasionnels, ceux qui ont dénoncé l’abus, mais qui loin d’être de si bons citoyens ont en réalité cherché à se venger : si la loueuse n’avait pas voulu  les rançonner à propos du canapé abimé, ils n’auraient peut-être rien dit ? 
            - Et puis pour la logeuse quand même, à qui Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris en charge du Logement, a décoché ce jugement :  « Se faire du fric avec un logement financé sur fonds publics, c'est l'indécence absolue. » 
            - Et le même Brossat ajoute aussitôt : « Ça vaut pour cette locataire comme pour @Airbnb qui touche une commission sur chaque location ».
Et Bim ! sur Airbnb. 

lundi 22 juillet 2019

DIFFÉRENCIER SATIÉTÉ ET RASSASIEMENT VA CHANGER VOTRE MANIÈRE DE MANGER

Il faut d’abord commencer par comprendre ce qu’est la satiété, souvent confondue avec le rassasiement, qui est pourtant bien différent. “La satiété est ce qui va vous empêcher de grignoter pendant plusieurs heures et donc de grossir”, “Le rassasiement, quant à lui, a pour effet d’avoir la sensation d’avoir trop mangé.”
C’est grâce à la leptine, appelée plus communément “hormone de la satiété”, que nous arrivons à ressentir ce sentiment de non-faim. La leptine est une protéine qui régit l’appétit et la sensation de faim. Elle agit à travers les cellules cérébrales, envoie un signal au cerveau pour freiner l’appétit, l’alimentation et accroître les dépenses d’énergie.
Le problème, lorsqu’on veut savoir si l’on a mangé à sa faim, c’est que le premier signal que le corps reçoit est celui du rassasiement. Sauf qu’à ce moment-là, il est déjà trop tard: celui-ci indique que nous avons déjà trop mangé (Lire la suite ici)

On devine que ces nuances sémantiques vont faire rire bien des gens « Quoi ? Il faudrait que mon cerveau me dise que j’ai mangé à satiété, et que continuer à manger et à boire, jusqu’à être rassasié, ce ne serait pas bien ? Moi, c’est quand je peux m’en fourrer jusque là que ça va bien ! » En plus il y a comme le suggère cet article beaucoup de personnes qui ont un cerveau qui ne leur dit rien surtout concernant l’état de remplissage de leurs réserves corporelles. Je les entends, ces adeptes du pétage de panse : « Leptine, mon c*** ! si j’ai une côte de bœuf devant moi, j’irai jusqu’à l’os et basta ! »
On dira que ce sont des primitifs, indignes du niveau de civilisation atteint par notre pays. Oui – Mais réfléchissons en terme d’évolution : il est possible que dans la pénurie préhistorique, les individus qui ont survécu soient ceux qui se sont justement fait péter la panse, parvenant ainsi à attendre la prochaine bombance qui n’a eu lieu très longtemps après,  après une longue période de famine.
Peut-on nous reprocher d’être les héritiers de ces héros de l’antique espèce humaine ?

dimanche 21 juillet 2019

COMMENT LES FRANÇAIS IMAGINENT L'ESPACE DANS 50 ANS ?

Les Français sont plus nombreux à croire à la découverte d’extraterrestres qu’à une entente internationale. 54% des plus jeunes estiment que nous aurons trouvé une preuve d’ici 2069, contre seulement 32% des plus âgés. Par contre, seuls 12% des sondés répondent “oui” à la question “d’ici 50 ans, croyez-vous que les pays seront tous unis dans l’espace?” À l’inverse, 74% des Français pensent que ce ne sera pas le cas. (Voir ici)

Bien sûr ce n’est pas un sondage d’opinion qui va trancher la question de l’existence des extraterrestres, pas plus que la possibilité d’une entente internationale pour la conquête spatiale. Par contre un sondage d’opinion nous informe… sur l’opinion française et on voit combien cette foi dans l’entente internationale fait défaut aujourd’hui, au point qu’elle soit reléguée derrière la croyance en l’existence de la vie en dehors de la terre.
On se dit alors que si on ne croit pas en la coopération internationale là où aucun enjeu direct n’est mis en cause, alors cette espérance est à fortiori bien plus ténue s’agissant de projets directes, tels que le secours apporté aux migrants qui se noient en Méditerranée  ou bien aux malheureux qui meurent de famine de par le monde.
Parce que l’aide à autrui est souvent perçue comme réalisée au détriment de ceux qui détiennent le pouvoir, soit que ces mourants soient des ennemis qu’on espère voir disparaître, soit qu’il s’agisse de malheureux dont le malheur justement est profitable pour ceux qui refusent les aides internationales (on pense au Venezuela). Financer collectivement des expéditions spatiales qui ne servent à rien dans l’immédiat, sauf à apporter une satisfaction d’orgueil pourquoi pas ? Par contre fiancer des actions humanitaires, là ça coince un peu.
Après cela, les plus optimistes diront : ça n’est pas pire qu’avant…
Les pessimistes remarqueront que le progrès ne change vraiment rien à la nature humaine.  

samedi 20 juillet 2019

UNE NOUVELLE MANIFESTATION ANTI-BREXIT À LONDRES

Boris est vraiment un clown déclare un manifestant. C’est une blague internationale. Donc oui, nous ne l’aimons pas. Nous avons renommé Downing Street « Clowning street » en son honneur, car c’est tellement un bouffon, un imbécile !"


Lu ici – (1)
Oui, la société britannique est divisée sur le brexit – mais pas que. Car outre ce rejet du rejet de l’Europe unie, il y a aussi le profond dégoût inspiré par le personnage joué par Boris Johnson. Car à la différence de la Pologne qui a élu un comique qui interprète depuis son entrée en politique un home d’état respectable, Johnson est au contraire un homme d’Etat qui la joue clownesque. Avec les absurdités associées lorsque ce bouffon brandit un hareng fumé produit sur l'île de Man accusant les réglementations européennes d’en compliquer la commercialisation, alors que les règles en la matière sur l’île de Man relèvent de la compétence britannique exclusivement. 

Le problème qui se pose aux britanniques est dès lors simple : ou bien ils votent pour la sortie de l’Europe avec des règles posées unilatéralement, une réalité qu’ils savent ne pas pouvoir exister ; ou bien ils conspuent Johnson. Mais plus largement ils admettent que leurs désir ne peut pas faire loi simplement parce que ça leur ferait plaisir. Ceux qui en sont à nier cette évidence sont comme le patient d’Octave Mannoni qui déniait à la réalité de contredire ses désirs en déclarant : « Je sais bien, mais quand même… »
Eux, ils savent bien que Johnson est un bouffon, mais quand même ils voteront pour lui pour que leur rêve devienne réalité. 
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(1) Les dames qui apparaissent sur l’image ci-dessus ont du, elles aussi, manifester au cri de « Bollocks to Brexit» (littéralement « Brexit, mes couilles »), slogan devenu l’ultime signe de ralliement des proeuropéens, scandé d’un bout à l’autre du défilé.

vendredi 19 juillet 2019

GÉNÉRAL BERTRAND SOUBELET : « NOUS DEVONS PRENDRE CONSCIENCE QUE CERTAINS DE CES JEUNES NE SE SENTENT PAS FRANÇAIS ! »

- Question : Vous avez réagi de façon vigoureuse sur les réseaux sociaux pour condamner les violences et dégradations commises à l’issue du match de foot impliquant l’équipe d’Algérie. Vous avez notamment écrit : « Quand on aime et on célèbre un pays, on y reste et on y vit. Ras le bol de ces faux Français. » Coup de sang, cri du cœur, dérapage ?
Général Soubelet : Je sais que le terme de « faux Français » a gêné, mais je l’assume. Tout d’abord parce qu’en 280 caractères il n’est pas possible d’être exhaustif ou nuancé et parce que je crois que nous devons prendre conscience que certains de ces jeunes ne se sentent pas Français et, dans l’esprit, ils ne le sont pas. J’ai déjà expliqué à de maintes reprises ce phénomène dans les colonnes du Figaro ou dans mon livre Sans autorité, quelle liberté?
Le concept de nationalité française doit être revu et associé à des exigences et des devoirs. Nous avons trop longtemps négligé nos symboles.
Pour ceux qui disposent de la double nationalité, on doit introduire une disposition législative pour qu’ils choisissent définitivement leur camp avec toutes les conséquences que cela comporte. (Lire ici)

Quel est le terreau dans le quel ce discours s’enracine ? Qui donc peut ainsi assumer les symboles de la nation (sans même dire les quels) et menacer d’exclure de la nationalité française ceux qui y dérogeraient ? Après le relatif succès du général de Villiers publiant un ouvrage pour expliquer ce que doit être un véritable chef, voici le général Soubelet qui enfile la culotte de peau des « vieilles ganaches » qu’on croyait disparues depuis le temps des dinosaures. Décidemment, la sélection naturelle n’est plus ce qu’elle était : nous assistons à la résurrection d’anciens fossiles qu’on croyait à jamais pétrifiés. Triste constat pour un ancien soixante-huitard comme moi : les vieux réacs ont la peau plus dure que les jeunes et sémillants hippies fleurs dans les cheveux et attributs virils à l’air.
Et pourquoi donc ? Si nous restons dans la logique de la sélection naturelle, on sait que c’est la concurrence pour la vie qui rend les espèces évolutives. Or, s’il est vrai que les étudiants des barricades évoluaient sur le même terrain que les grands groupes liés à la consommation, les militaires eux avaient la possibilité de se retrancher dans leurs casernes et là, derrière leurs hauts murs et les chevaux de frise, ils ont pu rester isolés et donc prospérer tranquillement durant toutes ces années.
Or, voici que le renouveau des « années-conso » bat de l’aile : la production n’est plus que chinoise, elle ne profite plus à nos ouvriers, et de toute façon il va falloir devenir plus austère afin de protéger la planète. Du coup,  au lieu de chercher de nouveaux modèles et de nouveaux idéaux, certains estiment plus efficace de passer la marche arrière, quitte à repeindre de nouvelles couleurs les valeurs qui ont été si prolifiques en massacres en tout genre…

jeudi 18 juillet 2019

LE TRAIN DES PRIMEURS PERPIGNAN-RUNGIS SUSPENDU JUSQU’AU 1er NOVEMBRE

La ministre avait assuré en fin de semaine dernière que cette liaison, en sursis depuis le printemps, serait maintenue et que le train roulerait «aussi longtemps qu’il y aura[it] des marchandises à transporter». Or, selon les syndicats de la SNCF, le train roulait bien…mais à vide! Et pendant ce temps, les marchandises prenaient la direction de la région parisienne en camion. (Lire ici)

On attend avec intérêt de savoir quelle sera la position que prendra sur cette question Elisabeth Borne qui cumule désormais les portefeuilles des transports et celui de l’environnement : pour le transport SNCF des primeurs, donc  = contre les camions ; ou bien pour les camions, et alors = contre l’environnement.
Attendons… Mais en attendant, justement revenons à cette déclaration récente d’un responsables écologiste au gouvernement (heu… enfin je crois) : « Il faut que les transporteurs routiers se mettent à la transition écologique »
Tel quel.  Autrement dit, puisque la transition stipule que les taxes vont rendre de moins en moins rentable les camions qui roulent au diesel ou à l’essence, il va falloir que ceux-ci ne consomment plus de carburant fossiles s’ils veulent continuer à rouler. Intéressant : comment faire avancer un camion sans carburant ? Inventer les camions électriques en remplaçant le fret par des batteries ? Demander aux routiers de se mettre au camion à pédale ? Les champions du Tour de France ont un bel avenir. Plus raisonnablement, on peut espérer qu’on va mettre au point les moteurs à hydrogène, en espérant que la production de cette substance pollue moins que l’usage du gazole.
Pour l’instant, je crois que les routiers ne vont pas trainer : leur pratique des barrages routiers en cas de mécontentement étant fort au point, il y aura encore pas mal de voitures à l’arrêt à l’automne prochain. Moteurs coupés j’espère : ce sera autant de gagné pour la planète !

mercredi 17 juillet 2019

ETATS-UNIS : DONALD TRUMP ACCUSÉ DE RACISME PAR LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS

Dans une série de tweets, le tempétueux milliardaire républicain (= Donald Trump) avait conseillé dimanche à plusieurs élues (1), dont trois sont nées aux Etats-Unis, de « retourner » dans « ces endroits totalement défaillants et infestés par la criminalité dont elles viennent ». Il avait intensifié ses attaques le lendemain, les accusant de « haïr » l’Amérique.
- La Chambre des représentants, à majorité démocrate, « condamne fermement les commentaires racistes du président Donald Trump légitimant et accentuant la peur et la haine des nouveaux Américains et des personnes de couleur », déclare le texte, pour lequel ont également voté quatre élus républicains.
La mesure, qui n’a pas force de loi, est symbolique et vise à faire honte au président américain et à ses pairs du Parti républicain qui l’ont soutenu. (Lu ici)

Curieux, ces américains, ne trouvez-vous pas ? Je veux dire : alors qu’il y a des lois fondamentales dans tous les pays, dont l’Amérique, qui permettent de punir très sévèrement les propos racistes, voilà que lorsque le Président américain lui-même est soupçonné de les enfreindre, on se borne à « lui faire honte ». Relisez en effet les dernières lignes de l’article cité : « la mesure qui n’a pas force de loi » n’est autre que la déclaration votée par la Chambre des représentants qui « condamne les commentaires racistes du président Donald Trump ». Alors quoi ? Ces propos sont racistes ou ils ne le sont pas ; s’ils le sont on doit instruire une accusation à son encontre et pas simplement lui faire honte.
A moins qu’aux USA la honte soit la pire sanction imaginable ?



 (1) Attaques visant Alexandria Ocasio-Cortez (New York), Ilhan Omar (Minnesota), Ayanna Pressley (Massachusetts) et Rashida Tlaib (Michigan).
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N.B.
« Après ses attaques racistes, la popularité de Trump en hausse chez les républicains »
(lire ici) : tel est le titre que l’on peut lire (ici) dans la presse du jour. Est-ce que ça excuse quelque chose ?

mardi 16 juillet 2019

FRANÇOIS DE RUGY COMPARE SA SITUATION À CELLE DE PIERRE BÉRÉGOVOY, "LIVRÉ AUX CHIENS"

François de Rugy a posté un message sur Twitter en allusion à Pierre Bérégovoy, semblant voir des similitudes entre sa situation et celle vécue 26 ans plus tôt par l'ancien Premier ministre de François Mitterrand, qui s'était suicidé en 1993. (Lire ici)

A chaque fois que l’honneur d’un homme politique est mis en cause par des révélations tournant autour de faits de corruption, qu’il s’agisse de François Fillon ou de lui-même, on en arrive au suicide de Pierre Bérégovoy et à ce discours d’oraison funèbre de François Mitterrand lors des obsèques de son premier ministre : "Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie, au prix d'un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d'entre nous" – et je garde encore en mémoire l’accent mis par le Président sur le mot « chien ». Depuis les journalistes – et ceux de Médiapart en particulier – sont périodiquement confrontés à ce dégoût.

Le bon sens est pourtant de remarquer que, quoiqu’il en soit de la cruauté des accusations, elles sont toujours salutaires lorsqu’elles dénoncent des faits avérés. Par exemple, dans l’affaire Bérégovoy, on a tenté de minimiser les sommes mises en jeu, mais on ne peut quand même pas oublier qu’elles portaient sur de nombreux faits intéressant la famille du premier ministre et pas seulement celui-ci individuellement.
Alors c’est vrai que dans le cas de François de Rugy il s’agit de sommes dérisoires comparées à celles qui furent évoquées pour Bérégovoy (les quelles étaient également dérisoires comparées aux sommes de l’affaire Urba : tout est relatif !). Reste un facteur oublié largement, c’est l’équation personnelle de l’homme concerné et qui se trouve révélée dans l’épreuve. Admettons que la personnalité de monsieur de Rugy se soit révélée parfaitement désagréable dans ce cas.
Malheureusement cela ne vaut pas une démission quand on exerce le pouvoir à ce niveau.

LE RÔLE PRINCIPAL DU PROCHAIN FILM DE JAMES BOND (« BOND 25) POURRAIT ÊTRE ATTRIBUÉ À UNE FEMME.





Lashana Lynch, déjà aperçue dans le film Captain Marvel, pressentie pour interpréter le rôle de James Bond.

Une source proche du tournage l’affirme : “C’est un Bond pour l’ère moderne qui fera appel à une génération plus jeune tout en restant fidèle à ce que nous attendons tous dans un film de 007”, tout en assurant aux plus sceptiques que Bond 25 “rendra hommage à certains films précédents de James Bond avec beaucoup d’humour”. (Lire ici)

Etonné ? Oui, c’est sûr. Mais allons à l’essentiel (sic !) : les films de James Bond sont des œuvres dans les quelles un homme séduit des jeunes femmes qui ne font que passer, justement parce qu’un séducteur éjecte de son lit toutes les femmes qui y passent ; pas une ne doit s’incruster, il faut faire de la place pour la suivante.


Roger Moore dans le rôle de 007 en 1984
--> Du coup, si 007 est une femme, on se demande quel genre d’hommes pour jouer les Jame’s Bond boys ? Si vous tentez interrogez Google pour découvrir les femmes séduisantes, vous trouverez partout des femmes qui sont aux pieds des hommes, mais pas l’inverse. L’image couramment admise de la séductrice est celle de la « bombe » sexuelle, mais aucunement de la femme qui a plein de mâles à ses pieds – ou alors c’est parce qu’elle est devenue la proie que ces messieurs veulent consommer, ce qui ne conviendra absolument pas à une James Bond femelle. 
Le concours est ouvert : cherchez les séducteurs capables d’être à la fois séduisant et de se laisser éjecter après consommation. C’est une opération indispensable compte-tenu des l’évolution du statut des femmes dans le monde nouveau.

lundi 15 juillet 2019

HOMME VOLANT DU 14-JUILLET : "L'ENGIN SERA COMMERCIALISÉ À TERME", ANNONCE SON CRÉATEUR




(Ceci n’est pas un photomontage)
France-info : Pensez-vous que l'homme pourra prochainement voler de manière autonome ?
Franky Zapata : Oui. Nous développons également des voitures volantes et elles fonctionnent réellement, contrairement à celles de beaucoup d'autres start-up qui construisent des engins volants. La plus grosse problématique, c'est la réglementation. » (Lu ici)

Si je reviens sur cet exploit digne d’une BD de SF, ce n’est pas pour m’en étonner une fois encore (encore que la photo de l’homme survolant le Palais Bourbon soit digne d’une telle réaction), mais plutôt pour relever que la question qui brûle les lèvres aujourd’hui est celle de sa commercialisation. Du genre : « Et nous, quand est-ce qu’on pourra en faire autant ? »
Bonne remarque, alors que j’en étais récemment à croire que seul le potentiel offensif d’un pareil engin nous intéressait, voilà qu’en réalité on voit les jeunes se bousculer pour grimper dessus. A l’ère de la trottinette électrique, c’est plutôt réconfortant.
Mais il ne faudrait pas manquer également le cœur de la réponse : l’obstacle n’est pas technique, il est du domaine de la réglementation. On commentera comme on voudra cette observation en cherchant à détailler les points qui font obstacles justement. Mais surtout on notera l’optimisme technologique et humain : cette machine si fragile en apparence mais si fiable lorsqu’elle est pilotée par l’homme grâce au seul usage de sa posture, est une ode à l’audace et au génie humain.
Relisons la réponse de monsieur Zapata : « C'est le cerveau humain qui participe à 80% de l'équilibre... C'est uniquement la position du centre de gravité qui permet de choisir la direction dans laquelle on va »
Oui, vous avez bien lu : à l’époque où on cherche par tous les moyens à remplacer l’homme au volant de la voiture, où des robots prennent de plus en plus sa place pour gouverner les machines, voici qu’un inventeur dit tranquillement que cet exploit de piloter un flyboard est à la portée de tout un chacun, au point que le seul obstacle à sa commercialisation ce soit donc uniquement la réglementation. 

dimanche 14 juillet 2019

EMMANUEL MACRON ANNONCE LA CRÉATION D'UN COMMANDEMENT MILITAIRE DE L'ESPACE

Durant son discours aux armées à l'Hôtel de Brienne, à Paris, le président de la République à annoncé la création d'un commandement militaire français de l'espace en septembre prochain.
Qualifiant l'espace de "véritable enjeu de sécurité nationale, par la conflictualité qu'il suscite", le président Emmanuel Macron avait assuré l'an dernier vouloir doter la France d'"une stratégie spatiale de défense", qui est désormais prête, a-t-il affirmé samedi. (Lire ici)


Alors que le défilé militaire du 14 juillet a permis de voir le premier homme volant de l’histoire de l’armée française (voir ici), voici qu’on nous annonce la création d’une armée de l’air… et de l’espace ! Nous avons résolument changé de siècle, oubliant le 20èmeet ses avions pour entrer dans le 21èmeses fusées et ses satellites ; de la dissuasion, nous en voici à la « stratégie spatiale de défense ». Notez bien qu’il y a quand même un élément qui ne change pas : il s’agit toujours de se défendre et non d’attaquer. Tout est là.

Il y eu un grand incompris, un homme qui est venu trop tôt et qui a été honni pour avoir voulu militariser l’espace. Cet homme c’est Ronald Reagan et sa « guerre des étoiles » (1983).
Il est vrai qu’il avait présenté cela sous un angle un peu agressif, avec ses lasers capables de découper en rondelles un engin spatial en plein vol, et ses missiles anti-missiles : trop d’armes trop de fantasmes homicides réactivés avec ces rayons de la mort. Reagan nous ressortait la panoplie des films d’anticipation d’Hollywood où l’on voyait la guerre froide devenir guerre chaude contre des soviétiques en mal d’assaut spatiaux, quand ce n’étaient pas des « choses » ignobles et visqueuses qui suçaient le sang des pauvres G.I.
Notre Président n’a pas commis la même erreur : chez lui tout est propre, tout est aseptisé : on ne parle pas d’armes, tout juste nous a-t-ton présenté un affreux satellite (bien entendu produit par les russes) avec des bras armés de pinces : ils ont voulu nous faire croire que c’était pour resserrer les boulons de la Station spatiale… Nous ne serons pas naïfs au point de gober ça !
De toute façon, nous on n’aura pas ça ; on aura une « stratégie spatiale de défense » : c’est quand même plus noble.

samedi 13 juillet 2019

FRANKY ZAPATA ET SON "FLYBOARD AIR" VONT DÉFILER SUR LES CHAMPS-ELYSÉES POUR LE 14 JUILLET

Après une évolution qui a mené son concepteur de la machine individuelle hydro propulsée vers ce surf autonome, voici que Franky Zapata va défiler sur les Champs Elysées avec les militaires 





Et là, vous vous frottez les yeux : C’est bien de cela qu’on parle ? Il s’agit bien d’une machine véritable, et d’un homme en chair et en os – non d’un robot ?
Votre étonnement est légitime parce que c’est à cela que vous pensiez :


Les yeux émerveillés vous croyez voir le Surfer d’Argent passer dans le ciel ! Est-ce une hallucination ?
Mais non ! D’ailleurs il n’y aura qu’à regarder le défilé et ça sera vérifié.
- Remarquez que la fiction est parfois en avance sur la réalité, et que les ingénieurs sont eux aussi des lecteurs passionnés de B.D. Le Surfer d’Argent n’ayant pas de fil à la patte, la recherche a porté principalement sur l’autonomie qui n’a pu s’obtenir qu’en passant d’un système hydraulique à un système propulsé par des réacteurs ! Pas facile comme on s’en doute.
- Notons aussi que la consécration a été obtenue lorsque les militaires ont opté pour cette machine, souhaitant en faire une force d’appoint pour les commandos – en attendant mieux, car ici tout n’est qu’affaire d’imagination. 
Oui, on doit hélas le dire : une découverte sans objet immédiat est d’abord testée pour savoir si elle ne serait pas par hasard une arme bonne pour dézinguer nos semblables. A croire que le Sapiens n’a pu survivre et évoluer que grâce à ça.

ROUEN: ACCUSÉ D'AGRESSION SEXUELLE, UN POLICIER AFFIRME S'ÊTRE TROMPÉ DE PERSONNE

Voici une histoire qui va vous faire pleurer – pas de lacrymo, mais de rire :
« Le fonctionnaire de police avait donné rendez-vous à un homme au commissariat, via un site de rencontre. Le policier a alors confondu cet homme avec une personne convoquée en tant que témoin pour être entendu par les policiers.
Dans son bureau, le brigadier a demandé à l'homme de baisser son pantalon. Celui-ci s'est exécuté en pensant avoir affaire à une fouille de sécurité. Il a subi des caresses et un début d'attouchement à travers ses vêtements de la part du policier. Le brigadier a ensuite commencé lui aussi à se déshabiller mais s'est interrompu en comprenant à la tête du témoin qu'il y avait erreur sur la personne. Il assure à Paris Normandie qu'il s'agit d'une «grosse méprise» et qu'il s'est aussitôt excusé. Le policier en cause est en arrêt maladie. Le parquet de Rouen n'a pas donné suite aux sollicitations de l'AFP. » (Lire ici)

Vous vous imaginez convoqué au commissariat, le lieutenant de police est derrière son bureau : 
« Déshabillez-vous ! » ordonne-t-il. Vous vous exécutez, mal à l’aise, mais enfin la police a une autorité qu’on ne discute pas.
Vous voilà en caleçon – le policier se lève, il fait le tour du bureau, et commence à tâter votre pubis. Etonné, vous vous dites qu’il poursuit la fouille de façon un peu poussée ; après tout il faut bien qu’il vérifie que vous n’ayez pas une grenade dégoupillée cachée là-dedans.
- Mais voilà que le policier défait son ceinturon, dans l’intention évidente de baisser lui aussi son pantalon –là vous comprenez et vous vous dites : « C’est sûr il va me faire subir les derniers outrages ! »
Cri de votre part, remontage de calcif, tentative de fuite. Le policier se ravise, rectifie sa tenue et vous présente des excuses, disant qu’il vous avait pris pour quelqu’un d’autre : loin de lui, l’idée de sauter sur tout ce qui bouge !
Du moins c’est ce qu’il prétend, parce que vous y croyez, vous, à ce policier qui donne des rendez-vous galants dans le commissariat ? Déjà que ce n’est pas un endroit rêvé pour draguer, mais compte tenu du manque d’intimité, c’est le meilleur moyen pour faire savoir aux collègues que vous êtes de la jaquette flottante !
D’ailleurs, si c’était vrai, ce serait encore plus amusant, parce que le commissariat tout entier serait sans doute acquis à cette pratique d’amours strictement masculine :
- Dites-donc, brigadier, n’oubliez pas de remonter votre zip ! Votre kiki va dépasser – bien qu’il ne soit pas si long !
- Mais chef, ce n’est pas ce que vous disiez tout à l’heure – aux toilettes.
- Taisez-vous malheureux ! Tout le monde va savoir que j’ai eu un instant d’égarement avec vous !
- Comme si j’étais le seul à vous faire perdre le nord …