mardi 30 juillet 2019

MORT DE STEVE À NANTES : LE RAPPORT DE L'IGPN DÉDOUANE LA POLICE MAIS CHARGE LA MAIRIE

L’autorisation des matériels de sonorisation jusqu'au petit matin, les agents de sécurité en faible effectif ou encore l'absence de barrières le long du quai Wilson... Le rapport étrille les responsables locaux qui auraient laissé organiser cette soirée durant laquelle a eu lieu l'intervention policière. (Lu ici)

Je lisais récemment un article rapportant la mort de plusieurs personnes victimes d’agression dans la traversée d’une forêt, et expliquant que les autorités mettaient en cause la forêt elle-même : il suffisait de l’éviter ! Hé bien le malheureux Steve est également victime de la Loire et des quais qui la bordent. Bien entendu, les autorités municipales qui avaient en charge de mettre tout ça en conformité sont les seules responsables. Quant aux charges policières, rien à dire à leur propos, et ceux qui voudraient faire de la mort de Stève un cas de violence policière, analogue à celle qui a causé le décès de Rémy Fraisse à Sivens, en seront pour leur frais.
Voilà : nous en arrivons au point sensible que les manifestants d’aujourd’hui voudraient bien réactualiser, et le premier ministre surtout éviter. Car la mort d’un manifestant est un cas de violence insupportable (on se rappelle encore aujourd’hui de la mort de Malik Oussekine survenue pourtant il y a plus de 30 ans - voir ici) qui fait parfois basculer de la contestation d’un fait particulier à la défense d’une valeur suprême : celle de la vie menacée par un pouvoir devenu odieux et tyrannique.
Car la mission première du pouvoir d’Etat est la protection des citoyens, tout comme celle des rois de France était de protéger leurs sujets. Or même si la violence policière peut parfois apparaître comme liée à la réussite de cette mission, le fait que cela coûte des vies entraine immédiatement la mise au ban des responsable détenteurs du pouvoir. On l’a vu dans le Printemps arabe, et on risque malheureusement de le voir encore à Hong-Kong.

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