mercredi 24 juillet 2019

VERS UNE «PROCRÉATION SANS SEXE POUR TOUS» ?

Le projet de loi supprime l’article du code de la santé qui dispose que cette technique médicale de procréation «a pour objet de remédier à l’infertilité d’un couple» ou «d’éviter la transmission à l’enfant (…) d’une maladie d’une particulière gravité» : si ce projet est adopté tel quel, il ouvrirait de facto un droit à la procréation médicalement assistée “pour tous”, bien au-delà des couples de femmes et des célibataires. Seul le désir d’enfant ferait office de critère.» (Lire ici)

On imagine cependant mal tous les Français se ruer vers les centres d’assistance médicale à la procréation plutôt que de faire des enfants sous la couette. Sauf que, mobilisant les menaces du « Meilleur des mondes » (le livre d’Aldous Huxley), Jacques Testart déclare : «Outre la conservation des gamètes et embryons (moyen de planification des naissances pour tous et toutes), la sélection des enfants pourra se généraliser à toute la population puisque ses indications vont s’ouvrir largement. Le Meccano de la reproduction contrôlée se met en place et s’affirme à chaque révision des lois de bioéthique. Cette dernière saison sera un grand cru vers les pulsions tranhumanistes ». Oui, j’avais oublié : les transhumanistes se lèchent les babines ; outre les sélections d’enfants conformes aux souhaits des parents,  l’embryon manipulé – transhumanisé – et réimplanté deviendrait légal pour toute la population.
On le voit, les menaces dont nous sommes submergés ne datent pas d’aujourd’hui, puisqu’il s’agit d’eugénisme et que dès lors qu’on a réussi à réimplanter un embryon, ce qu’on lui avait fait subir auparavant n’était pas mis en question, seule était posée l’interdiction de faire ça à n’importe qui. Toutefois, qu’y a-t-il de nouveau aujourd’hui, puisque comme le fait observer le docteur Frydman « quand une femme de 45 ans se fait réimplanter un embryon, sa stérilité est-elle médicale ou naturelle? »
Bref, les adversaires de la loi mobilisent des menaces très réelles mais indépendantes de la loi en débat aujourd’hui, de la même façon qu’ils brandissent le risque de GPA dans le sillage de la PMA.
Par contre, la question de la filiation « sans sexe » est très réellement posée. Mais comme le suggère l’article cité, qui donc, désirant un enfant n’en profiterait pas pour s’offrir une bonne partie de pattes-en-l’air ?

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