samedi 27 juillet 2019

UNE CHASSE À L'HOMME DANS UNE RÉGION RECULÉE TIENT LE CANADA EN HALEINE

Au Canada, deux hommes suspectés d'avoir commis un triple meurtre se cachent dans une forêt marécageuse depuis 4 jours. Ils sont cachés près d'une localité reculée du Manitoba, probablement dans une dense forêt marécageuse habitée par des ours, des loups et infestée d'insectes piqueurs.
Chiens pisteurs, drone, camion blindé: les policiers en tenue de combat et armés jusqu'aux dents concentrent leurs recherches dans la dense forêt, parfois impénétrable, autour de Gillam. Pour le maire de la bourgade, Dwayne Forman, les conditions sur le terrain rendent le travail difficile pour les policiers, mais encore davantage pour les fugitifs. «Ils se mesurent à un terrain brutal. C'est un secteur marécageux, densément boisé. Dans les marécages, les insectes sont atroces», a-t-il dit à la chaîne CTV. Les ours noirs abondent dans la région, parfois aussi visitée par des ours polaires venus de la baie d'Hudson. (Lu ici)

Faut-il que ces hommes soient dangereux pour justifier une telle mobilisation. Faut-il aussi que leur passion homicide soit forte pour qu’ils préfèrent supporter les dangers de la forêt (dont les moustiques paraissent plus dangereux que les ours bruns ou blancs) aux menaces de la société. J’avais lu dans mon enfance un roman de Jack London où un fugitif s’enfonce dans le désert blanc poursuivi par la police. Notez qu’à l’époque la neige remplaçait les marécages ; était-ce la même forêt ? Je n’en sais rien mais le réchauffement climatique dont on parle sans cesse me le donne à croire.
Mon souvenir de ce roman est peut-être entièrement fabriqué, toujours est-il qu’il me révèle la façon dont j’imaginais la nature exotique et sauvage de grand nord. Un lieu où la survie est sans cesse remise en cause mais fait d’une nature bien propre et bien nette : pas de fange, pas de moustiques pas d’ours polaires en recherche de nourriture dans des contrées plus tempérées.
Car ce qui frappe aujourd’hui c’est que les zones climatiques sont entrain de muter : elles deviennent indéfinissables, elles glissent du nord vers le sud, du froid vers le tempéré et du tempéré vers le tropical. Nous perdons nos repères et c’est là un danger bien pire (en tout cas plus réel) que des assassins lâchés dans les marécages où on pourrait les laisser périr sous les crocs d’ours – polaires ou pas.

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